Anass Levander : Histoire

Ne vous êtes-vous jamais posé la question ce qui arriverait si vous avez vécu toute votre vie dans le noir ? Ne vous êtes-vous jamais demandé ce que serait votre façon de penser ? Si vous auriez vécu dans une telle situation, croyez-vous que vous seriez sans aucun sens du bien et du mal ? Croyez-vous que vous n’auriez été qu'une bête qui s'adapte à son milieu de vie ? Mais si... Tout le long de votre existence, vous avez compris que les ténèbres dans lesquelles vous vivez, ce n'était l'endroit où vous vouliez vivre.




"C'était sous une pluie torrentielle qu'on l'avait retrouvé. Il était différent. Ses longs cheveux d’ébène soyeux et épais étaient désormais coupés maladroitement. Ses vêtements si bien soignés, étaient déchirés, sales et trempés. Sa peau si dure et à la fois délicate, était devenue frêle et abimée. Ses bras ballants, son visage n'étaient plus celui d'un enfant. Il était démuni d'expression et voilà que la belle couleur de ses yeux s’assombrissait progressivement... au fur et à mesure que la pluie le lavait du sang qu'il portait sur ses mains, ton regard vide et lointain était vers le ciel, le nôtre était posé sur toi."
[...]


Ce matin là, il pleuvait aussi. La sonnerie de l'académie n'avait pas encore sonné 8 heures. Il n'était pas en retard. Cependant il ne se dépêcha pas pour autant. C’était son premier jour dans cette nouvelle académie à proximité de celle de Mahora. A l’inverse de cette dernière, l’académie Fushuwa était réservée exclusivement aux personnes de sexe masculin. Elle était très réputée pour sa capacité à former des élèves qui deviendront des célébrités. Ce n’était pas ce qui intéressait Anass. Il se fichait de tout ce qui concerne l’académie, les études, la célébrité,… Pour lui, le plus important, c’était que cette académie était dans la puissante barrière de protection de Mahora.
Une barrière magique, qui le protégera du monde magique.

C'était calme. Le vent ne voulait pas souffler à un seul moment. Les feuilles tombaient sans bruit. Aucune voiture bruyante n'avait été encore croisée. Les bateaux du port étaient déjà loin, on ne pouvait entendre les cris des marins. Ses pas étaient silencieux. C'était une journée ennuyeuse et triste comme à son habitude.

Le portail de l'établissement était grand ouvert. Bien qu’il fût bientôt l’heure des cours, il n’y avait que très peu d’élèves dans l’académie. Il était donc seul à franchir cette immense porte de métal protégeant son lycée. Un pas, et il soupira. Il faisait encore nuit malgré que ce soit le matin, il était difficile de distinguer qui que ce soit dans cette obscurité infernale. Pourtant, il continua à marcher dans la cour de l'établissement. Il enjamba les racines d'arbres de cerisier qui jonchaient le sol. Il contourna les bancs et les tables sur sa route. Il évita même les branches basses qui risquaient de lui frotter le visage. Cependant, il ne vit pas le trottoir et il s'étala de tout son long sur le sol.
- Aïe... Dit-il sans vraiment exprimer la moindre douleur.
Il se releva avec difficulté et épousseta ses vêtements. Le sol était vraiment poussiéreux, le vent soufflait de moins en moins ces temps-ci. Il se frotta le poignet droit et écarquilla les yeux, avec un sentiment de surprise et de peur se mélangeant sur son visage. Il avait perdu un objet précieux. Il se mit à quatre pattes au sol, et passa sa main rapidement sur le sol, cherchant à sentir son bien. Il était de plus en plus paniqué, énervé, frustré. Il tapa sur le sol fortement tellement son cœur était empli de colère. Néanmoins, il se retint lorsqu’il aperçut devant lui deux jambes. Il inclina la tête sur le côté, ne comprenant pas comment deux jambes pouvaient se trouver là ? Ces deux jambes étaient robustes, elles avaient des collants à rayures noires et blanches et deux petits souliers. Il leva les yeux vers le possesseur de ces jambes, intrigué et écarquilla les yeux. Dès lors, il se releva, s'épousseta de nouveau. Afficha un sourire discret et timide :
- Euh... Hum… Bonjour…Balbutia-t-il
C'était une jeune femme gracieuse qui se présentait devant lui. De son apparence physique, elle devait avoir environ 20, voire 30 ans. Ses cheveux étaient longs et avaient une couleur d’ébène aussi envoutant que la douceur de la nuit. Ses yeux étaient fait de deux globes marrons, qui dans lesquels on pourrait se croire plonger dans un véritable désert. Un sourire d'ange, un corps fin et un visage d'enfant. Elle ressemblait tellement à…:
- Excuse-moi, tu as perdu quelque chose ? C’est peut être à toi ? Finit-elle en montrant un bracelet en argent.
C’était un magnifique bijou mais le plus beau dans celui-ci, c’était son médaillon. Il représentait un arbre et était favorisé par des formes de courbe. On croirait qu’il aurait été fait par calligraphie. Anass le prit et l’enfila à son poignet, en confirmant qu’il s’agissait bien de ce qu’il cherchait.
- Tu es nouveau ici ? Dit-elle en le regardant dans les yeux.
Le jeune garçon hocha la tête par approbation. A sa réponse, elle sourit, passa près de lui et posa sa main sur son épaule et lui dit :
- Accroche-toi…
Soudain, elle se retourna et fit pivoter le jeune garçon vers elle. Elle le regarda attentivement, mais précisément dans ses yeux. Elle ouvrit la bouche et s’apprêta à dire quelque chose lorsque soudain, la main du jeune garçon se précipita sur les lèvres de la jeune femme :
- Ne le dites pas ici, je vous prie. Je suis Anass Levander, à présent.
Elle acquiesça d’un signe de tête et Anass enleva délicatement sa main de sa bouche. Il connaissait cette jeune femme, il la reconnut. Son nom ne lui revenait pas, car elle venait du passé et lui, le passé, il essayait de l’effacer.
- Quand es-tu arrivé ? Dit-elle, au bout de quelques instants silencieux.
- Pas de familiarité, je vous prie. Je suis Anass Levander, à présent. Répondit-il d’un ton monotone.
Elle fronça les sourcils, signe qu’elle se sentait vexée du comportement du jeune Levander. Elle mit ses mains sur ses hanches et dit finalement :
- Je me doute bien que tu veux changer, mais ne te montre pas aussi froid. En plus… Tu as la malchance que je sois ton professeur. Finit-elle par un sourire.
Elle tourna les talons et continua sa route, laissant le jeune garçon dans ses songes. Il était seul, perdu dans ses pensées. Son regard était lointain, son cœur serré et ses paupières se fermaient lentement. Sa tristesse le rongeait, car cette jeune fille ne l’avait pas oublié.
De vieux souvenirs lui revinrent. Le plongeant davantage dans la mélancolie et la nostalgie. Il pouvait rester ici autant qu’il le pourrait, tant qu’il pouvait vivre dans ce monde de rêve qu’il avait. Cependant, ses rêves étaient parasités par beaucoup de cauchemars, et ce fut de lui-même qui quitta ce monde, en lâchant un petit cri de surprise par les flammes douloureuses du passé.
Anass regarda dés à présent devant lui, il était dur de se confronter au passé. Il ne voulait pas qu’on se souvienne de lui après tout. Lui-même voulait changer de vie.


To be continued

Il rentra dans l’immense bâtiment devant lui et fut surpris par la présentation somptueuse de l’établissement. Il avait l’impression d’être dans un bon vieux château de France de l’époque classique. Les murs étaient tapissés de tableaux trois à quatre fois plus grand que lui. Il emprunta l’escalier principal face à lui et lorsqu’il arriva au premier étage, il tomba sur une intersection à trois chemins sans compter celui qu’il venait de prendre. Il regarda aux alentours, cherchant quelqu’un qui pouvait lui indiquer le chemin. Personne. Il resta un moment seul, à chercher une personne pour l’aider mais cette académie était définitivement vide. Il fit un pas devant lui, mais aussitôt il fut interpellé :
- Si tu cherches le bureau du directeur, c’est à droite.
C’était la voix d’un homme et selon son timbre de voix, il devait avoir dans la quarantaine. Cette pensée fut confirmée lorsque le jeune enfant regarda par-dessus son épaule. Il y avait bel et bien un homme avec des cheveux d’argent, certifiant l’approximation de son âge, qui montait les marches qu’Anass venait d’entreprendre. Il s’avança vers lui et il dit :
- Tu es le nouveau, n’est-ce pas ?
Il ne répondit rien, comme-ci pour lui, c’était une évidence. Le vieil homme se mit alors à continuer sa route en prenant le chemin de droite. Il leva la main, sans se tourner et l’agita un peu.
- Suis-moi, je vais t’emmener voir le directeur, sinon… Ton identité sera révélée.
Le jeune Levander écarquilla les yeux. Qui dans cette école ne connaissait pas son secret ? Comment cette information avait-elle pu circuler aussi librement ? Il sentit que cela était lié à ce directeur, qui était le seul à connaitre qui il était à la base. Cela voulait signifier qu’il avait la langue bien trop pendue. Anass suivit l’homme avec en tête de régler quelques problèmes avec ce directeur.
Ils montèrent plusieurs marches pendant un long moment et le nouvel élève avait eu l’occasion d’admirer la décoration de cet établissement. L’ameublement était fait généralement de mobilier du XVII et du XVIIIe siècle avec un style occidental. C’était assez charmant d’avoir cela pour un pays comme le Japon qui aime préserver son traditionalisme face à celui des occidentaux. Il y avait au moins cela qui allait lui plaire dans cette école, il espérait qu’il aurait également de bonnes relations avec ses futurs camarades. Sa nouvelle vie ne devait en aucun cas ressembler à l’ancienne et son comportement devait être à l’image de ce qu’il ressent. Néanmoins, l’absence de personnes dans les couloirs mettait le jeune garçon mal à l’aise. Le manque de jovialité dans cet endroit le rendait aussi triste et sombre que son passé.
- Les élèves sont en classe. Ici, on prend une avance d’une demi-heure pour être en classe, donc ne soit pas surpris qu’il n’y ait personne, dit le vieil homme, sortant Anass de ses songes.
Cette remarque ne changeait en rien son impression sur cette institution, il faisait juste ajouter le critère de la présence bien trop importante du travail ici. Anass voyait déjà ses notes dégringoler, sans compter les retards et les absences qui, celles-ci, ne cesseront d’augmenter. Cette pensée le fit soupirer d’ennui, il pensait déjà à partir en ayant oublié la raison de son inscription à cette école.
Leur marche s’arrêta soudainement : l’homme s’était arrêté et Anass fit de même. Devant eux, se présentait une somptueuse porte faite de fer et murée d’une fresque gigantesque représentant de nombreux êtres et de symboles étranges. Le jeune Levander ne s’en laissa pas duper et y sentait l’émanation d’énergie spirituelle. De la magie. L’homme qui l’accompagnait lui présenta une main, l’invitant à franchir cette porte.
- Je ne peux t’accompagner davantage, lui dit-il, je suis attendu plus loin. Je te souhaite bonne chance.
Anass ne fit que hocher la tête et laissa le vieil homme s’en aller. Il resta un moment face à cette porte immense. Il fixait cette poignée avec attention. Cet entretien, c’était tout son destin qui y était joué, s’il échouait, il devra vivre constamment de la même manière que dans le passé, mais cela, il ne voulait pas. Il n’y avait que cet homme qui pouvait l’aider à vivre, dans ce cas… Il prit le risque car il n’y avait aucune solution. Ses mains saisirent les poignées et il ouvrit la porte à la volée. Il rentra dans la pièce sans prêter attention à quoique ce soit et ferma derrière lui en restant face à cette porte. Il fit un soupir de soulagement et une voix se fit entendre :
- Cela faisait longtemps, Anass Levander… Ou devrais-je dire… Anass Nilam Kuromal.
Le jeune garçon se tourna face à la personne qui avait prononcé ces mots et se retrouva face à un vieil homme, bien plus âgé que le précédent, avec une longue barbe grisâtre tombant jusqu’à son torse, un crâne rasé avec des sourcils fins. Ses yeux étaient fermés mais il était clair qu’il le voyait. Anass le sentait par l’aura magique puissante qui émanait de cet homme, c’était une confrontation avec son passé, un test pour voir s’il ne changerait jamais. Il resta impassible, la puissance magique était certes impressionnante, mais il l’avait déjà ressenti autrefois et se contrôlait autant qu’il le pouvait pour garder son calme.
- Merci de me recevoir dans votre humble bureau, fit Anass en s’inclinant, je suis Anass Levander… et non pas ce nom que vous avez formulé à l’instant, finit-il en se redressant.
Le vieil homme eut un sourire qui, malgré sa barbe, fut remarqué par la déformation qui était faite sur celle-ci. Il s’installa sur son bureau se trouvant à l’opposé de la porte, éclairé par la lumière du soleil levant filtrant par les grandes fenêtres de la pièce.
- Comment vas-tu ? Demanda-t-il.
- Je vais bien, je vous en remercie, répondit aussitôt le jeune garçon.
Le directeur prit une tasse de thé qui était posé sur son bureau, il y avait un autre verre et il invita Anass à s’en servir par un signe de main. Le jeune Levander s’avança vers le bureau tout en le remerciant de cette gratitude.
- Tu as rendu visite à ta famille ? Demanda alors le directeur.
- S’il vous plait, veuillez éviter ce genre de sujet, sollicita le jeune garçon.
Ces paroles étaient faites pour le sensibiliser, l’affaiblir, de nouveau un test. Il ne devait pas perdre, il venait de trop loin pour cela.
- Tu penses pouvoir vivre sans ton passé, c’est cela ? Fit alors le vieil homme en buvant une gorgée de son thé vert.
Anass ne répondit pas, il était cette fois-ci déstabilisé.
- Tu es Anass Nilam Kuromal, que tu le veuilles ou non. Ton passé est ton présent, c’est ainsi…
A présent, le jeune garçon sentait l’échec dans son entretien. Tout était perdu, il allait redevenir ce qu’il était.
- Mais… Dit alors le directeur en se levant et tournant le dos vers la fenêtre, ton futur n’est pas encore écrit.
Le jeune garçon écarquilla les yeux. Il regarda le vieil homme avec attention et dit :
- J’ai… Je peux ? Vraiment ?
- Je ne t’aurais jamais demandé de venir sinon. Répondit-il aussitôt.
Anass bondit de joie, c’était une nouvelle inespérée. Face à cela, le directeur se sentit rapidement obligé d’afficher un plus large sourire. Il eut l’autorisation de se rendre dans sa salle de classe et se dirigea aussitôt vers la porte.
- Au faite, Anass, en ce qui le concerne…
Anass s’arrêta net, l’air sombre. Il posa sa main sur son cœur et répondit :
- J’espère que vous sauriez quoi faire si je revenais


