Une ombre chassant une autre
Dix-huit heures…Une cloche sonne au loin…Un chouette hulule et se prépare à fondre en piqué sur son repas de ce soir, quant au pauvre petit mulot égaré, il ne finira pas la nuit. Une ombre passe sous un réverbère, laissant entrevoir un bref instant une silhouette dessinée par les mains du diable en personne tant les formes s’harmonisaient avec soin entre elles. Son visage d’Apollon, n’avait pu être révélé qu’il s’engouffrait déjà dans une rue adjacente. Une seconde ruelle, et le jeune garçon se retrouva dans une rue splendidement éclairée.Mahora by night. Le quartier chic de la petite ville du campus. Des pavés blancs débouchant sur des magasins aux dorures étincelantes, des restaurants à perte de vue, une foule clairsemée…Pourtant, le seul bâtiment qui sembla attirer l’attention de l’adolescent fut l’immense bâtisse blanche coincée à l’angle, près d’un café-rétro.
Il ne s’y rendit pas immédiatement. Anass observa. Ses yeux scrutaient l'horizon. A cette époque, le soleil se couchait tôt et les couleurs du ciel se mariaient avec un rouge sanglant. Un petit vent se leva, le froid le traversa. Il grinça les dents et enfila sa veste noir de collégien afin de réduire les dégâts que pouvaient lui occasionner cette température. Le printemps était bien étrange dans cette région, les perturbations des climats entre le chaud et le froid ne s’étaient pas estompées depuis le 21 Mars.
Finalement, il avança. Il fit quelques pas lents. Il ne semblait pas presser. Il voulait se préparer, la jeune Haritaki l’attendait dans le dojo de "Sakurabana no Senpû". Avec une adversaire pareille, il devait garder son calme et émettre toutes les possibilités qui pouvaient se présenter à lui durant son affrontement.
Ca l’excitait quelque peu, il trouvait cette jeune fille très intrigante. Bien qu’ils soient partenaires, les deux jeunes enfants n’avaient pas eu de meilleures communications que cela. Il était vrai que leur relation se basait sur le combat et l’envie de surpasser l’autre, mais il fallait avouer que le comportement de son équipière était celle d’une statue de glace. D’ailleurs, c’était ainsi qui la caractérisait.
Puis, alors qu’il approchait d’une boulangerie, l’image de Stena vint lui hanter. Depuis qu’il l’avait rencontrée enfin. Il ne savait plus vraiment comment réagir, mais il voulait à tout prix la voir le plus souvent possible. Sans compter qu’il s’agissait d’une combattante redoutable. Il s’arrêta et décida de se rendre dans cette boulangerie.
D’après ce qu’il avait cru comprendre, elle travaillait ici. Il se pouvait qu’il la rencontre. Malheureusement pour lui, il y avait foule à cette heure-ci. Il fut contraint de faire la queue pendant un bon quart d’heure. C’était un jeune homme qui prit sa commande. Il était plutôt souriant et d’un caractère très compréhensif. Anass finit par se permettre :
- Est-ce que Stena travaille ici ?
Le jeune homme fut un instant surpris et exorbita ses deux yeux vers le petit garçon. Il passa sa tête au-dessus du comptoir et demanda intrigué :
- Oui, vous êtes ?
- Le garçon de ses rêves. Répondit aussitôt Anass.
Le vendeur s’empourpra, resta immobile pendant un long moment. Durant cet instant, le jeune homme suait à grosses gouttes. Le jeune Levander, à cette image écœurante, grimaça de dégout. Le jeune boulanger finit par parler, ou du moins à bégayer :
- Qu… qu… que… Quoi !?
Sentant qu’il n’avait toujours pas compris, le petit collégien finit par répéter sa réponse. Son interlocuteur en tomba à la renverse, et apparut soudainement avec une mine sévère, remplit de colère.
- Sale mioche, t’es qui toi !? S’écria-t-il.