To be continued

Anass après avoir suivi un long parcours dans l’établissement de Fushuwa, arriva enfin à la porte de sa salle de classe. Il était excité mais à la fois très nerveux. Il allait enfin pouvoir vivre comme tous les enfants de son âge, mais l’aspect négatif de cela était qu’il était possible de subir les mauvais côtés de cette vie. Il allait peut être se retrouver dans une classe qui le rejettera aussitôt, ne cherchant en aucun cas à le connaître. Une classe froide sans aucun sentiment sympathique à son égard. Ces pensées lui firent faire mordre ses lèvres.
- Quelle angoisse, se dit-il.
Il fallait pourtant ouvrir cette porte, on l’attendait et le cours devait sûrement avoir débuté. Il inspira profondément et ferma les yeux. Il se claqua les joues et sourit, il avait affronté pire dans le passé, ce ne sera pas des adolescents qui allaient lui faire peur. Il frappa faiblement et attendit pendant un instant et la porte s’ouvrit de volée. Une jeune femme s’y présenta, mais Anass avait disparu. La surprise de la porte s’ouvrant à cette vitesse l’avait fait décaler sur le côté. Il approcha timidement et remarqua que la jeune femme était celle qu’il avait vu précédemment. Il se questionna sur la raison de sa présence, et se rappela au bout de plusieurs secondes qu’elle s’était désignée comme son professeur. La connaissant, il s’avança plus sûr de lui et la jeune femme fit :
- Tu as de la chance, nous n’avions pas encore commencé. Viens, je vais te présenter à toute la classe.
Elle rentra dans la pièce, l’invitant à rejoindre la petite estrade où était son bureau. Il y monta sans regarder ce qui était marqué sur le tableau noir derrière lui. Lorsqu’il vit les élèves de sa classe, il ne montra aucun signe de surprise. Ceux-ci paraissaient sereins, certains curieux de l’identité du nouvel arrivant, d’autres regardaient par la fenêtre avec envie. Rien de plus normal et de ce qu’attendait Anass. Son professeur se mit près de lui et dit devant cette classe :
- Je vous présente vôtre nouveau camarade, il vient d’arriver au Japon, veuillez l’accueillir comme il le convient.
Le jeune Levander sourit timidement et comprit qu’il fallait qu’il se présente. Il venait de réaliser à quel point il était difficile de se mettre face à plusieurs personnes. Il ouvrit la bouche, puis finalement dit :
- Je m’appelle Anass Levander, je suis né en France dans la région de Bretagne. Le travail de mon père m’a permit de rejoindre cette école. Je vous remercie d’avance pour votre accueil, finit-il en s’inclinant et se relevant aussitôt.
La classe était silencieuse. Personne ne parlait et tout le monde dévisageait le jeune garçon. Il était en ce moment même en train de se faire analyser par ses camarades. Sa classe n’était composée que de garçons, mais il ne se doutait pas que la gente masculine était si analyste. Soudain, une main se leva. C’était un des jeunes garçons du fond qui montrait une posture très académique :
- Tu parles très bien le japonais, cela veut-il dire que tu as eu des cours ? Demanda-t-il sans une once d’enthousiasme.
- Le travail de mon père m’a fait beaucoup voyager. Ce n’est donc pas la première fois que je viens au Japon, mentit Anass avec un sourire gêné.
En effet, avoir une maîtrise aussi parfaite de cette langue était plutôt dû à la vie qu’il avait dans le passé. De plus, voilà des années qu’il ne vit plus avec ses parents alors être contraint de voyager par le travail de son père montrait l’importance de son mensonge.
- Eh bien, dit alors le jeune garçon qui avait interrogé Anass, je te souhaite la bienvenue dans notre classe. J’espère que tu t’y plaira.
Le jeune Levander sourit et s’inclina tout en le remerciant. Le professeur ravi de son arrivée qui fut si chaleureuse, le conduisit à une place côté fenêtre, juste à l’avant-dernière table. Le jeune garçon s’y rendit en marchant assez rapidement. Il posa son cartable sur la table et s’apprêta à s’asseoir quand soudain, une sorte de sentiment étrange l’envahit. Quelque chose était là, quelque chose de… magique. Ca ne ressemblait en rien à un sort, mais plutôt à une aura. Elle n’avait rien à voir avec celle du professeur et encore moins avec celui du principal. C’était étrange, trop intriguant, paralysant. Comment se faisait-il qu’une telle aura n’était pas ressentie par les mages de l’établissement ? A moins, qu’on faisait en sorte, qu’il n’y aurait que lui pour le ressentir. Subitement l’aura disparut et le professeur s’inquiéta sur son comportement. Il s’assit aussitôt et s’excusa pour avoir perturbé la classe. Aurait-il rêvé ? Ou était-ce cette vie normale qui était un rêve ?
La journée du jeune Levander passa très rapidement. Il avait même oublié ce qui lui était arrivé. Ses camarades étaient très amicaux avec lui. Ils n’hésitèrent à proposer leur aide au jeune garçon dans chaque matière. Il avait quelques difficultés dans les matières scientifiques, mais les cours de langue étaient très faciles pour lui. Lors de la pause de déjeuner, beaucoup de personnes l’avaient invité à manger avec eux. La plupart étaient très curieux d’en apprendre plus sur le jeune garçon. Evidemment, il mentait sur son histoire et son passé. Il affirma qu’il était doué dans les jeux de stratégie mais qu’il voulait éviter le sport. Il se déclara trop faible pour pouvoir faire de telles choses. Cela en fit rire certains et en découragea d’autres. Cependant, ses qualités en sport allaient être obligatoirement découvertes car l’après-midi était un cours de sport.


To be continued

C’était les deux dernières heures de cours. Il s’était changé et craignait le pire. Il regardait autour de lui, des groupes s’étaient formés et murmuraient entre eux. Il garda un uniforme de jogging mais beaucoup s’étaient rajouté quelques protections au niveau de leurs articulations. Cela annonçait encore de moins en moins quelque chose de bon. Ils rentrèrent dans un dojo et chacun d’entre eux devait prendre un sabre en bois. C’était bel et bien le pire à craindre, il y avait là, cours de Kendo. Anass s’apprêta à parler au professeur de sport, mais celui-ci lui expliqua que tout était déjà réglé avec le professeur.
- Il m’a dit que tant que tu n’es pas prêt, tu ne fais pas de sport. Dit alors son professeur.
Le jeune garçon l’en remercia en s’inclinant et se dirigea vers le mur du dojo. Il s’y assit et regarda les élèves pratiquer l’art du Kendo. Ce n’était pas aussi facile qu’il ne paraissait, et il y avait que très peu de personnes qui avaient de bonnes positions pour entamer le moindre duel.

Plusieurs minutes passèrent et le cours n’était toujours pas terminé. Anass s’ennuyait de plus en plus et sentait la fatigue le gagner quand soudain, quelque chose apparut devant ses yeux. C’était un sabre en bambou, il regarda vers la personne qui lui tendait cette arme : c’était Yozora Tentai. Il l’avait déjà remarqué auparavant accompagné de deux autres personnes qui se nommaient Shin Sunako et Ranmaru Yasegawa. Ranmaru était le jeune garçon très sympathique qui lui avait posé la question concernant son niveau de langue en japonais. De ce qu’il avait pu entendre, c’était quelqu’un de très ouvert, compatissant et sociable. Accompagné de Yozora et Shin, ces trois-là étaient considérés comme les "Play-boy de Mahora". Le jeune Sunako, on le connaissait pour une personne joviale et très excitée. Physiquement, il était brun aux cheveux très courts et avait deux grands yeux verts. Ranmaru avait des cheveux aussi sombres qu’Anass et ils tombaient sur ses épaules. Quant à Yozora, il était blond avec une coiffure un peu ébouriffée. Le point commun entre ces trois-là, c’était qu’ils provenaient de familles importantes disposant de beaucoup d’argent. Dans le cas du jeune Tentai, il y avait quelque chose qu’Anass craignait avec la scène à laquelle il faisait face : Yozora était connu comme un grand bagarreur et le champion de Kendo de cet internat.
- Affronte-moi, dit-il en le regardant fixement.
Anass sourit timidement et répondit :
- Je… Je ne peux pas, désolé.
- Arrête de jouer avec moi, affronte-moi, continua le jeune Tentai.
- Je ne peux vraiment pas, s’il te plait, laisse-moi tranquille, répondit Anass cette fois-ci avec un peu plus de colère dans sa voix.
- Un homme doit savoir se battre, affronte-moi, fit Yozora sans changer le timbre de sa voix.
Le jeune Levander se leva et passa à côté de Yozora se dirigeant vers la sortie. Décidément, il était mal tombé.
- Affronte-moi, affronte-moi, espèce de singe, le combat c’est pas un jeu. Ajouta Anass au milieu du dojo.
Il savait que cette parole était trop osée et cela se fit sentir par le déplacement rapide du jeune Tentai vers lui, fonçant droit vers son dos. Il brandit son arme et l’abattit droit à l’endroit où se trouvait le jeune garçon. Son attaque ne servit à rien, car aussitôt qu’il abaissa son sabre de bambou, son adversaire se retrouva à côté. Il avait esquivé son attaque aisément. Yozora sourit et frappa de nouveau avec son arme et décrivit un arc de cercle avec. Le jeune Levander fit seulement un bond en arrière afin d’esquiver son attaque. Ses coups demeurant inefficace, cela blessa l’amour-propre de Yozora qui agita son arme dans tous les sens face à Anass, et sous la surprise de tous ses camarades, il évita chaque mouvement facilement. Néanmoins, il sentait qu’il se laissait entrainer par la fougue du combat. Il attendit que son adversaire brandisse le sabre en l’air et donna un coup de pied dans la main du jeune Yozora. Celui-ci lâcha son arme sous le choc du coup et celle-ci atterrit dans les mains d’Anass. Le nouvel élève disparut soudainement et réapparut derrière le prestigieux Tentai. Celui-ci resta un moment figé, la bouche ouverte et tomba raide à terre. Quand il atteignit le sol, il put utiliser de nouveau son corps comme il le voulait et se massa aussitôt tout le haut de son corps et ses jambes. Le jeune Levander, dos à son adversaire lâcha le sabre à terre et dit :
- Je t’avais dit… Le combat n’est pas un jeu. Quand un combat débute, on accepte les conséquences. Victoire ou défaite, blessure ou progression, le sang et même… la mort. Ne m’affronte plus, s’il te plait.
Anass sortit du dojo, les larmes aux yeux. Il avait eu recourt à la violence, et cet esprit en lui, ricanait de cet acte suscitant le passé.


To be continued

Le jeune Tokami s’éloignait de plus en plus du dojo, loin de son erreur. Il se mordait les lèvres et des larmes perlèrent aux coins de ses yeux. Il se sentait honteux d’avoir céder à la provocation, il se croyait plus impassible que cela. Malheureusement, il avait combattu et pire que cela, il avait gagné et montré son véritable visage. L’année à Fushuwa allait se révéler bien plus difficile qu’il ne le croyait. De plus, il devait compter qu’il s’était fait un ennemi : Yozora Tentai. Et s’il ne se trompait pas, il allait également avoir ses deux amis sur les dos, soit Shin et Ranmaru. Néanmoins, le comportement noble de Ranmaru le dissuada d’avoir un tel ennemi pour ce qu’il s’était passé. Cependant, une victoire semblable allait amener ses camarades à se poser des questions sur lui. Il s’était déclaré faible dans tous types de sports. Comment allait-il expliquer cela ? Un long soupir sortit de sa bouche et il regarda le campus de Mahora. Il marcha pendant un long moment afin de s’asseoir sur une marche d’escalier qui portait une vue magnifique sur cette zone scolaire.
C’était un lieu magnifique où on pouvait voir le mélange entre la modernité et la nature. Pour un campus, il ressemblait à une véritable mégapole. Il y avait un département scientifique gigantesque et même de l’endroit où se trouvait le jeune garçon, on pouvait voir des machines en construction aussi hautes qu’un bâtiment, des éclairs sortirent du toit d’un bâtiment. Plus loin, de longues rues principalement commerciales et, de ce qu’il avait entendu, il était possible de s’y acheter de tout. C’était une ville bien spéciale, et unique au monde. Comment ne pouvait-on pas s’y plaire ? Alors que malgré ses traits spécifiques étranges, elle avait cet atout rare de pouvoir maîtriser ce monde à l’extérieur, le monde magique.
Si Anass voulait vivre à Mahora, c’était seulement pour cet unique atout et également pour les relations qu’il avait avec certains mages résidant dans ce campus. Il ne voulait pas se protéger de ce monde, mais il voulait le fuir. Le passé l’y avait confronté et cela l’en était devenu trop effrayant pour lui. Pourtant, il commençait se questionner s’il devait vraiment laisser cette part de lui-même enfermé ainsi. La contenir trop longtemps pourrait lui être fatal et au bout de certains instants, il se sentirait lui-même enchainé. Néanmoins, il devait continuer à vivre comme il venait de le faire en arrivant ici, sinon… Cela serait fatal pour l’ensemble des personnes de ce secteur.
Plongé dans ses profondes tristesses, il en sortit en se claquant le visage avec ses deux mains. Il devait penser davantage de manière positive, après tout, il était en train de vivre une vie normale, comme au tout début de sa vie… Le tout début…
- Oh, mais tu es le nouvel élève, Levander Anass, c’est ça ? Dis une voix aigüe derrière lui.
Le jeune garçon se retourna, surpris par l’intonation et le timbre de cette voix. Il soupçonna quelque chose qui fut justifié dés qu’il se retourna. Il s’agissait d’une jeune fille avec deux grands yeux marron, une coupe de cheveux mil-longue et coiffé d’un ruban jaune. Elle portait un uniforme scolaire de printemps avec des couleurs principalement mauve et bleu sombre. A en jugé par cela, elle devait être dans une classe de l’établissement Mahora et devait avoir le même âge que lui. Le plus surprenant, c’était qu’elle le connaissait et qu’elle se trouvait dans le secteur d’un établissement réservé aux garçons. Il avait déjà vécu quelques temps au Japon et il était persuadé que ce comportement n’était logique pour une jeune fille. Il ne répondit rien, mais elle, elle ne fut pas gênée d’avancer davantage vers lui, et lorsqu’elle fut à un mètre de lui, elle lui tendit un petit paquet bleu avec des rubans aussi jaune que celui qu’elle avait dans les cheveux.
- Tiens, tu pourras passer cela à Shin Sunako-san ?
Anass vacilla sa tête sur le côté, dépité par les paroles de cette jeune inconnue. Il balbutia quelque chose, encore sous le choc puis finit par dire :
- Je suis navré, mais je ne suis pas dans sa classe.
Elle resta bouche bée et continua à le lui tendre en disant :
- C’est pas grave, tu lui donneras dans vôtre dortoir.
Le jeune Levander ne bougea toujours pas, c’était trop d’informations en si peu temps. Il récapitula rapidement la scène dans sa tête mais il ne cessait pas de faire un blocage sur sa dernière phrase. Que voulait-elle entendre par "vôtre dortoir" ? Le jeune garçon en déduit qu’il allait se retrouver dans le même dortoir que Shin Sunako. Il en sourit pour sa réputation amicale mais ce sourire disparut bien vite lorsqu’il se rappela qu’il allait surtout dans la même chambre de l’ami de Yozora, celui qu’Anass avait humilié au combat, il y avait peu de temps.
Impatiente, la jeune fille face à lui saisit la main du nouvel élève et lui posa le petit paquet cadeau dans le creux de sa main, par peur de le faire tomber, il le saisit, mais à peine avait-il fait cela que la jeune inconnue s’éloignait en courant vers une rue la menant vers le centre-ville, lorsqu’elle eut pris une grande distance, elle s’écria :
- Eh, tu lui passeras le bonjour ! A lui et aux autres ! Tu diras que c’est de la part d’Amaya !
De nouveau, le jeune garçon resta estomaqué. De nouveaux, il subit trop d’information et de surprise. Il récapitula de nouveau la scène dans sa tête et ce qu’il retint le plus, c’était : "A lui et aux autres. ". Pour lui, les autres ne pouvaient être que ses amis et donc parmi eux… Yozora.
Il s’allongea par terre, épuisé de tout cela. Il regarda le paquet cadeau et répéta le nom de la jeune fille. Ce genre de situation commençait à le faire douté sur le fait que les dangers du monde magique étaient plus importants que ceux du monde ordinaire.
- Pff… Ils sont pas mal ces dangers là aussi…

To be continued

Plusieurs heures passèrent et le jeune Levander se décida finalement à retourner dans les bâtiments. Il était tard et les cours devaient être terminés depuis longtemps, et avec ce soleil qui se couchait, les clubs scolaires devaient être également fermés. Il soupira d’ennui face à cette fatalité de se retrouver de nouveau face à ceux qui allaient l’ennuyer pendant l’ensemble de l’année. Les grandes figures d’étudiants de cet établissement : Ranmaru Hasegawa, Shin Sunako et Yozora Tentai. Ce dernier était considéré comme violent, et quelque fois avec un comportement de délinquance extrême. Il restait néanmoins le préféré des jeunes filles du campus. De nouveau, Anass n’arriva pas à comprendre les japonaises. Il n’était pas logique, pour lui, que de jeunes filles apprécient des personnes violentes, ces personnes étaient principalement représentées comme dangereuses.
Le jeune élève soupira dans cette rue déserte qui le ramena à l’établissement Fushuwa. Quelques minutes plus tard, il aperçut les escaliers, un sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres, il allait enfin trouver un endroit où dormir lorsque soudain, une main se posa sur son épaule. Surpris de n’avoir ressentit aucune présence, il échappa un petit cri et bondit en avant, fit une galipette et se mit face à cette personne qui lui venait de le touché. Lorsqu’il le fit, il écarquilla les yeux, surpris de ce qui se présentait à lui. Il y avait Ranmaru et Shin qui tenaient un gâteau à la crème dans leurs mains avec plusieurs bougies, et environ quatre personnes derrière eux, dont Yozora et le jeune Levander se crispa lorsqu’il vit ce garçon à quelques mètres de lui. Mise à part son camarade violent, il y avait trois jeunes filles, deux d’entre elles semblaient avoir son âge et une autre avait l’air plus âgé.
- Surprise, bienvenu au dortoir Caelestis.
Le jeune garçon resta bouché bée et là, il avait assez d’essayer de vouloir comprendre qu’il resta à les regarder sans rien dire. Ceux qui étaient face à lui, étaient eux-mêmes surpris de ne voir aucun sentiment de joie dans le visage du jeune garçon, mais seulement de l’étonnement. Shin, brisa ce long silence en passant son bras par-dessus l’épaule du jeune Levander.
- Ah ! Tu ne t’attendais pas à qu’on te fasse une surprise, on a attendu longtemps avant que tu ne viennes par ici. Dit le jeune Sunako en riant aux éclats.
Ce seul geste, fit rire Anass. Il était tellement ébahit, qu’il se mit également à rire, surprenant l’ensemble de ses accueillants. Il ne s’attendait pas à tout cela. Il s’était imaginé une scène de vie compliqué en compagnie de ces jeunes garçons. Cependant, Ranmaru souriait et était heureux de l’accueillir et Shin était quelqu’un de si jovial, qu’il se montrait amical avec Anass immédiatement. Tant qu’à Yozora, malgré le conflit qu’il y avait eu cet après-midi là, il était présent à cette fête à l’honneur du jeune Levander. Il y avait également certaines personnes qu’il ne connaissait pas et qui lui souriaient. Cette année ne serait pas si difficile que cela finalement. Il s’essuya les larmes dans le coin de ses yeux, et après avoir étouffé un petit rire, il s’expliqua :
- Désolé, mais… Je m’étais dit qu’on n’aurait jamais pu se parler aussi joyeusement.
Les jeunes gens s’étonnèrent à ces paroles et soudainement, ils tournèrent leur regard vers le jeune blond, Yozora. Shin éclata de rire et dit aussitôt :
- Ah oui ! Tu parles de la raclée que tu lui as fichue ce matin, c’est ça ? T’inquiètes pas, il n’est pas si rancunier nôtre p’tit Yozora.
Shin qui s’avança avec le gâteau dit alors :
- Il est vrai qu’il peut être violent, mais il a bon fond.
- Taisez-vous, bande de courgettes ! S’écria alors le jeune Tentai qui s’avança à son tour, l’air menaçant.
Anass prit note de l’insulte "courgette" envers les deux jeunes garçons devant lui qui prirent un air dépité, abattu par ce niveau d’insulte faible. Yozora les écarta avec ses bras et prit un regard encore plus menaçant envers le jeune garçon qui se sentait tout à coup, très petit. De nouveau un combat, mais ce fut le dangereux garçon qui se désintéressa du combat et prit un air à présent, plus calme et il dit :
- Tu sais, je ne vais pas me lamenter pour une défaite. T’inquiètes pas, ça ne nous empêchera pas à être amis.
Le jeune Levander soupira de soulagement, c’était une action trop tôt car il ajouta ;
- Mais, tu devras m’accorder une revanche.
De nouveau un long silence régna, un duel du regard s’engagea entre les deux jeunes garçons. Anass cherchant à lui faire comprendre l’impossibilité de la chose et Yozora, voulant lui montrer la fatalité. Ce silence était bien plus oppressant que les précédents, Shin semblait un peu effrayé et prenait ses distances doucement. Ranmaru soupira et les jeunes filles restèrent avec un sourire de plus en plus forcé. Ce fut une de ces jeunes filles qui rompit ce silence par un violent coup derrière la tête de Yozora. Aucun des deux jeunes garçons n’avaient ressentit la présence de cette jeune fille, du fait qu’ils étaient plutôt concentré sur la personne qu’ils avaient face à eux. Le jeune Tentai se massa la tête et s’écria :
- Qu’est-ce qu’il te prend Kaori !?
La jeune Kaori avait des cheveux flamboyants long jusqu’à ses hanches. Elle avait une tête de moins que Yozora mais elle semblait aussi effrayante que lui. Ses yeux étaient étrangement orangé mais c’était quelque chose d’agréable à observé, mais il ne s’y plongea pas trop longtemps pour resté dans les normes de la politesse japonaise. Elle s’avança vers lui et regarda par-dessus son épaule pour dire au jeune Tentai :
- Imbécile, il vient d’arriver et tu veux lui causer des soucis ? On s’est même pas tous présenté alors, pour tes gamineries, t’attendra !
Yozora fut vexé et s’apprêta à riposter mais Shin et Ranmaru le saisirent et le dissuadèrent autant qu’ils le pouvaient. Celui-ci se calma rapidement puisqu’il ne pouvait contester ce qu’elle venait de dire. La dénommée Kaori fut face à elle, et dit avec un petit sourire :
- Bon, moi c’est Nijiko Kaori. Je suis dans à l’école pour fille de Mahora en classe 3-C. Je ne participe à aucun club et mes notes sont plutôt bonnes, du moins, ça c’est mon avis. J’espère qu’on va bien s’entendre, finit-elle en s’inclinant, et un conseil, ne m’embête pas trop… j’aime pas ça, ajouta-t-elle par un regard effrayant.
Une autre jeune fille s’avança, c’était la plus âgée de toute, elle avait des cheveux blonds aussi long que ceux de Kaori et elle paraissait aussi jovial que Shin, elle empoigna la main du jeune Levander et son autre main vint à son front.
- Moi, dit-elle par un petit ricanement, je suis la gérante de notre dortoir, à présent, ta vie m’appartient ! Continua-t-elle par un rire de plus en plus effrayant. Je suis dans la même classe que Kaori, je parais plus vielle mais on a le même âge, dit-elle par un rire gêné, bon, mon nom c’est Mukumi Aika, mais toi, tu devras m’appeler maître Mukumi, compris ? Ma-ître. Finit-elle en détachant chaque syllabe.
Une personne arriva et la poussa délicatement sur le côté, c’était Ranmaru.
- Arrêtes tes blagues Aika, dit-il avec un air ennuyé, ne fais pas attention à elle, ajouta-t-il en s’adressant à Anass. Comme tu le sais, je suis Ranmaru Hasegawa, je suis dans le club de lecture et j’aide parfois celui de l’école des jeunes filles. Je suppose que tu as compris que j’adore la lecture. Ensuite, dit-il en tendant sa main vers Shin, lui c’est Shin Sunako et est dans la classe 3-E de l’école Fushuwa, aussi étrange qu’il puisse paraître, c’est un bonne élève et obtient souvent les meilleures notes de sa classe dans chaque matière. Il est dans le club de Kendô avec Yozora et fait partis également du club de journalisme ave Aika. Mise à part, on le connait comme un grand dépensier et dragueur excessif.
- Ranmaru ! S’écria gêné le jeune Sunako, je suis pas comme ça, ne crois pas ce qu’il dit.
- Que tu n’es pas un bon élève ? Demanda Anass avec un petit sourire farceur.
Shin tomba à terre, dépité. Aika ria aux éclats et saisit le jeune garçon en passant son bras par-dessus son épaule :
- Ah ah ! Je sens qu’on va bien s’entendre, mon petit !
Ranmaru défait l’étreinte de la jeune Mukumi et la poussa délicatement un peu plus loin. Il continua les présentations en tendant sa main vers Yozora :
- Bon, je pense que tu connais bien Yozora. J’ai pas besoin de trop t’en parler, mise à part qu’il aide de temps en temps le club de journalisme et quant à ses notes… elles ne sont pas excellentes.
Yozora montra un visage colérique et le jeune Hasegawa ne réagit pas. Anass sourit en comprenant le type de caractère de Ranmaru, puis il ajouta :
- Nous tous, sont des élèves de parents ayant une importance nationale ou internationale. Certains sont plutôt là grâce à leur niveau scolaire surprenant. Bref, Mahora nous a fait bénéficier alors d’un dortoir propre à nous, le Caelestis.
Anass resta surpris par ces propos, un dortoir propre à eux ? Le directeur de Mahora était connu pour sa gentillesse mystérieuse, mais cette fois-ci, elle était un peu exagérée. Surtout lorsqu’il vit la photo de la demeure par Aika se ventant de la beauté de la demeure.
Elle ressemblait plus à un palace qu’à une maison. Il y avait un long et somptueux jardin. Deux escaliers courbés se rejoignaient en un seul, afin d’atteindre la porte principale de la demeure. Il y avait des colonnes semblables à l’architecture des temples grecs antiques. Cela en été de même pour la toiture et les quelques fresques. La partie principale était entre deux autres parties ayant chacune respectivement 6 fenêtres. Celle du rez-de-chaussée était des portes à l’apparence de fenêtre, celle de l’étage supérieur était de la même construction mais de manière plus carré. C’était un château de conte de fée.
Soudain, il constata qu’il manquait une personne à qui il n’avait pas été présenté. Il regarda autour de lui mais ne l’aperçut pas un seul instant. Il s’agissait d’une jeune fille, il en était sûr. Il l’avait vu avec les autres jeunes filles tout à l’heure. Elle était un peu plus petite par rapport aux autres. Elle avait des cheveux mi-longs, tombant sur ses épaules et d’une couleur brune fascinante. Elle avait un joli visage d’enfant et… Ses yeux, quelque chose le perturbait.
- Tiens, Anass. On te présente Yuka Nakahara.
Il tourna les yeux et resta bouche bée face aux yeux dans lesquels il s’était plongé. C’était deux grands yeux bruns clair, mais cette clarté était si intense qu’on avait l’impression qu’ils étaient jaunes. Cette couleur… Il la connaissait. Il resta ainsi sans bouger à la regarder cette jeune fille, mais ce comportement la fit rapidement rougir et elle se cacha derrière Aika.
- Qu’est-ce qu’il a me regarder ? Lui demanda-t-elle.
Anass paniqué, s’expliqua aussitôt :
- Excuse-moi, c’est… tes yeux.
La jeune Yuka se mordit les lèvres mais il ajouta aussitôt :
- Ils sont magnifiques.
Cette parole fit régner de nouveau un silence dans le groupe. Le jeune Levander n’en comprit pas la raison. Il remarqua seulement un petit rire d’Aika et de Shin, un regard sévère de Kaori, un air dépité de Yozora et un sourire étrange de Ranmaru. Tant qu’à Yuka, elle était immobile, devenant de plus en plus rouge. Anass s’inquiéta et s’avança posant une main sur son front :
- Euh, ça va ? T’as l’air souffrante.
- Pousse-toi ! S’écria-t-elle en le bousculant violemment.
Ce fut si violent, qu’il en tomba par terre. Il grimaça par la douleur qu’il reçut et regarda la jeune fille avec des larmes perlant aux coins de ses yeux. Sentant que la situation devenait critique, Aika la saisit dans ses bras et lui murmura :
- Ca ira, ça ira. Il ne te voulait aucun mal, voyons.
- Imbécile ! S’écria Kaori qui venait de lui donné un coup de pied faisant rouler le jeune garçon plusieurs mètres en arrière.
Il ne put y répondre qu’un petit "aïe" et se releva avec difficulté. Aika venait de saisir la main de Kaori et lui avait murmuré quelque chose. Le jeune garçon la dévisageait ne comprenant la raison pour laquelle on l’avait fait mal, et deux fois de suite. Quelques secondes plus tard, la jeune Nijiko soupira :
- Désolé, dit-elle sans réellement le paraître, mais… Il faudrait que t’es un peu plus de "tact" avec les gens, finit-elle en insistant sur le mot "tact".
Il ne comprit pas vraiment ce qui se déroulait et décida de ne pas essayer de comprendre. Il s’avança, s’inclina devant la jeune Nakahara et s’excusa poliment. Aika rompit avec Shin de nouveau le silence qui venait de s’installer et de la musique fut lancée. Ils s’installèrent par terre et dégustèrent un repas préparé par Ranmaru avec quelques boissons fraîches. Pour un garçon, le jeune Hasegawa cuisinait parfaitement. Le jeune Levander n’était pas souvent attiré par la cuisine japonaise, mais Hasegawa avait su lui faire changer d’avis. Le riz était cuit parfaitement avec des sauces délicieuses. Les sushis étaient faits de différents types de poissons et cela se mariait parfaitement avec les boissons et le riz. Il avait bien mangé et ne cessait de complimenter Ranmaru. Quelques minutes plus tard, le repas fut terminé et il avait été proposé de déguster le gâteau dans la demeure. Cependant, avant de partir, Yuka s’avança vers Anass. Elle détourna le regard et dit alors :
- Excuse-moi pour tout à l’heure.
- Non non, c’est ma faute, j’aur.. Se précipita le jeune garçon embarassé.
- Non, c’est la mienne… Coupa-t-elle. C’est juste… Que j’ai pas l’habitude qu’on me complimente sur la couleur de mes yeux, beaucoup de gens la trouve bizarre.
Anass resta un long instant à regardé cette jeune fille gênée. Il avait cette impression que la jeune Nakahara avait dû subir la moquerie et la maltraitance de beaucoup d’élèves. Beaucoup de jeunes étudiants avaient ce genre comportement. Il fit un sourire joyeux, posa sa main sur son épaule et lui dit :
- Moi, je les trouve beaux.
Elle devint un peu rouge et recula d’un pas, afin d’éviter d’être touché par le jeune Levander. Elle le regarda dans les yeux et lui tendit un tissu laineux. Anass le saisit et elle lui dit aussitôt :
- Je voulais te l’offrir tout à l’heure, comme cadeau de bienvenu, mais avec ce qui s’est passé…
C’était une écharpe d’un bleu vert sombre et profond rayé de bandes noires. Des couleurs magnifiques qu’il appréciait. Il la mit autour de son cou et la remercia. Soudain, il échappa un petit "Ah ! ". Elle resta surprise et les autres le regardèrent également.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Lui demanda Yuka, inquiète.
Il ferma les yeux, serra l’écharpe davantage, lui recouvrant sa bouche et dit :
- Ca sent drôlement bon.
Il semblait que c’était le parfum de la jeune Nakahara puisqu’elle avait gardé près d’elle. C’était une odeur vanillée subtile qui le faisait plonger dans un lieu tropical. Il ouvrit les yeux et revécut une certaine scéne. Aika et Shin firent un petit rire, un regard sévère de Kaori, un air dépité de Yozora et un sourire étrange de Ranmar et Yuka devenait de plus en plus rouge.
- Imbécile ! S’écria de nouveau Kaori qui fit valser Anass quelques mètres plus loin.
Ranmaru et Yozora vinrent le chercher et le ramenèrent avec le groupe, dans le palace qui leur était réservé.