C’était une insulte impardonnable qu’il venait de faire. Il avait de la chance qu’Anass ne fût pas armé, car il l’aurait sans aucun doute cisaillé en plusieurs morceaux. Il s’apprêta à lever son poing vers le menton du jeune impertinent quand une grosse voix chaleureuse se leva :
- Eh, Akito ! Ne dérange pas les clients, hein ?
C’était un homme à bonne musculature, il devait avoir le double de l’âge de ce dénommé Akito. Il portait un tablier blanc tacheté de farine, autant que sa joue droite. Il avait sourire conquérant et les jeunes filles dans la fille poussèrent un long soupir amoureux.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? Demanda-t-il à Akito et Anass.
- Je cherche Stena. Répondit le jeune Levander aussitôt, évitant que le petit boulanger vienne l’interrompre.
- Ah, t’es pas le seul dis-toi, fit le patron avec un petit sourire, un de mes collègues a eu Stena pour cliente aujourd’hui, et elle ne l’a pas suffisamment payé. Je crois qu’il manque 100 yens. Le problème, c’est que ce collègue-là est furax en ce moment, ce n’est pas la première fois qu’on lui fait le coup et il parait déterminé à la retrouver et à la faire payer.
- Il lui veut du mal ? Demanda le jeune garçon.
- Je l’espère pas, intervint Akito, mais il a demandé à plein de gens de la chercher.
- Donc, peut y avoir du danger, en conclut Anass qui leur tourna le dos, je vais la chercher.
- Je t’accompagne ! S’exclama le jeune boulanger qui enlevait son tablier.
Il continua à marcher et l’arrêta aussitôt :
- Non. Dit-il sèchement. Tu me gênerais.
A ces mots, il disparut.
***
Il bondit sur les bas toits des résidences du quartier à la recherche de sa jeune amie. Il devait à tout prix la retrouvée, d’une part pour sa sécurité, d’autre part pour aider ce pauvre marchand. Cela lui paraissait tout de même étrange. Stena était habituellement quelqu’un de très soignée et surtout d’ordonnée. Comment un détail comme celui-ci pouvait-il lui échapper ? Quoiqu’il en soit, il devait la retrouver en premier.
Sa recherche consistait de se rendre dans les lieux qu’elle fréquentait le plus. Certains dojos du campus, l’Arbre-Monde et d’autres petites échoppes. Il demanda de l’aide à quelques passants en leur demandant s’ils avaient croisées la jeune fille ce jour-là.
Le jour tombait de plus en plus vite, et Stena devait être poursuivie depuis un bon moment. Il lui fallait agir vite. Il augmenta sa vitesse et se contreficha de s’épuiser. Il devait la trouver, absolument la trouver. Il courra tellement rapidement dans les rues, qu’il en bouscula quelqu’un.
Il tomba sur son derrière avec difficulté. Il leva les yeux sur la personne qu’il avait bousculée et écarquilla les yeux. C’était une jeune fille pas très grande mais au visage sévère, elle devait avoir une treizaine d’années. Elle portait une arme au niveau de sa hanche et seul ces deux syllabes sortirent involontairement de sa bouche :
- Ste… Na…
C’était elle. Elle se releva aussitôt avec un automatisme impressionnant, voire effrayant. Il la regarda dans les yeux. Il y avait une absence d’expression de sentiments dans ses yeux. Une totale absence. Elle n’allait pas bien. Le jeune Levander se leva et saisit l'avant-bras de la jeune fille :
- Stena, je…
Anass écarquilla les yeux. Il caressa la peau de la jeune fille avec son pouce. Elle était froide, complètement glacée. On pourrait la confondre avec le corps d’un cadavre.
- Ca va ? Murmura-t-il à la jeune fille.
Celle-ci réagit violemment en enlevant subitement son bras de celui d’Anass et le frappa de la paume de sa main, faisant reculer le jeune Levander de plusieurs mètres. Il se tint l’estomac où elle venait de le frapper et la vit s’en aller en courant, sans prenant la peine de la regarder.
Quelque chose n’allait pas, et il devait s’en assurer. Il se mit à sa poursuite, tout en se tenant son ventre douloureux. La jeune Sivilis était froide comme un glaçon. Elle n’était pas en bonne santé, pourtant, elle agissait avec tant d’aisance. Comme-ci cette situation ne dérangeait pas sa santé. Ce n’était pas rassurant. Il augmenta subitement sa vitesse, ses yeux devinrent d’un jaune intense et il courut si vite, qu’il formait une bourrasque où il passait. Il rattrapa la jeune fille. Celle-ci aperçut Anass d’un simple petit coup d’œil. Elle fit un mouvement sur le côté et disparut dans une allée. Le jeune garçon la suivit, c’était une impasse et comme il le craignait, c’était un piège. Au-dessus d’elle apparut sa jeune amie qui allait le frapper de son fourreau sur le crâne du jeune garçon. Il bondit en arrière de peu et l’attaque de la jeune fille fit plusieurs éclats sur le sol. Elle se releva à nouveau comme un automate, agitant son arme.
Le jeune Levander afficha un regard sévère. Ses yeux jaunes transperçaient cet être sans esprit.
- Je ne sais pas qui tu es… Fit Anass, mais… tu n’es pas la fille de mes rêves en tout cas… Vulgaire pantin.
A ces mots, l’être ressemblant à Stena se précipita vers le jeune Levander.
- Bon, commençons… Dit-il, un sourire carnassier sur les lèvres.
Ils s’étaient lancés dans le combat, mais le jeune Levander n’avait pas redoublé de prudence et manquait chacune de ses attaques. Son adversaire était redoutable et gardait un sang froid effrayant, elle avait réussit en l’espace d’un instant de le mettre en grand écart dans le sol et à le frapper dans l’entrejambe et comme-ci cela ne suffisait pas, elle avait levé son arme comme celle de Stena et l’abaissa. Le fourreau frappa violement sur le crâne d’Anass. Une souffrance indescriptible le parcourut. Il lutait pour ne pas s’évanouir. Il devait continuer, Stena avait sûrement besoin de lui. Cette chose était l’ennemie, mais comment ? Comment avait-il réussi un tel prodige ? Une ressemblance parfaite avec la jeune Sivilis semblait tellement impossible ?
Il la regarda, son bourreau. Ses yeux regardèrent les siens. Froid. Il regarda son cou. Froid. Il regarda son buste. Froid. Il regarda ses bras. Quelque chose l’arrêta. Il se battu pendant un petit moment pour ne pas tomber inconscient. Elle s’en allait, mais quelque chose l’interloquait. Les gants de Stena n’étaient pas ainsi ! Comment se faisait-il qu’il ne s’en était pas rendu compte avant ? Il se maudit intérieurement, et chuta dans un liquide chaud et gluant. Un liquide rouge. Du sang. Ses yeux se fermèrent… Pour rejoindre les ténèbres.
- Anass.., fit une voix sombre au fond de lui, nous allons nous en occuper. Tu ne dois pas laisser passer ça. Maintenant… laisse-moi t’aider…
Le silence, aucun bruit, seulement un :
- Oui…
***
Le jeune Levander se réveilla plusieurs minutes plus tard. Une partie du sang qui s’était écoulé, séchait sur sa tête et ses membres. Il se releva avec difficulté, sentant sa tête lourde faible. Sa vue était quelque fois trouble et il manqua de vomir à plusieurs reprises. Pourtant, il se sentait terriblement bien.
Ses deux yeux regardaient la rue où était partie l’étrange créature ressemblant à Stena. Il se releva et retrouva étrangement sous sa main, son épée Oushitsuno. Comment était-elle arrivée là ? Il était sûr de l’avoir laissé dans le dojo de Sakurabana no Senpû la veille. Cette épée s’était-elle également attaché à lui, à un point qu’elle le suivait désormais partout où il allait ? Etrange, mais sans importance.
Il marcha tranquillement, faisant trainer la lame de son épée sur le sol. Le bruit qu’elle faisait au contact du sol était strident, mais ne dérangeait en aucun le jeune garçon. Cette impasse sombre le laissa rentrer dans la lumière du soleil couchant, où deux yeux rouges brillaient faiblement.