To be continued

Arrivé au dortoir, ou plutôt au château, le jeune garçon resta ébahi par la beauté de la demeure. Elle était encore plus impressionnante que sur la photo de Aika et lorsqu’il fut à l’intérieur, il en resta aussi surpris, bien qu’il s’y attendait. Une véritable villa ! On l’invita à rejoindre la salle à manger pour déguster le gâteau en son honneur. Il rentra dans la salle qui ressemblait plus à une salle de réception qu’à autre chose. Il s’assit sur une chaise où on s’asseyait sur une sorte de coussin en velours, le dossier était fait de la même manière que ceux du château des rois de France. Quand ils furent tous installé, Ranmaru coupa le gâteau et le fit passer à chaque personne. Lorsque tout le monde fut servi, ils le dégustèrent. Encore une fois, le jeune Levander resta surpris par les talents culinaires de son ami Ranmaru. Quelques instants plus tard, Shin déclara :
- Oui, comme disais Ranmaru tout à l’heure, y en a qui ont bénéficié de ce dortoir par rapport à leur superbe résultat scolaire.
Il saisit la main de Yuka, les leva bien hauts et s’écria :
- Ce qui est le cas de Yuka et moi !
Anass rit face à ce comportement amusant. La jeune Yuka sourit également, ria même. C’était la première fois qu’il la voyait ainsi, elle devait être plus à l’aise avec ses amis. Elle ne connaissait pas Anass, il était normal qu’elle soit aussi paniquée face à lui. Tout le monde a peur des inconnus, c’était logique. Il espéra sincèrement que cette jeune fille ne le considèrera plus comme un inconnu. Il tourna les yeux vers Aika qui se prononça à son tour :
- Moi, je suis simplement de la fille du directeur de votre école. Lui et le directeur de Mahora m’ont trouvé suffisamment mature pour être responsable de vous tous.
- Responsable de nous alors que tu ne connais rien du tout, en cuisine, dit Yozora en buvant un verre de thé.
La jeune fille fit un sourire colérique et répondit simplement :
- Moi, je ne suis pas dernière de ma classe, au moins.
- Tais-toi limace ! Répondit le jeune Tentai en s’écriant.
Un combat se passa alors entre les deux seuls blonds du groupe. Il se balançait plutôt des coussins et se tirait les cheveux. Le jeune Levander ne cessait de répéter les mots "dernier de la classe" en regardant Yozora et "Responsable" en fixant Aika. C’était vraiment amusant et effrayant comme pensée. Ce fut au tour de Ranmaru de prendre la parole. Il expliqua un à un, la raison de bénéficier d’une telle villa :
- Je suis le fils du chef d’entreprise Hasegawa, ceux qui fournissent de nombreuses matières utiles dans le domaine informatique. Kaori est la fille d’un excellent peintre, il vient tout juste de se faire un nom mais son exploit a suffit de faire reconnaître sa fille comme digne de cette maison. Ensuite, pour Yozora… On ne sait pas vraiment grand-chose, mais sa mère est connue de ce que je sais, quelque chose concernant la mode.
Lorsqu’il eut fini sa présentation, ils tournèrent leur regard vers le jeune Levander. Des regards interrogateurs le transpercèrent et cela l’effrayait. Il était claire que la question à laquelle il se posait était : Pourquoi avait-il droit à se dortoir, lui ?
Il ne pouvait tout de même pas répondre que cela concernait le monde magique. Il s’était mit réfléchir aussi rapidement que possible. Son niveau scolaire n’était pas suffisamment intéressant pour pouvoir mettre ce facteur pour la raison de sa présence ici, en ce qui concernait ses parents, il ne pouvait dire de fausses célébrités, cela serait vérifié. Tant qu’il avait des relations avec l’administration de ce campus, risquerait de dévoiler sa véritable identité, il ne put que répondre :
- Je… Je ne sais pas. Je viens juste d’apprendre qu’on serait colocataire.
Un nouveau long silence, les deux jeunes blonds avaient arrêté leur bataille et restèrent silencieux. Cela était assez gênant, il avait l’impression qu’on allait lui reprocher d’être ici alors qu’il en était pas digne. Il fit une mine triste mais aussitôt Shin et Aika se mirent en scène et s’écrièrent d’une même voix :
- Nooo problem !
Ils se levèrent, levèrent leur verre et s’écrièrent :
- A Anass, le nouveau membre des Caelestis !
Les autres jeunes sourirent et levèrent également leur verre en honorant le jeune garçon. Celui-ci fit de même et se leva à son tour. Il resta un moment debout avec les autres, à boire des verres de boissons gazeuses. Une musique avec un thème de rockeur fut lancée et mise à part Kaori et Anass, tout le monde dansait. Au bout de quelques instants ces deux là furent mit au centre des danseurs les obligeant à danser. Kaori se mit à danser et d’une manière impressionnante, rendant chaque mouvement fluide, suivant le tempo de la musique. Elle était jolie à danser mais son air si froid demeurant sur son visage, donnait l’impression de vivre la légende de Yuki-Onna. Anass quant à lui fut obligé de se mettre à danser et sa danse fut tellement… abracadabrante que des rires éclatèrent dans la salle, même Kaori avait sourit.
La nuit tomba et le lendemain était une journée bien chargé pour les cours. Ils s’en allèrent dormir et on lui rappela quelques règles tout en lui montrant les pièces de la maison. Chacun bénéficiait de sa propre chambre avec toilette et salle de bain, il fallait les entretenir d’eux-mêmes. Il y avait des corvées spécifiques à chaque personne qui variaient selon la journée, même la cuisine était faite à tour de rôle. Le jeune garçon eut son emploi du temps scolaire, avec celui de la maison. Ranmaru conseilla vivement à Anass de respecter tout cela, Kaori était très méticuleuse concernant ces corvées.
La maison était vaste et il n’avait pas le temps de la visiter en entier, il avait néanmoins mémorisé quelques pièces de la maison. Il s’en alla dans l’endroit où on lui avait indiqué sa chambre et y entra. Malheureusement, il eut la malchance de tombé dans la chambre de Aika… Qui n’avait pas fini de se mettre en pyjama. Fort heureusement, elle était dos et voyant cela, il se retourna aussitôt pour ne pas en vois davantage. Il s’excusa aussitôt en rougissant. Cependant, c’était le cadet de ses soucis, Kaori avait aperçut la scène et le jeune Levander dégusta à son pied une troisième fois en l’espace de quelques heures. Il était sonné mais il parvint à entendre Aika s’écrié :
- Mais, moi ça me dérange pas qu’il me voit nue !
Ces dernières paroles l’évanouir aussitôt. Le voyage pour venir ici était long, l’école n’était pas aussi facile. Yozora lui avait compliqué la vie. La fête en son honneur était animée et il était tombé avec une sacrée bande.

Anass se réveilla tôt le lendemain. S’arrachant à la chaleur douillette de son lit, il s’habilla rapidement dans la froideur humide de l’air matinal. Il était si tôt que personne d’autre ne s’était encore réveillé. Il était quelque peu jaloux de cela et comprit de ce fait qu’il était très tôt. Le soleil ne s’était d’ailleurs toujours pas levé. Il alla alors se laver dans sa salle de bain, qui semblait être comme celle des somptueux des hôtels luxueux. Il entra dans une douche, car il y avait une baignoire, un endroit pour se lavé avec un sceau et une douche. Il s’y lava rapidement. Quelques secondes plus tard, il s’habilla prépara ses affaires dans son sac. Il rangea sa chambre en peu de temps et descendit vers la cuisine. Ils allaient bientôt se réveiller et une idée vint au jeune Levander.
Plusieurs minutes passèrent et ses colocataires, préparés, arrivèrent dans la cuisine et Yozora s’écria :
- Ah… Ranmaru, c’est toi qui as préparé le petit déjeuner ? Ca sent drôlement bon !
- Ce n’est pas moi qui l’ai fait, répondit simplement le jeune Hasegawa.
Ils arrivèrent dans la cuisine et furent surpris de voir autant de gâteaux différents. Il y avait des croissants, des brioches et quelques gâteaux orientaux.
- Ouah ! L’étoile filante a réalisé mon vœu ! S’écria Shin en s’asseyant le premier autour de la table.
- Tu es dingue ! S’écria Aika arrivant à son tour, c’est moi qui ai vu cette étoile filante, donc c’est mon vœu.
Une petite dispute éclata entre les deux rigolos du groupe. Yuka et Kaori arrivèrent dans la cuisine et seule la jeune Nakahara eut un air surprise. Soudain, Anass arriva en enlevant un tablier.
- Bonjour tout le monde, il faudra me dire où vous rangez vos boîtes à bentôs, j’ai mis la nourriture dans des assiettes pour l’instant.
Le reste du groupe était bouche bée face au jeune garçon et Shin demanda :
- A… Anass, c’est toi qui as fait… tout ça ?
- Euh oui… Balbutia-t-il.
Il les regarda, ils avaient tous des yeux ronds face à lui. Il fit un sourire gêné et ajouta :
- Je sais, ça fait longtemps que j’ai pas cuisiné, ça doit pas vous plaire.
- Imbécile ! Dit Kaori qui lui claqua l’arrière du crâne, tu as fais un sacré effort pour nous, on ne va pas se plaindre.
- Exactement ! S’écria Aika, à table !
Ils s’assirent tous autour de la table et commencèrent à manger. Chacun avait ses propres goûts à ce qu’on constatait Anass. Certains préférait le thé, d’autres le café et enfin quelques uns le lait. Le sucre n’était pas la préférence de Kaori d’après lui, qui avait remarqué que la jeune fille évita toutes pâtisseries comme celles de type oriental, habituellement mielleuse. Quelques bouchées plus tard, des exclamations se firent entendre :
- Ouah ! T’assures Anass ! S’écrièrent Shin et Aika.
- Ouais, ce n’est pas trop mal. Ajouta Kaori qui s’essuya les lèvres avec une serviette blanche.
- Aurais-je un rival en cuisine ? Fit Ranmaru en souriant au jeune Levandeur.
La jeune Yuka se contenta d’un "merci" discret. Elle était de plus en plus distante, sûrement avait-elle eue écho de ce qui s’était produit la veille lorsqu’il rentra dans la chambre d’Aika alors qu’elle se changeait. Il allait passer pour un pervers. Il était dur d’avoir une bonne relation avec elle, alors là, tout allait être davantage compliqué. Ces songes furent estompés par la question de Yozora :
- Mais, dis-moi comment connais-tu la cuisine des Indous, arabes et même des occidentaux ?
Le jeune garçon s’apprêta à répondre, mais Ranmaru le fit à sa place alors qu’il était en train d’aider Yuka et Kaori à ranger le repas dans les boîtes de bentô.
- Il a dit hier que son père voyageait beaucoup, j’imagine qu’il y a apprit la cuisine également, je me trompe ?
Anass acquiesça d’un signe de tête. Ce fut alors que la question fatale fut posée :
- Et, il fait quoi ton père ?
C’était encore Yozora qui posa cette question. Une question à laquelle il ne pouvait répondre, puisque ce qui l’avait fait voyager, n’était pas le travail de son père mais son propre travail. Comment allait-il expliquer, mentir cela ? Il resta de marbre pendant un moment, pris un air triste, qui était sincère et répondit :
- Je… Je voudrai éviter de parler de ma famille… S’il vous plait.
Le silence s’installa de nouveau. Anass avait l’impression d’avoir ce don de le faire apparaître à n’importe quel moment. Ranmaru continuait de finir le remplissage des bentôs alors que les jeunes filles le regardaient accompagnés de deux autres garçons. Ce fut alors que, soudainement, Kaori donna un violent coup de pied à Yozora le faisant voler dans l’autre pièce :
- Imbécile ! S’écria-t-elle.
Yozora revint vers la jeune fille aux cheveux flamboyant, il baissa sa tête vers la sienne affirmant la petite taille de la jeune Nijiko.
- Sale gamine… Ca va pas de me frapper.
- Fais attention à ce que tu dis, moins que rien.
Anass se mit entre les deux jeune gens et dit d’une voix autoritaire :
- On se calme.
Malheureusement, son allure d’enfant n’était pas convaincante et ils ne prêtèrent aucune attention à lui, jusqu’à ce qu’une sonnerie se fit entendre. Le jeune Levander et ses colocataires vinrent vers la porte et Ranmaru, accompagné d’une enveloppe à la main, ouvrit la porte. Il y avait un vieil homme devant la porte, habillé d’un costard sombre et de lunettes de soleil. Il était trapu et semblait épuisé.
- Je viens encaisser la facture mensuelle du loyer de la propriété de mademoiselle Yanaka, dit-il en tendant la main.
- Tenez, tout y est. On se reverra dans un mois, sur ce, au revoir. Fit Ranmaru, en donnant l’enveloppe puis fermant la porte.
L’ensemble des colocataires firent un soupir collectif et le jeune garçon resta hébété, sans comprendre réellement ce qui se passait. Ce fut Aika qui lui expliqua en lui donnant un petit coup dans le dos :
- Eh oui, ici, faut payer le loyer. Notre tarif est réduit, mais faut payer quand même, donc, te faudra du boulot.
- Je dois… travailler ? Fit Anass choqué.
- Ouaip’, répondit Shin, je te déconseille de faire cela sur tes heures de cours, ils ne te donneront jamais l’autorisation et tu risquerais de te faire virer.
- Oui, mais le mieux dans tout ça, c’est que cela va nous permettre de payer facilement le loyer, maintenant que nous avons un nouveau compère chez les Caelestis. Ajouta Ranmaru.
- Espérons qu’il sera efficace, suscita Kaori en le dévisageant.
- Ne sois pas un boulet pour nous, lui rappela Yozora en le regardant de haut.
- Je suis sûr que tu fers ton mieux, dit Aika en souriant.
- Bonne chance, encouragea Yuka.
Anass resta surpris par tout cela, il les regarda effrayé et répéta :
- Je dois… travailler ?
Ils acquiescèrent d’un signe de tête et il ajouta :
- Mais… Je ne sais pas.

L’année sera finalement difficile pour lui.

To be continued

Il y avait le temps avant de partir et les nouveaux amis d’Anass le rassurèrent concernant le travail qu’il devra avoir cette année. Il semblerait qu’il avait le temps, mais qu’il ne devra pas traîner non plus.
A la base, ce loyer était censé être payé par leurs parents, mais les premiers locataires étaient Ranmaru, Shin et Yozora et ces trois-là s’étaient tellement montré infecte avec la propriétaire, que celle-ci eut l’autorisation des parents pour que ces derniers ne financent plus leurs enfants sur leur loyer et les biens superflus. Depuis, ceux-ci travaillaient afin de payer une partie du loyer selon les humeurs de cette locataire.
Les nouveaux arrivants n’avaient pas été prévenus de cela, mais dés que Mademoiselle Yanaka les avait sous son toit, elle parvenait toujours à avoir l’accord des parents. Elle était terrible et ne cessait jamais de leur lancer des défis pour réduire le prix du loyer. Une fois, ils avaient eu comme défis de nettoyer les sous-sols de cette demeure, en échange de quoi, le loyer serait gratuit ce mois-ci. Ils avaient travaillés d’arrache-pied et parvinrent à relever le défi. Cependant, certains furent impossibles et ils se résignèrent à payer le loyer de manière habituelle. Dans les difficiles, Ranmaru rappela le jour où ils durent tous travailler dans un restaurant quatre étoiles où chacun devait préserver cette place durant deux semaines. Ils avaient lamentablement échoué dû à leur malveillante maladresse.
C’était dur, mais Anass se décida à trouver du travail également. Il voulait les aider, après tout, c’était devenu ses amis et ils l’aideraient à vivre une vie normale et un travail ne fera que l’aider davantage. Cette détermination fit sourire l’ensemble du groupe, quand soudain, le jeune Levander se souvint de quelque chose. Il saisit une petite boite dans sa poche, c’était celle que lui avait passé Amaya, une jeune fille avec un ruban jaune et avait le même sur le paquet. Il l’offrit à Shin puis il dit :
- C’est une certaine Amaya qui me l’a donné pour toi. Elle te salut, ainsi que vous tous.
Shin écarquilla les yeux et regarda les autres effrayés. Ils regardèrent ensuite Anass, puis Ranmaru se leva, l’air grave.
- Anass, je pense que tu sais que beaucoup de personnes apprécie notre apparence dans l’ensemble de Mahora ?
Le jeune Levander hocha la tête en signe d’approbation.
- Et bien, cela concerne tous ceux qui vivent dans cette pièce en réalité, et à présent, toi aussi, ajouta le jeune Hasegawa.
- Comment ça ? Demanda le jeune Levander.
- Qu’à partir de maintenant, tu vas avoir beaucoup de déclaration d’amour, répondit-il gravement.
Anass en fut si surpris qu’il en tomba sur sa chaise. Le jeune Sunako arriva et ajouta :
- En faite, pour le début, tu n’auras que, quelques prétendantes. Pour le moment, les jeunes filles et jeunes garçons vont apprendre qu’il y a un nouveau dans le domaine Caelestis et ils voudront donc que tu sois leur "facteur de l’amour".
- Je te conseille de ne pas y prêter beaucoup d’attention, conseilla Yozora, essai de les convaincre de les ramener d’eux-mêmes, ca te fera du boulot en moins. Puis, n’oublie pas que si tu as de la nourriture dans ton casier, ramène-le à la maison, ça nous évitera de gaspiller de l’argent dans les courses.
C’était une manière honteuse de penser, pourtant personne ne le désapprouvait. Anass se résigna. Il pensait qu’il allait vivre une vie normal pas plus tard qu’hier, mais finalement, il y avait aucune chance pour que cela arrive. Il allait devoir travailler, et subir les aléas de l’amour en tant que tombeur et en tant que facteur. Sans compter qu’il allait découvrir tout cela dans quelques minutes.
Le temps passa et beaucoup de conseil lui fut donné. Ils prirent ensuite chacun leur bentô et s’en allèrent à leurs écoles respectifs. Néanmoins, les jeunes filles restèrent avec eux pendant un moment, jusqu’à ce qu’elles soient contraintes à se séparer au bout d’une intersection. Malgré la courte distance, le jeune Levander put constater que les propos sur les personnes avec eux, étaient fondés. Sur la route, il y avait beaucoup de murmures les concernant comme "ils sont beaux", ou "j’adore le blond" et même "il est pas mal le nouveau". Il frémit à cette pensée et essayait de ne pas trop prêter attention aux jeunes filles qui dévoraient les jeunes garçons du regard, jusqu’à ce qu’elles soient à leur tour, contraintes de s’en aller.
Bien qu’il n’y avait plus de jeunes filles, ce fut les garçons de l’école Fushuwa qui se mirent à murmurer des choses sur eux comme "C’est Aika", "Avec lui, j’ai une chance de voir Yuka" et malheureusement, il y eut même des rumeurs de ce genre : "Eh, il aurait battu Yozora facilement ? Tu penses qu’il va lui prendre sa place comme tombeur aussi ? ". Ces paroles firent raidir le jeune Tentai qui les dévisagea tous du regard. Cela eu pour réaction un frémissement collectif des élèves des alentours, qui cessèrent de parler à l’instant. Le silence régnant enfin, ils continuèrent leur route vers l’école. Après une longue marche, ils purent enfin rentrer dans le grand bâtiment de l’école et Anass en était encore surpris en y rentrant. Les cours allaient bientôt débuter mais et on sortait le jeune Levander de son ébahissement. Shin leur rappela de l’accompagner pour manger leur bentô ensemble près de l’Arbre-Monde de Mahora. Ils acquiescèrent et laissèrent Shin rejoindre sa classe et eux, allaient à la leur.
Arrivé dans leur classe, Anass s’installa aussitôt et prépara ses affaires de mathématiques. Lorsque cela fut près, il se mit à attendre la venue du professeur. Ranmaru apparut alors et lui dit :
- De ce que j’ai cru comprendre, tu as des difficultés en mathématiques, non ?
- Euh… Oui… Répondit Anass gêné.
- Tu sais, si tu regardais le cours qu’on allait avoir dans ton livre avant qu’il ne débute, tu devrais pouvoir t’en sortir. En plus, ça va aller vite techniquement, puisque qu’apparemment, tu es doué dans les jeux de stratégies.
Le jeune Levander le remercia aussitôt et suivit son conseil. Le jeune Hasegawa rejoignit sa place et lui bouquina le livre de cours de mathématiques. Il est vrai qu’il en apprenait déjà un peu plus que d’habitude, ça lui donnerait de l’avance sur le cours, lorsque tout à coup, une multitude d’élève apparurent :
- C’est vrai que tu es avec les Caelestis ? Que tu vis avec eux ? Demanda un élève.
- On a dit que toi et Aika, vous êtes intimes, raconte. Fit un autre élève.
Une série de questions se firent en l’espace de quelques instants et il ne savait pas comment réagir. Il ne pouvait répondre à une question sans que quelqu’un la prenne pour sa réponse et qu’il y ait une confusion. Il balbutiait quelque chose lorsque soudain, quelqu’un apparut derrière eux, c’était une aura sombre et une apparence lumineuse :
- Dégagez de là ! S’était écrié Yozora qui fit voir son visage face aux élèves.
- Tout de suite, Tentai-san. Dirent-ils tous d’une même voix en allant chacun à leur place.
Yozora s’approcha au niveau de l’oreille d’Anass et cela fit trembler tous les autres élèves. La revanche du jeune Tentai allait être mise en place, et les petits murmures non-discrets qui défilaient, firent frémir Anass.
- Fais-les taire dans ce genre de moment, lui avait-il murmuré.
Il s’en alla, et s’assit à sa place. Le professeur vint de rentrer la salle et le jeune Levander se leva lentement. Il lui sourit et se dit que finalement il avait un ami, de magnifiques amis. C’était une chance d’avoir une véritable vie.
- "Le crois-tu vraiment, Anass ? " Fit une voix dans la tête du jeune garçon. "Un moment ou un autre… Tu devras les tuer. "

To be continued

C’était des paroles bien dures à écouter, alors qu’il devait se concentrer sur le cours de mathématiques qui venait de débuter. Cette voix qui lui était intérieur, cette voix qui était l’ombre de son cœur. Pensait-il vraiment ainsi ? A tuer ses nouveaux amis ? Il le savait au plus profond de lui-même, qu’elle se jouait de lui. Cette voix, attendait son erreur, mais il fallait qu’il ne s’y ploie point. Cependant, avoir dit cela, le replongea dans de sombres souvenirs douloureux. Il ne prêta plus d’attention sur le chapitre concernant la variabilité des fonctions, non, il était plongé dans le passé. C’était toujours ainsi qu’il était… Car dans ce passé, ça vie avait basculé et il avait commis son propre meurtre. Il était tellement attristé par cette voix, qu’il ne prêta même plus attention à ce qu’il se passait autour de lui. Ni aux murmures des élèves le concernant, ni au regard perçant de Yozora, ni même à cette aura obscure qui envahissait la pièce.
Fort heureusement pour lui, le professeur, le tira de ses rêveries. Il se fit réprimander et s’excusa aussitôt. Il se concentra sur son corps et l’aura étrange avait disparut de la pièce. N’ayant prêté aucune attention à celle-ci, il ne s’en préoccupa pas vraiment. Néanmoins, il espérait de tout son cœur, qu’il oublierait le passé.
La journée passa rapidement. Les cours étaient de moins en moins compliqués grâce à Ranmaru. Il s’était fait beaucoup de nouveaux amis dans sa classe, mais il se doutait que beaucoup d’entre eux, ne voulait en savoir plus que sur les filles du dortoir Caelestis. Cependant, sa politesse l’empêchait d’être désagréable avec eux. Seul Yozora intervenait lorsque les questions étaient trop abondantes. Cela en devenait amusant. Dans les cours de langue, le jeune Levander surprenait tous ses camarades de classe, car quelque soit la langue, il semblait la parler couramment. En ce qui concernait les cours de sport, le jeune Tentai s’était montré compréhensif avec Anass et le laissait tranquille. Ce dernier, se doutait bien que son nouvel ami n’allait pas abandonner son idée de revanche aussi facilement, mais étant donné qu’il n’avait rien à faire, il se montra serviable pour l’ensemble de la classe en leur donnant des bouteilles d’eau ou encore des serviettes. Il ajustait quelques fois les protections, et exceptionnellement, il donnait quelques conseils sur la position à prendre pour le Kendô. Ce genre de moment était à l’attention de chaque élève, même de Yozora, il était claire que le jeune Levander en savait plus qu’il ne le faisait croire.
A la pause de midi, ils rejoignirent Shin sous l’Arbre Monde, là-bas se trouvait également les jeunes filles du dortoir. Mise à part Kaori, elles étaient ravies d’être tous ensemble pour déjeuner. Avant de manger, le jeune Levander se mit à observer ce gigantesque arbre. Il en connaissait son histoire mais il ne savait pas qu’il en serait tellement impressionné. Toute cette ombre qui le protégeait de ce soleil d’été, il en souriait, mais surtout, il sentait cette magie douce, apaisante, et discrète qui circulait autour de ce végétal géant. Il sentait cette magie circulé en lui et cela avait un certain effet bénéfique, cette voix ténébreuse, cet esprit en lui, ne parlait pas un seul instant. Il ferma les yeux, posa son front et ses mains sur le tronc et souriait. Ses amis le regardèrent étonnés face à ce comportement étrange et Kaori, s’étant levé, bondit pour donné un violent coup de poing à l’arrière du crâne du jeune garçon. Cependant, son attaque ne fit bouger Anass, celui-ci la bloqua d’une main. Il avait toujours ses yeux fermés et dit :
- Tu ne trouves pas que c’est magnifique ? J’adore cet endroit.
Kaori resta un moment surprise, quelque peu rougissante et tout en lui donnant un coup de pied au niveau de sa tête le faisant cogner au tronc de l’arbre, elle s’écria :
- Imbécile !
Ce coup violent sonna le jeune Levander qui balbutia plusieurs mots inaudibles. Les autres membres des Caelestis se précipitèrent pour voir s’il allait bien. Ce ne fut qu’au bout de quelques minutes qu’Anass put recouvrir l’ensemble de ses moyens. Il ne fit rien face à la jeune Nijiko, ne voulant plus subir le moindre coup pour le moment. Il regarda Aika un instant et lui demanda :
- Peux-tu me passer mon bentô ?
Elle le regarda fixement, fit un large sourire et ordonna :
- Appelle-moi maître, sous-fifre.
Anass en resta bouche bée, il ne la savait pas aussi sadique que cela. Les filles du Japon n’étaient pas du tout celle qu’il avait vue autrefois. Il s’apprêta à l’appeler ainsi, car pour lui, la faim était plus important que l’honneur, mais le jeune Tentai saisit le bentô d’Anass et le lui lança. Celui-ci le rattrapa et un nouveau combat s’engagea entre les deux blonds. L’une voulait montrer sa suprématie au sein de ce groupe, l’autre cherchait l’en empêcher. De nouveau, Anass sourit en pensant au fait qu’Aika Mukumi était la responsable des Caelestis et que Yozora était considéré comme "gentil dans le fond". Cependant, il constata à quel point cette jeune fille résistait parfaitement bien au jeune Tentai.
Plus tard, les combats cessèrent et le repas put enfin débuter. Ils mangèrent chacun de manière posée, excepté Shin, Aika et Yozora, qui pensaient plus à manger vite qu’à manger bien. De nouveau, l’ensemble des nouveaux amis d’Anass le félicitèrent pour son niveau de cuisine japonaise. Lui qui n’en était pas vraiment si passionné, était content d’avoir pu faire un succès pour ce groupe, lui-même apprécia sa cuisine. Ils mangèrent silencieusement, rirent de quelques histoires drôles se déroulant pendant les cours. Ils lui racontèrent beaucoup d’histoire concernant leurs prétendants qui ne pouvaient s’empêcher de leur courir après. Anass sourit à cela, car depuis le début, beaucoup de jeunes filles et de jeunes garçons étaient assis autour de l’Arbre Monde, mais surtout des Caelestis et ceux-ci ne cessèrent pas un instant de parler d’eux que du magnifique arbre.
Le temps passa et les cours reprirent. La vie devenait de plus en plus facile pour le jeune Levander. Quelques mois s’écoulèrent et ils s’approchaient de plus en plus des vacances d’été. Anass s’en sortait de mieux en mieux à l’école, il était de plus en plus réceptif aux conseils de Ranmaru, sans compter que celui-ci s’amusait beaucoup avec lui à jouer aux jeux de stratégies telles que le "Go" ou le "Shôgi". Shin et Aika étaient les protecteurs d’Anass lorsque Yozora se montrait de plus en plus violent face à lui, cela étant dû à une soi-disant provocation du jeune garçon, alors que celui-ci ne faisait que parler de ses notes. En ce qui concernait Yuka et Kaori, leurs relations ne s’étaient pas améliorés, Yuka était distante et Kaori violente, chose étrange, personne n’essayait de l’arrêter, elle. L’esprit en lui cessait à présent de le tourmenter et une vie normale avait débutée. Il n’avait toujours pas trouvé de travail, mais il se dévouait au ménage de la demeure gigantesque. Il rangeait même les endroits non-visités de la maison. Les sous-sols étaient fort étrange, mais ressemblait à une vieille galerie. Il l’avait parfaitement rangé et la proposa comme lieu d’exposition d’œuvres personnelles. Il pensait là à Ranmaru qui appréciait toutes sortes d’arts. Derrière la maison, il y avait aussi une piscine, l’eau étant sale, le jeune garçon s’était mis à la lavée. Il y installa un système d’épuration et le prépara pour les chaleurs insoutenables d’été. Ses amis avaient un travail spécifique à eux. Ranmaru travaillait dans une boulangerie de Mahora, Yozora était serveur dans un restaurant, Shin et Aika s’occupaient de jeunes enfants pour faire de l’animation, tant qu’à Kaori et Yuka, elle travaillait dans en tant que femme de ménage dans certains bâtiments. Il paraitrait que Kaori travaillait en tant que secrétaire, mais qu’elle abandonna ce travail pour être en compagnie de Yuka qui n’avait pu trouver que ce travail-ci.
Pendant cette période, il avait pu rencontrer la propriétaire. Une femme charmante, prenant soin d’elle-même. Ravissante et envoutante à la fois, elle ne paraissait pas un seul instant à une femme sadique. Des cheveux noirs ravissants et des yeux bleus clairs semblables à ceux des poupées de porcelaines. Cette mademoiselle Yunaka fut surprise du travail qu’avaient œuvré ces jeunes gens, qu’elle décida de rendre le loyer exceptionnellement gratuit pendant un mois. Elle semblait tellement maternelle que ça le surprenait. Elle était partie et cela lui en était bien regrettable, car il était à l’aise avec une telle femme.
Les jours passaient et tout ce déroula pour le mieux chez les Caelestis.