Il s’en alla à sa recherche. Il savait où elle était. Il ne pouvait l’expliquer comment, il le savait, c’était tout. Il marchait doucement, sans traîner les pieds, gardant une fière allure. Pourtant l’aura qu’il dégageait était tellement effrayante, que les enfants passant près de lui en pleuraient. Ca lui était égal. Il avait une mission.
Les passants le regardaient avec effroi, peur et pitié. Certains avaient proposés leur secours, il ne répondit rien. Son sang avait cessé de couler et ces tâches n’avaient aucune raison de ne pas être présente.
Quelques secondes plus tard. Il la sentit encore plus proche. A cet instant, le combat reprit. Le jeune Levander disparut soudainement du chemin où il se trouvait, sous le regard ébahi des gens qui l’entouraient.
Il s’était élancé vers elle. La copie de Stena était sur un toit, elle semblait regarder aux alentours. Se souciant de quelque chose. Il arriva dans son dos et frappa de son épée lourde. L’étrange créature ressentit la présence d’Anass au dernier moment et esquiva d’un bond en avant, poursuivit d’un petit salto qui la mena dans une rue de ce quartier. Le jeune Levander la rejoignit et il se prononça d’une voix en écho :
- Tum mortis
- Spoiler:
Tum mortis : Ta mort
Le combat reprit de plus belle mais l’agilité de la jeune fille demeurait impressionnante, elle parvint à le frapper avec ardeur, même si celui-ci ne réagissait plus à la moindre attaque. Il ne ressentait plus la douleur. Ce comportement de mort-vivant semblait même avoir effrayé la jeune fille qui voulut finir ce combat en abaissant violemment son arme sur sa tête. L’attaque le toucha. Il tomba à terre, raide. Le sang coula à nouveau sur son crâne. Sa vue était trouble. Il n’y voyait plus rien. Il se sentit seulement tomber à terre dans un bruit lourd et sa tête dans un liquide encore chaud. Il avait encore perdu. Il devait donner plus, lui donner plus de chance d’agir.
La jeune fille devait être en train de partir à cet instant, et lui… Il se releva. Les yeux intensément rouges venaient d’apparaître, mais il était difficile d’y reconnaître un homme avec tout ce visage ensanglanté et pourtant, avec un sourire démoniaque sur les lèvres…
Le jeune Levander fut pris d’un rire démoniaque, à en glacer le sang. Il s’approchait du sosie de Stena d’un semblable à un zombie. La douleur était absente, il n’avait qu’une envie, accomplir son désir : éliminer cet être infâme.
Le combat se retrouva d’être en faveur du jeune Levander qui n’avait pas cessé de faire des attaques violentes avec des intentions meurtrières. Cette jeune fille aurait pu vaincre aisément à nouveau lorsque le poing d’Anass se retrouva coincé dans un mur, mais celle-ci manqua son coup et se blessa lourdement.
La pâle copie de la jeune Sivilis tituba pendant un petit instant, mais cela ne lui servait plus à rien de reculer. Son poing qui était bloqué à l’instant, se déplaça sur la roche comme-ci elle passait sur les écumes de l’eau. Il pivota à une vitesse fulgurante et écrasa cette main sur le visage de la jeune fille qu’il plaqua violemment contre le mur. L’impact provoqua un cratère derrière l’endroit où la tête du sosie venait de s’écraser. Toujours pas satisfait, il dirigea sa jambe droite vers elle et frappa à plusieurs reprises sur celle-ci, jusqu’à ce que sa tête se retrouve complètement dans le mur.
Quelques secondes plus tard, son plaisir fût et il abattu son autre jambe à la gorge de cet étrange être, qui se retrouva écrasé contre le sol, sa tête étant toujours bloqué dans le mur.
Anass s’avança vers elle avec un visage mauvais, trainant Oushitsuno d’une main. Il enjamba la jeune fille et s’assit sur son ventre sans la moindre gêne. Il fit un large sourire, se releva prit Oushtisuno des deux mains, la pointe de la lame au niveau de la gorge de cette fille et… il l’abaissa d’un coup sec.