Sauf ce jour-là…

To be continued

C’était un samedi, et le samedi, il n’y avait pas cours. Cependant, certains se plongeaient tout de même dans leurs bouquins, car les examens approchaient à grands pas. Les révisions des Caelestis se produisaient dans la bibliothèque personnelle de la demeure. Excepté Yozora, Aika et Shin, les jeunes résidants travaillaient d’arrache-pied.
Le jeune Levander quant à lui, s’était plongé dans les difficultés des matières scientifiques. Il était compliqué pour lui de comprendre les calculs utilisés pour parvenir à des conclusions abracadabrantes. Pourtant, dans son école, il était le meilleur joueur de jeu de stratégies et techniquement, qui dit stratégie, dit mathématique. Anass n’était pas d’accord avec cela, il y avait seulement l’instinct et la logique dans ces jeux, ce n’était pas le cas des mathématiques où il fallait retenir des formules qui, il en était sûr, lui serait inutile pour l’avenir. Il lâcha un long soupir et s’en suivit un "chut" des autres élèves. Le perturbateur du silence s’excusa par un murmure tout en tirant la langue. Ce comportement ne fut remarqué par personne, excepté Kaori qui haussa les sourcils d’un air désespéré.
Anass était inquiet des relations avec la jeune Nijiko qui s’était toujours montré impassible ave lui. Lors de sa première rencontre, il la sentait difficile comme personne mais ce ne fut seulement quand il complimenta Yuka, qu’il découvrit sa véritable personnalité. Kaori instaurait l’ordre dans cette maison, on pourrait dire que c’était elle l’autorité des Caelestis. Il était vrai qu’elle corrigeait leurs erreurs dans leurs comportements, mais sa méthode était bien trop brutale. Ce genre de conduites de sa part, rendait le jeune garçon méfiant envers elle, il n’osait même pas lui parler ou à lui être serviable par peur de faire la moindre erreur. Au fond de lui, il espéra de tout son cœur qu’il n’avait pas un sentiment de colère envers elle.
Ce sentiment négatif eut un effet néfaste sur Anass. Cette voix se réveilla :
- "Tu sais que tu peux t’en débarrasser. "
Anass l’ignorer, mais il continua :
- "Un jour, tu devras tuer et tu le sais, sinon je reviendrai. Alors, autant que ce soit quelqu’un que tu détestes. "
- Je ne déteste pas Kaori ! S’écria Anass rouge de colère.
Malheureusement ces paroles furent trop élevées au niveau du volume et tous ses amis l’entendirent. Ils restèrent avec des yeux écarquillés, et surtout Kaori qui était à son tour rouge et il était difficile de déterminer la raison pour laquelle elle avait rougi ainsi. Le jeune garçon s’empressa de s’excuser et essaya de s’expliquer, mais il ne put que balbutier des mots inaudibles. Gêné, il s’excusa de nouveau, sortit de la salle en prétextant qu’il en avait suffisamment révisé pour le moment.
Dans la salle à manger, il vit Yozora, Aika et Shin en train de jouer à un jeu vidéo via la télévision de type écran plat du salon. Il s’avança vers eux et regarda attentivement ce qu’ils faisaient. C’était un jeu de samouraïs avec de la magie et des monstres semblables à des démons. Ils s’amusaient bien et aucune dispute n’éclatait. Dans ce jeu, il semblait faire équipe et parvenait toujours à s’entraider. Ca lui rappelait… Le passé.
Une mine triste apparut sur son visage que Aika remarqua tout de suite, elle mit le jeu en pause, bondit sur Anass, l’allongeant par terre et lui demanda avec un large sourire :
- Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
- Tu m’écrases… Répondit Anass, en détournant les yeux.
Remarquant l’embarras de son ami, la jeune Mukumi s’écarta et le laissa respirer. Lorsque cela fut fait, il reprit une mine triste et détourna de nouveau les yeux se laissant plongé dans ses pensées, mais les joueurs avaient mis leur jeu en pause et regardait avec attention le jeune Levander en attente de réponse. Il soupira en remarquant cela en faisant un petit sourire. Après tout, se confesser l’aidera peut être. Il raconta alors l’histoire qui venait de se produire dans la bibliothèque. Cependant, il fit passer la voix, par lui-même avec une sorte de méditation. Il avait évidemment retiré les pensées de "meurtre" envers la jeune Nijiko.
- Je vois… Fit Shin, avec un air grave pour la première fois.
- Oui, c’est une situation plutôt compliqué, ajouta Aika.
- C’est surtout un imbécile, dit Yozora en regardant l’écran.
- Yozora ! S’écrièrent les deux autres mécontents.
- Ecoute, il ne connait pas Kaori autant que nous, tu devrais te montrer plus compréhensif, dit Shin face au jeune Tentai.
- C’est pas ce qu’on dit à voix haute, normalement, répondit celui-ci en prenant une fraise qui était posé dans une assiette, par contre, ajouta-t-il, c’est vrai que tu es fasse à un vrai problème. Tu devrais aller t’expliquer, lui dire ce que tu nous as raconté, en essayant d’être le plus gentil possible, bien évidemment.
Un long silence s’installa dans la salle et Aika s’écria après un petit sifflement d’admiration :
- Ouah ! Yozora, c’est la première fois que je te vois donner un si bon conseil !
Le jeune Tentai se sentit vexé et lança le jeu en appuyant sur la manette d’Aika aussitôt, les deux autres joueurs se précipitèrent sur leur manette et se mirent à jouer tout en réprimandant Yozora. Quelques secondes plus tard, remarquant qu’Anass s’éloignait, ils le souhaitèrent bonne chance.
Il marcha lentement dans le couloir en avançant vers la bibliothèque. Il avait peur de la réaction de Kaori face à ce qu’il allait lui révéler. Elle allait sûrement le frapper, pensait-il en se massant l’arrière du crâne. Cependant, cela allait peut être arrangé leur relation, alors, pourquoi ne pas prendre le risque ?
Il n’était plus très loin de la porte et commençait à tendre la main vers la poignée, mais celle-ci s’ouvrit aussitôt et ce fut Yuka qui en sortit et la main du jeune Levander qui se dirigeait vers la poignée se retrouva sur la poitrine de la jeune fille. Celle-ci eut quelques larmes qui perlèrent et le jeune garçon enleva aussitôt sa main en s’excusant mille fois après s’être retourné. Il avait commit une erreur et, alors qu’il se préoccupait de sa relation avec Kaori, celle avec Yuka se détériorait. Le jeune Levander prit alors note sur quelque chose : il avait fait une erreur, et quand il fait une erreur, il se fait…
Cette pensée fut suffisante pour qu’il se mette à protéger son visage. Il eut raison car il bloqua le coup de pied de volé de Kaori. Il recula de quelques pas et se prit un coup de poing dans le ventre. Il lâcha un petit cri et celle-ci s’écria :
- Ecoute, t’as le droit de me détester, mais ne le fais pas avec Yuka !
Anass récupéra son souffle tout en restant étonné de ce qu’elle venait de dire. Pour la première fois qu’il était dans ce campus, il allait se disputer :
- Mais, je ne vous déteste pas ! Qu’est-ce que tu t’imagines encore !? S’était-il écrié.
- Ouais, c’est ça… Répondit-elle en le poussant violemment, tu lui parles pas, fais des commentaires sur son physiques, et tu penses être honnête ?
Le jeune Levander serra les dents et répondit aussitôt :
- Ecoute, c’est vrai je n’ai pas été honnête. Je te trouve casse-pied à toujours vouloir frapper les gens et à se croire le patron de nos vies ! J’ai mon libre arbitre, alors laisse-moi tranquille !
- Rien à faire de tes reproches, petit gamin, mais laisse Yuka tranquille et montre-lui plus de respect, ok !? Répondit-elle en voulant montrer son importance, en bombant son torse.
- Mais t’es complètement idiote, répondit le jeune Levander s’approchant à son tour, je ne déteste personne. C’est elle qui est distante et effrayée par moi, ce n’est pas ma faute si elle se méprise elle-même.
C’était des paroles de trop. Il avait exagéré, il le savait. Il regardait derrière Kaori, vers Yuka. Il montra un visage désolé, mais la jeune fille était déjà blessée. Des larmes coulaient le long de ses joues et elle s’élança vers sa chambre. Anass voulut la suivre mais Kaori lui bloqua le passage.
- Toi… Dit-elle d’un air, je vais te tuer.
Le jeune Levander venait de constater ses yeux écarquillés remplis de colère et cette aura meurtrière qui régnait, était bel et bien la sienne. Elle était définitivement sérieuse dans ses paroles. Elle n’allait tout de même pas oser. Les sens d’Anass furent en alerte et il prit attention à chaque mouvement qu’allait faire la jeune fille.
Elle débuta le combat, elle fit un geste avec son bras passa vers le visage d’Anass et celui-ci, la remarquant armé d’un briquet, recula son visage de peu. Cependant, il n’aperçut aucune flamme sortir de son arme et elle avait bien un doigt appuyé sur le bouton du gaz. Puis, il sentit ce gaz de manière assez importante et cela l’alerta aussitôt, il regarda attentivement Kaori et vit dans son autre main, un autre briquet. Le jeune Levander comprit aussitôt son attention et bondit en arrière en se protégeant le visage, alors que son ennemie avait déclenché son autre briquet et la flamme fut conduite par le gaz abondant lâché par le précédent briquet, cela alluma une gigantesque flamme et fort heureusement pour le jeune garçon, il en était suffisamment éloigné. Lorsqu’il vit cela, il s’écria :
- T’es folle ! J’aurai pu y passer !
- C’est dommage, tu aurais moins souffert… Répondit-elle simplement.
Anass constata seulement maintenant la gravité du danger qui pesait sur lui. Il appela à l’aide, mais aussitôt, la jeune fille jeta quelque chose en sa direction, il l’esquiva et cette arme fut plantée au sol. C’était un crayon et celui-ci venait d’être enflammé. Voyant cela, il éteignit la flamme avec sa chaussure, lorsque cela fut fait, il s’écria :
- Mais, t’es dingue. T’allais cramer la maison.
- T’as de bons réflexes à ce que je vois, ça rendra la chasse d’autant plus amusante, répondit-elle simplement en montrant un nouveau crayon enflammé.
Le jeune Levander se demandait à quel point cette jeune fille était armée. Sentant le danger, il emprunta le couloir en fuyant cette fille dangereuse. Il prenait plusieurs appui sur les murs ou changeait de rythme afin d’éviter les crayons enflammé. Heureusement pour lui, il était beaucoup plus rapide, mais sa course se ralentissait puisqu’il prenait la peine d’éteindre ces armes de feu. Il lui fallait trouver une solution et rapidement, avant que la maison ne finisse brûler. Il regarda autour de lui et vit au fond d’un couloir, une fenêtre. C’était sa chance. Il inspira profondément, et disparut soudainement du champ de vision de Kaori, il se retrouva instantanément au niveau cette fenêtre qu’il ouvrit de volée et grâce à celle-ci, il parvint à monter sur le toit. Le jeune Levander fut content de sa ruse, il avait ainsi le temps de la semer mais de plus, il lui serait difficile de grimper sur le toit. Il fit un sourire vainqueur…Bien trop tôt. Une arme de jet passa à côté de son oreille, c’était un crayon taillé tellement finement, qu’il avait fait une cicatrice au jeune garçon. Il se retourna vers l’origine de cette attaque, et l’aperçut. Kaori Nijiko, dévisageant le jeune garçon.
- Pourquoi tu fais ça !? On se risquerait de se blesser ! S’écria Anass, à présent inquiet.
- Tu as blessé Yuka, tu dois le payer, répondit-elle simplement.
- De… De ma vie ? T’es pas sérieuse ? Demanda-t-il.
- Tu… Tu ne peux pas comprendre la gravité de ton acte. Un garçon comme toi, ne peux pas comprendre, dit-elle à présent avec un air sérieux, tu es un monstre qui ne comprend pas les sentiments des gens !
Les derniers mots de Kaori résonnèrent dans sa tête. Il les avait déjà entendu ces mots, et c’était également un ami qui le lui avait dit. Son cœur se mit à battre à tout rompre, il suait, des larmes perlèrent aux coins de ses yeux. Les douleurs du passé le submergeaient. Il en fut rapidement sortit par cette jeune fille à l’esprit d’assassin, elle jeta une multitude de crayon et le jeune Levander se mit à la fuir, tout en essayant de courir correctement sur ce toit. Il regarda derrière lui, un instant et comprit la technique de Kaori.
Elle était en effet armée de plusieurs crayons, et cela dissimulé dans sa veste. Aussi, pour enflammé ses ustensiles, elle avait un petit flacon dans une de ses poches où elle y versa une goutte, sûrement de l’huile. Puis enfin, pour l’allumé, elle sortait son briquet. Anass comprit alors à quel point cette jeune fille était habile, mais avoir une telle dextérité et vitesse de ces gestes, indiquaient que c’était dans son habitude d’agir ainsi. Etait-elle donc…
De nouveau, il ne put se concentrer sur autre chose que sur sa fuite. Elle visait de manière beaucoup plus précise. Le jeune garçon bondit et réfléchissait à un moyen de s’en sortir. L’esprit en lui s’excitait de plus en plus, et l’incitait à la tuer. Le jeune garçon feint de l’ignorer, mais s’il ne faisait rien, c’était lui qui allait y passer. Il ferma les yeux, se concentra et ce fut au bout que cela se produisit, car une salve de crayon enflammé apparurent. Ils arrivèrent de plus en plus près du garçon, jusqu’à ce que celui-ci ouvre les yeux, laissant place à des pupilles dorés.
Il se retourna subitement en bondissant en arrière et donna un coup de pied dans l’un des crayons qui celui-ci en frappa plusieurs d’entre eux qui arrivaient vers le haut. Ensuite, habilement, il en saisit deux en plein vol et frappa les autres armes jetés. Il parvint à tous les parer et cela sans la moindre difficulté. La jeune Nijiko fut surprise mais pas découragé, elle s’apprêta à recommencer sa technique mais subitement, une partie de sa veste tomba et avec celle-ci, le flacon d’huile, elle s’apprêta à le rattraper mais aussitôt qu’elle eut cette idée, que le flacon explosa en s’enflammant. Elle tourna les yeux vers le jeune Levander et le vit une main tendue vers l’endroit où se trouvait le flacon. Aurait-il été à l’origine d’une telle prouesse ? Cela en avait tout l’air, et le regard d’enfant qu’il avait habituellement, ressemblait à celui d’un démon sortit de l’enfer, pourtant, tout comme les yeux de Yuka, les siens étaient d’un jaune intense et si envoutant. Elle ne savait plus vraiment comment réagir face à un tel phénomène. Cependant, elle continua à combattre, elle jeta des crayons et en tailla certains afin qu’ils aient une perforante parfaite, mais elle ne put avoir la chance d’en jeter qu’un seul puisque celui qu’elle avait jeté fut lancé de nouveau par Anass qui avait subitement avancé de plusieurs mètres et avec cette unique arme, déchira l’ensemble de la veste, faisant tombé ses armes. Encore une fois, Kaori ne voulait pas perdre, elle ramassa ses deux briquets et les balança les deux après avoir réussi à embraser un crayon. Elle jeta ce bout de bois enflammé avec l’espoir que cela fasse exploser les briquets dans le visage du jeune garçon. Celui-ci gardait son air sévère et ne bougea pas un instant, jusqu’à ce qu’une voix se fit entendre. C’était Yuka. Elle s’écria :
- Arrêtez !
Elle était toute seule, tout en bas à regarder le combat, des larmes coulaient le long de ses joues et cette bataille l’effrayait. Le jeune Levander reprit ses esprits, ferma les yeux et récupéra cette couleur azuré dans ses yeux mais malheureusement, il n’esquiva pas l’attaque de la jeune fille. Il fit un sourire désolé et dit seulement :
- Je suis désolé d’avoir agi ainsi, mais… Je vous aime bien, je t’assure.
Le crayon perfora les deux briquets et l’explosion retentit, faisant jeter le jeune garçon plusieurs plus loin. Il sourit amèrement, il "l’avait" trop utilisé et à présent, il ne pouvait plus bouger pour se sauver. Le bond le fit voler plusieurs mètres par-dessus le toit et la chute était fatale. C’était finis et cela n’était peut être pas si mal, il avait réussi à "le" contenir, mais rien ne garantissait qu’il recommencerait. S’il mourrait, les gens iraient mieux peut être. Les Caelestis également…
La lumière disparut lentement vers Kaori qui le regardait, une goutte lui tomba sur le visage et il la vit s’approcher vers lui, alors qu’il chutait. La mort faisait voir des choses bien étranges. Il eut l’impression de tomber dans un coussin douillet, peut être un nuage du paradis ? Comment un nuage aurait pu apparaitre, alors que c’était l’enfer qui l’attendait ? Drôle d’ironie. Le visage de ses amis arriva dans son champ de vision. Il sourit et pu dire seulement :
- Désolé…
Il s’endormit profondément et entendit avant le profond sommeil :
- Imbécile.


To be continued

La mort… Un monde de ténèbres. Aucune once de lumière. C’est le néant. Le présent, l’avenir… Disparait, seul le passé réside dans l’âme. C’est un endroit où les songes, la réflexion et les pensées prédominent et son passé, est le centre de ces actions spirituelles.
Pour certains, il est dur de mourir car la peur de se faire oublier envahit le cœur. Il y a également la peur de ne pas pouvoir veiller sur ses proches. Difficile de mourir, quand on se dit qu’il nous reste tant de choses à accomplir. Difficile de disparaitre, alors qu’on sait que le passé vécut, demeura à jamais dans les limbes.

Anass Levander était en train de ressentir l’ensemble de ces sentiments. Il avait fait une chute, une chute bien trop importante pour avoir pu s’en sortir. Tout cela, parce qu’il avait la prétention de vouloir devenir un humain comme les autres. Pourtant, il connaissait la difficulté de son désir, il savait les embûches qui lui feraient face. Cela ne l’avait pas empêché de foncer droit devant et de causer sa perte.
C’était tout de même triste, car il se savait si proche de son but. Il avait réussi à se faire des amis, et cela à une vitesse si fulgurante. Il ne connaissait pas les humains si sociables, ou peut être, l’avait-il seulement oublié. Tout cela… Ne devait être qu’un rêve. Après tout… C’était à cette nuit sombre qu’il était mort.


Il se réveilla soudainement. Il n’était pas dans la lumière du Paradis, ni même dans les ténèbres de l’Enfer. Il était dans une forêt. Une gigantesque forêt en déduit-il, puisqu’il ne parvenait pas à apercevoir la moindre trace anthropique. Il leva les yeux en l’air, c’était la nuit et aucune étoile n’était visible à cause des nuages qui occupaient abondamment le ciel.
Il était épuisé, et n’en connaissait pas la raison. Il ne savait pas ce qu’il se passait. Il gardait les yeux rivés sur le ciel et sentait au plus profond de lui-même, une mélancolie incompréhensible, une tristesse qui lui rongeait le cœur. Des gouttes perlaient au coin de ses yeux, tellement ce sentiment le dévorait. Bientôt, la pluie se mélangea à ses larmes salées.
Ce phénomène était, en quelque sorte, un soulagement pour lui. Il se sentait moins seul. Ses larmes cessèrent de jaillir. Il était calmé, du moins, cette douleur à son esprit avait disparut. Il voulait faire disparaître cette douleur, la supprimer de son cœur. Il fallait, penser au bonheur… Au bonheur…

Il regarda devant lui, et il les vit. Ils étaient là, allongés sur cette herbe humide, protégé par une gigantesque feuille au-dessus de leur tête. Ils semblaient si bien ainsi.
Ils étaient tous là. Le jeune garçon le plus jeune avec les lunettes, était un de ses amis d’enfance. Il avait des cheveux d’une couleur verte intrigante. Une rumeur circulait sur le fait qu’il se les serait teints. Anass s’en fichait, il l’appréciait comme il l’était, et son talent en informatique et de sa connaissance des armes de haute-technologie étaient indiscutable. Le jeune Levander grimaça quand il pensa à son caractère de fainéant, se représentant parfaitement avec sa manière de dormir : Bras et jambes bien écartés.
A côté de lui, l’autre garçon avec des lunettes avec les cheveux longs et bruns, c’était un ami qu’il avait rencontré un an après avec son précédent ami. Il était très intelligent, et un stratège redoutable. C’était grâce à lui que le jeune Levander avait atteint un bon niveau dans les jeux de stratégies. Il maitrise un nombre incalculable d’arme à feu, qu’il garde toujours sur lui. Malgré ses blagues d’un humour mauvais, il était très sociable et à l’écoute de qui que ce soit, c’était une qualité qu’il adorait chez lui.
Celui qui dort sur la branche, Anass l’avait rencontré il y avait un ou deux ans. Il avait un comportement assez excessif et ridicule. Il avait un sentiment de rivalité envers Anass mais cela n’avait que très peu d’importance, car le jeune Tokami faisait en sorte que ce jeune homme progresse, pour le bien du groupe. Ce garçon avait une certaine empathie avec les loups et tout son art se résumait à une harmonie parfaite avec cet animal. C’était quelque chose d’ambitieux, mais au fond de lui, Anass savait qu’il en était capable.
Il y avait tellement de monde qu’il connaissait. Toute son équipe. L’espiègle, la douce, l’excitée, la blagueuse, la naïve, la vicieuse et la gentille. C’était une sacrée équipe, mais c’était son équipe. Ils avaient surmontés de sacrée bataille, et avait commencé à avoir un nom reconnut dans ce monde.
En se disant cela, il se souvint où il se trouvait. Cette forêt tropicale ne pouvait que ce trouvé dans ce monde. Un monde plein de surprise, il était d’ailleurs dangereux de rester endormi dans un tel endroit, des créatures magiques telles que des dragons-tigres pouvaient apparaître, ce qui était d’ailleurs fréquent.
Son inquiétude se dissipa lorsqu’il aperçut son meilleur ami qui dormait assis, accompagné de son petit furet blanc sur ses genoux. Il avait des cheveux aussi blancs que son animal, coiffés en bataille, une magnifique couleur qui lui était spécifique. Il était plutôt fin, mais il était beaucoup plus fort qu’il ne paraissait. Sa vitesse était inestimable, tellement il était rapide.
Le jeune Levander était bien tenté de se joindre à eux. Il tenta de se lever, mais ses jambes semblaient si faibles, qu’il en tomba par terre. Sa chute lui sembla amortie par quelque chose de mou. Il se leva regarda attentivement ce qui l’avait empêché d’avoir des égratignures pleins les genoux. C’était encore un de ses amis. Cependant, le voir laissa le jeune Tokami sans voix. Il était châtain et assez costaud alors qu’il avait le même âge que lui. Malheureusement ce garçon ne pouvait être là, car il était mort.
A peine cette idée lui revint, qu’il constata que sa main droite était difficile à relever. Il la regarda et écarquilla les yeux de peur, de tristesse, de dégout, lorsqu’il vit sa main à travers le corps du jeune garçon sur lequel il était tombé.
Il leva les yeux vers ses chers amis et la lumière de l’orage fit apparaitre sur le corps de chacun, des blessures graves, du sang partout. Ils étaient tous gravement blessé, voire mort.
- Non, non, non… Répéta le jeune Tokami, pas encore, pas encore…
Il dégagea son bras du cadavre et ne manqua pas d’hurlé d’horreur. Il tenta de s’éloigner du camp et ne cessa de glisser, son corps tremblant ne pouvant parfaitement agir. Soudain, une présence l’alerta et il se retourna vers celle-ci. C’était les Caelestis. Ils étaient avec des parapluies, Yuka avait fait tombée le sien. Elle recula d’un pas, tellement elle était effrayée par la scène. Les autres étaient immobiles, voyant le sang des cadavres recouvrant le jeune garçon.
- C’est… Commença le jeune Levander, c’est pas ce que vous croyez ! J’ai n’ai pas fait ça ! C’était pas moi ! C’était pas moi !
- Tu l’as déjà fait une fois… Dit alors une voix familière au jeune garçon qui se retourna rapidement vers le camp.
Une ombre se leva parmi les cadavres, en faisant bousculer quelques uns. Des yeux rouges s’illuminaient de cette ombre, recouvert d’une cape noire, qui lentement s’enlevait. Anass ne put échapper qu’un "toi…" et ce fut une personne qui lui ressemblait physiquement, qui apparut sous ce vêtement sombre. C’était lui.
- Tu l’as déjà fait une fois, lui dit-il, tu as déjà tué tes amis une fois…
- No… Commença Anass qui fut aussitôt coupé.
- Tu l’as déjà fait ! Et tu peux très bien recommencer !!!
Ce reflet du jeune Levander s’était élancé vers les Caelestis après s’être écrié comme un animal assoiffé de chair. Anass tenta de se mettre sur sa route, mais il fut facilement éviter et ses nouveaux amis étaient à présent en danger. Le sang allait de nouveau couler, par sa faute, par sa main, comme autrefois.
- Non !!!
Un cri d’effroi. Il se retrouva dans les abysses des ténèbres, son corps était bouillant. Des ombres se trouvaient dans ses ténèbres. Soudain, une lumière apparut. Kaori était près de son lit, dans le dortoir de Caelestis.
- Tu es enfin réveillé, dit-elle avec un air inquiet.
Il était de retour dans le monde du présent. Les Calestis étaient là, heureux de le voir sorti de son sommeil. Lui, déterminé à les protéger de lui-même, même si cela signifiait qu’il devrait se tuer.

Plusieurs jours avaient passé depuis l’évanouissement du jeune garçon. Il était, selon ses colocataires, resté trois nuits à dormir et durant tout son sommeil, il ne cessait de gémir. Ils en avaient déduit que cela était dû à la fièvre qu’il avait depuis le combat face à Kaori. Cette dernière, d’un sentiment de regret, était restée à veiller sur lui durant toute cette période. Néanmoins, dés qu’il fut réveillé, elle s’empressa de l’éviter.
Depuis, il ne se voyait plus. Ce qui n’était pas le cas de la jeune Aika qui n’arrêtait plus de l’accompagner afin de savoir comment il allait. Néanmoins, lui, ce qu’il voulait. C’était parlé à Yuka et Kaori. Il ne voulait pas rester sur une telle situation avec elle. Surtout, qu’après tout, il appréciait les Caelestis, et ces deux jeunes filles étaient plus gentilles qu’elles ne le faisaient croire. Elles étaient juste méfiantes envers lui. Il fallait qu’il chasse leurs doutes, c’était sa priorité.

Les cours étaient de plus en plus difficile pour lui ces derniers temps, même les cours de langues. Il était songeur. Le rêve qu’il avait fait, c’était une illusion de son passé. Il n’arrivait pas à comprendre, pourquoi maintenant, cela avait dû lui apparaître. Il en avait déjà fait des cauchemars de la sorte, mais jamais cela n’était si intense. Sa peur montait, il commençait à comprendre Yuka et Kaori sur le fait qu’ils méfissent de lui, lui-même se méfiait de lui-même. Que devait-il faire à présent ? Ce qu’il était, était normalement plongé dans les abysses de son âme. Il ne devait pas avoir peur. Mais… Peut-on vraiment s’enchainer une partie de soi aussi aisément ?
Le vent soufflait fort à travers la fenêtre, le jeune Tokami vit des oiseaux s’envoler dans une partie de la forêt et une mélodie familière se fit entendre dans ses oreilles. Il la connaissait parfaitement, il l’écoutait en compagnie de ce garçon, son meilleur ami. Il le faisait avec une petite feuille d’arbre, mais elle était plus belle avec son…
- Médaillon… Finit-il l’air mélancolique.
Cependant, il n’avait toujours pas fait attention à ce que cette musique apparaisse aussi soudainement. Il ne s’était pas demandé d’où elle provenait, alors qu’il n’y avait que son ami qui savait la joué. Il était tellement perdu dans ses esprits, que tout ce qui était étrange, était ordinaire pour lui.
La mélodie s’arrêta, le vent par la même occasion et les oiseaux retournèrent à l’endroit où ils avaient décollés. Le jeune Levander sourit face à ce spectacle et était tenté d’aller voir ces précieux volatiles.