Un liquide noir gicla sur son visage et s’écoula le long de la rue. Un rire démoniaque envahit la rue, Anass était satisfait.
La jeune fille se mit soudainement à disparaître par de petits flocons noirs s’élevant vers le ciel et disparaissant bien avant d’atteindre les nuages. Ce qui devait être du sang de cette copie, disparaissait à son tour sous cette forme étrange et lorsque la dernière goutte de "sang " disparut, les yeux d’azur du jeune Levander revinrent, accompagnés d’un visage effrayé. Il baissa subitement sa tête à l’endroit où devait se trouver le corps, 100 yens s’y trouvait, mais lui, ce n’était pas cela qui l’inquiétait.
- Qu’est-ce que j’ai fais ? Dit-il à lui-même en mettant sa main sur son visage.
Ecœuré de lui-même et de la scène dont il était l’acteur, il vomit un peu devant lui et se retint autant qu’il le pouvait. Il se releva avec difficulté, rangea son arme sur son dos et rasa les murs de Mahora, en direction de la boulangerie victime du vol.
Sur la route, Anass avait pleuré. Ce qui venait de se produire, annonçait quelque chose de terrible. Il craignait le pire, et il le craignait pour ses amis les Caelestis, et pour elle… Pour Stena. Il n’avait pas pensé à la raison de l’apparition d’un sosie de Stena. Qu’elle en était la raison ? Pourquoi faire ? Et qui ? Ce n’était pas ce qui préoccupait Anass pour le moment. Ce dont il se battait depuis plus d’un an, allait bientôt se retrouver être un labeur inutile. Cette pensée lui fit couler sa dernière larme.
Arrivé à la boulangerie, il s’était arrangé, lavé autant qu’il le pouvait et secouer la poussière qui l’avait recouvert. Il ajusta les bandages appliqué à Oushitsuno et s’en alla à la rencontre du boulanger. C’était un vieil homme, robuste, un peu rond tout de même avec une large moustache noir qu’il ne cessait de chatouiller. Il vint à sa rencontre, alors qu’il semblait attendre devant son échoppe.
- Monsieur, fit Anass après s’être placé devant lui.
Celui-ci le regarda surpris et semblait tout ouïe à l’écouter et le jeune Levander se lança en tendant les 100 yens :
- Voici la somme qui ne vous a pas été remise par Stena, mais…
- Ah cette fille ! S’écria le vieil homme en colère. Elle est venue et a fait exprès de ne pas payer, je l’ai vue ! Elle était limite à me provoquer cette saleté ! La voilà devenue une légende et elle…
Il ne put continuer ses injures que le jeune Levander sortit vivement Oushitsuno et la plaça sur le côté droit du cou du vieil homme. Anass affichait un visage sévère. Il avait gardé l’argent dans son autre main et le boulanger semblait prêt à écouter ce qu’allait dire le jeune Levander. Il plaça l’argent dans la poche du vieil homme et il dit :
- Le voilà votre argent ! Avoir fait tant pour si peu… Je trouve ça très étrange, mais…
Il avança son visage près de celui du boulanger et murmura :
- Si vous faites quoique ce soit à Stena, la moindre petite chose, ou que vous recommencez votre cirque d’aujourd’hui… Je vous tue.
Il s’éloigna du vieil homme, rengaina son épée derrière son dos mais garda son visage effrayant puis il déclara à voix haute avant de tourner le dos au boulanger :
- Je ne veux pas de la récompense… C’était Stena qu’il fallait arrêter, mais c’est une jeune fille qui s’est fait passer pour elle… Faut croire que devenir une légende, attire des ennemis… Insista le jeune garçon sur ce point.
Il reprit sa marche et tourna sa tête derrière son épaule tout en disant au vieil homme :
- Je vous ai à l’œil.
Le boulanger déglutit et ne bougea pas un seul instant, avant qu’Anass ne disparaisse de son champ de vision. Celui-ci pensant avoir régler un problème, mais un nouveau venait de surgir… et à cause de là… Il n’allait peut être plus pouvoir… revoir Stena.