A l’heure de la pause. Il se précipita vers cet endroit, sans prévenir le moindre de ses amis, ni Yozora, Ranmaru ou Shin. De plus, il s’en était allé si rapidement, que cela fut une véritable surprise pour les autres élèves de le voir disparaître.
Quelques minutes plus tard, après avoir bien traversé le petit bosquet, il arriva face à une volière où une quantité incalculable d’oiseaux volaient dans tous les sens. Il s’avança prudemment, afin de ne pas les effrayer et d’arrêter ce sublime spectacle. Il arriva à la porte et l’empoigna fermement et lorsqu’il y mit le pied à l’intérieur, tous les volatiles s’arrêtèrent sur leur perchoir à fixer le jeune garçon. Là, il la vit, Kaori. Elle le regarda surprise, et ne savait par où elle devait aller pour fuir. C’était une sacrée aubaine pour pouvoir se réconcilier. Malheureusement, les deux jeunes gens restèrent immobiles et se regardaient pendant un long moment, finalement, la jeune Nijiko dit en essayant de garder son calme habituel :
- Que fais-tu ici ?
- Euh… Commença Anass, incertain. J’ai vu les oiseaux venir par ici, et j’étais curieux de les voir.
Elle fit seulement un petit "hmm" et posa une petite colombe sur un perchoir en le caressant doucement, comme-ci elle le rassurait. Le jeune Levander resta un instant surpris, cette jeune fille lui rappelait quelqu’un, avec cette empathie particulière qu’elle avait avec les animaux. Elle ressemblait à Flèche d’Argent. Remarquant qu’elle se faisait scruter, elle fit un regard sévère suffisant pour lui faire faire détourner son regard et lui, voulant détendre l’atmosphère dit alors tout en regardant en l’air :
- C’est un bel endroit…
- Hmm… Oui, ça détend, c’est très reposant, répondit-elle en allant caresser un autre oiseau.
- C’est une colombe diamant, non ? Une geopelia cuneata, c’est ça ? Demanda-t-il en regardant l’oiseau qu’elle était en train de cajoler.
Ces mots la paralysèrent, elle abandonna ses occupations et se retourna vers le jeune garçon avec une certaine surprise et d’autre part, une certaine admiration.
- Co… Comment sais-tu ça ? Demanda-t-elle avec une voix quelque peu brisée.
- J’ai, dit-il en s’avançant près d’elle vers la colombe diamant, J’ai appris pas mal de choses sur les animaux avec un ami, et depuis… Je dois dire que je les comprends mieux.
Il ne pouvait pas, évidemment, parlé de tout ce qu’il s’était réellement passé pour qu’il en connaisse autant sur les animaux, mais il sentait une once de ressemblance avec le caractère avec son ami aux cheveux blancs.
- Il y a différente espèce de colombe ici. C’est toi qui s’en occupe ?
- Oui… Moi, et Yuka quand elle a le temps. Répondit-elle, plus facile à aborder.
- Je vois, tu sais ? Aimé les animaux c’est la plus belle chose qui puisse apparaître chez une personne. Avoir une telle empathie avec eux, ça m’impressionne. Tu m’impressionnes Kaori…
Celle-ci resta un instant immobile et le vent souffla brusquement dans ses cheveux écarlates. Elle regarda le jeune Levander sous un nouvel angle et, pour la première fois, lui sourit.
- Je, commença-t-elle, je voudrais m’excuser de mon comportement à ton égard.
- Ce n’est pas la peine, répondit-il souriant.
- Non, non, laisse-moi m’expliquer, s’empressa-t-elle à présent sérieuse et grave, j’ai réagi comme ça, parce que j’avais peur que tu réagisses mal avec Yuka, comme tous les autres.
- Les autres ? Demanda-t-il.
- Ca a commencé il y a longtemps de cela. Yuka, à cause de son niveau scolaire, qu’elle soit une Caelestis, et de cette couleur à ses yeux, elle à été enviée par beaucoup d’élève de Mahora. De ce fait, elle a subit de nombreuses maltraitances, humiliantes et physiques. A cette époque, les Caelestis n’étaient pas vraiment si solidaires en plus de cela, alors elle se retrouvait souvent seule et moi, je l’entendais souvent pleuré. Je m’en fichais un peu au début, ce n’était pas mes affaires, elle était même maltraité par celle que j’appelais "amis", mais… Yuka, elle gardait le sourire et se montrait forte. Elle n’a jamais abandonné et s’était toujours montré gentille avec tout le monde, même ceux qui la maltraitait, même les animaux et même moi. Yuka… C’est un rayon de soleil et… Je voulais que cette lumière continue de m’éblouir alors… J’ai réagis. On a tous réagis. J’ai été la première, je l’ai défendu et ce fut au tour des autres membres des Caelestis. Je dirai que… C’est à ce moment là, que nous sommes devenus de vrais amis... Et moi, j’ai juré que je ne laisserai plus personne faire du mal à cet être éblouissant, celle qui nous a tous réunis.
Elle semblait si sérieuse et quelques larmes perlèrent dans le coin de ses yeux. Elle regardait vers le bas, se plongeant dans ses pensées, sa honte. Il ne fut pas longtemps pour qu’Anass réagi. Il posa sa main sur sa tête, et celle-ci le regarda dans les yeux.
- Tu es splendide Kaori… Dit-il. Tu ne sais pas à quel point je t’admire en ce moment. Tu as protégé tes amis, et cela qu’importe ce qu’il pouvait t’arriver, c’est quelque chose… que j’aurai tant voulu avoir…
Ces derniers mots inquiétèrent la jeune fille, mais celui-ci ajouta aussitôt :
- Tu es une Carduelus, cet oiseau protecteur, qui de ses ailes, protège ceux qu’elle aime. Un jour, j’espère avoir d’aussi belles ailes que toi…
Sur ces mots, il s’en alla, la saluant. Tant qu’à elle, elle resta silencieuse. Pour la première fois, cela fleuri en elle. Une confiance en ce garçon étrange était apparue. Dés qu’il eut franchit la porte de la volière, les oiseaux se remirent à voler dans tous les sens. Il marcha quelques instants et sortit en-dessous de sa veste, un collier avec un pendentif particulier, ressemblant à un arbre avec des formes circulaires pour rejoindre les feuilles et l’arbre. Il sourit et plaça le médaillons devant ses lèvres, il comprit d’où provenait cette mélodie, cet amour pour la nature, son ami l’avait fait apparaitre jusqu’ici.
Cette pensée, lui fit jouer cette mélodie.

Depuis quelques temps, les notes du jeune Levander dégringolaient. De ce fait la propriétaire, mademoiselle Yunaka, donna pour défi aux Caelestis, que chacun devait avoir la moyenne à leurs prochains examens du mois et également que le jeune Levander devait atteindre au moins la note de 80/100 sur chaque matière.
Quel défi terrible. L’échec mènerait à payer la totalité du loyer. Cela incita aux colocataires d’Anass de sévir sur sa manière de travailler. Il fut enfermé dans la bibliothèque et chacun leur tour venait l’aider dans la matière où ils étaient les meilleurs.
Quelle ironie du sort que la science-physique lui fut enseigné par la brute du groupe, Yozora Tentai. Néanmoins, ses connaissances étaient impressionnantes, le jeune garçon avait la sensation de progresser mais ce n’était pas le cas de ses amis. Yozora pendant un instant, resta sombre sur l’exercice que faisait le jeune Levander et il se murmura à lui-même :
- Je devrais peut être m’y inscrire.
- De quoi tu parles ? Lui demanda le jeune garçon, sortant de son exercice.
Yozora resta un instant silencieux. Il ne bougeait pas, il avait un air grave, hésitant. Il regarda le jeune garçon dans les yeux avec attention, puis feignant de ne l’avoir pas entendu, il l’obligea à continuer son exercice. Cependant, pendant l’ensemble du temps où il le faisait travailler. Yozora s’était montré étrange, songeur, plongé dans de profondes hésitations. Le jeune Levander le sentait, il avait beaucoup calculé le comportement des humains et, celui-ci était confronté à un terrible dilemme.
Puis un jour, Yozora lui murmura alors qu’il était plongé sur les lois de Descartes :
- Anass, on est tes amis, hein ?
- Hein ? Fit le jeune garçon surpris. Bah oui, naturellement.
- Pour… pourquoi sommes-nous tes amis ? Demanda-t-il hésitant.
Le jeune garçon resta un instant sans rien dire. Il se mit à son tour à réfléchir. Sa réponse était évidente, mais il se préparait à ne pas faire d’erreur sur la manière dont il allait la formulé :
- Vous… Vous êtes les premiers… à m’avoir tendu la main. Vous êtes ceux qui m’ont sortis de cette crainte de mon passé.
Il sentait qu’il en avait dit trop, et pourtant il continua :
- En plus de cela, vous me les rappelez tellement… Mes anciens amis… La sensation que j’avais avec eux, je la ressens avec vous.
- Et c’est quoi cette sensation ? Demanda le jeune Tentai sérieux.
- Tu vas trouver ça bizarre, mais ça me donne l’impression d’être dans une famille. Répondit-il avec un petit rire.
Cette réponse plongea de nouveau le jeune Tentai dans les pays des songes. Il resta sombre, à fixer devant lui. Il pensait fortement à quelque chose, et Anass se sentait de plus en plus inquiet pour son ami. Il s’apprêta à lui poser une question, mais le sourire revint enfin sur les lèvres de Yozora, celui-ci tapota sur le dos d’Anass avec un petit rire :
- Ah ah ! Décidément, j’espère qu’un jour je pourrai me battre contre toi.
Anass afficha un petit sourire, mais il ne dissimula pas son inquiétude. Le jeune Tentai se leva et s’en alla tout en saluant le jeune garçon d’un signe de main. Le cours n’était pourtant pas terminé.
Cela devenait de plus en plus intriguant et il n’hésita pas d’en parler aux autres Caelestis. Ceux-ci avouaient avoir trouvé que le comportement de Yozora était étrange ces derniers-temps, mais ils affirmèrent que ce n’était pas la première fois qu’il se comportait ainsi. Il ne fallait pas y prêter attention selon Ranmaru, et Shin ajouta même que ce genre de comportement annonçait la chance sur leur paye. Cela ne rassura en rien Anass. Il voulait en savoir en plus, mais il était contraint de suivre des cours particuliers.
Les jours passaient et il était toujours plus difficile d’apprendre. Yozora n’avait pas dormi dans la demeure ce jour-là. Les Caelestis ne semblait pas inquiet, d’ailleurs, Ranmaru aurait reçu un message l’avertissant de son absence et qu’il rentrerait peut être le lendemain ou le surlendemain. Cela n’empêcha de laisser Anass inquiet, mais les cours ne s’arrêtaient pas là.
Ranmaru s’était occupé de sa connaissance sur les grands écrivains du japon et de certains pays occidentaux. Il lui fit apprendre plusieurs termes définissant des comparaisons, des manières d’argumenter et d’autres choses que le jeune garçon trouvait inutile d’apprendre, mais s’il ne le faisait pas, le loyer serait à payer.
Shin se chargea des cours de mathématiques et cela était le cours le plus insoutenable. Les chiffres qui s’enchainaient faillir l’évanouir. Sans compter que le comportement espiègle du jeune Sunako empêchait toute concentration.
Aika s’occupa de l’histoire et de la géographie. Le jeune Levander trouvait cette matière plutôt facile, il suffisait d’apprendre ses cours par cœur. Cependant, la jeune Mukumi était bien trop familière avec lui, l’empêchant de se concentrer. En effet, celle-ci n’hésitait pas à l’enlacer, à se poser sur ses genoux et à poser ses jambes sur les genoux du jeune homme. Elle aimait un peu trop le contact physique, et Anass, un peu trop émotif, n’arrivait pas à lire une seule phrase.
En ce qui concernait les cours de biologie de Kaori, ils étaient les plus appris. En effet, celle-ci attendant beaucoup du jeune Levander après la démonstration de ses connaissances sur les différents types de volatiles qu’il avait faits. La moindre erreur était réprimée par un coup violent sur son crâne. Il se retrouva certes bosselé, mais le cours était appris, il en était sûr.
Ensuite, le cours le plus compliqué à mener, c’était bel et bien celui de Yuka. Celle-ci ne cessait de prendre ses distances, sa timidité n’arrangeait rien car les fautes qu’il faisait dans ses exercices n’étaient même pas corrigées et si cela avait été fait, l’explication de son erreur était difficile à acquérir. Néanmoins, c’était une bonne occasion pour pouvoir s’excuser des atrocités qu’il avait prononcé la dernière fois, avant son combat avec Kaori.
- Euh… Yuka…, avait-il commencé, à son tour timide.
Celle-ci en réponse, eut un hoquet de stupeur. Elle regarda autour d’elle, en espérant que ce n’était pas à elle qu’il s’adressait. Croyant que cela concernait le cours, elle se mit à regarder les feuilles du jeune garçon avec empressement, mais celui-ci les le lui enleva de manière délicate et la regarda avec un soupçon de compassion droit dans ses yeux. Il ne comprenait pas comment les gens pouvaient être aussi répugnants avec elle, alors qu’elle était si charmante. Ses yeux jaunes n’avaient rien d’horrible, ils inspiraient la gentillesse, la vaillance, le bonheur. Il inspira profondément et dit d’une voix assez étouffée, murmurée, brisée :
- Yuka… Pour la dernière fois… Pardon, je ne pensais pas ce que je disais.
Lorsqu’il eut dit ces mots, il détourna le regard, se plongeant de nouveau dans ses exercices. Ce comportement timide de la jeune Nakahara le déstabilisait, il se sentait gêné et ne savait pas vraiment comment réagir. De plus, il regrettait amèrement ce qu’il lui avait dit, ce qui n’arrangeait en rien son gêne face à elle.
Celle-ci ne réagit pas vraiment, elle s’assit près de lui et continua de faire la correction. Elle feignait de n’avoir rien entendu. Cependant, elle était plus ouverte et plus attentive aux cours du jeune garçon. Cela impliquait-il qu’elle lui pardonnait ? Difficile à savoir, mais il était sûr d’avoir franchi un cap.

To be continued

Le lendemain, Yozora était rentré dans la nuit. Il semblait épuisé mais ravi. Il n’avait parlé à personne, ni même mangé son repas. C’était inquiétant pour le jeune Levander mais les Caelestis paraissaient habitué à ce comportement. Ainsi, quelque heures plus tard, lorsqu’il estima que le repos du jeune Tentai devait se retrouver suffisant, il vint dans sa chambre sans frapper. Ce qu’il vit le laissa sans voix, Yozora dormait dans son lit, la couverture était tombé par terre laissant son torse dénudé à découvert.
Anass y vit sur son dos, des blessures graves et selon ses connaissances. Il parvint à déterminé un ensemble de probabilité selon la taille et l’ouverture des plaies, le temps de cicatrisation et la situation de chacune de ces différentes blessures. Sa conclusion était simple, il s’était retrouvé dans un combat où il y avait plusieurs adversaires, environ 5 personnes, chacun connaissant parfaitement l’art du combat. Le jeune Levander se sentit davantage inquiet lorsque quelque chose attisa une étrange sensation, une sensation particulière, fluide, faible, disparaissant de plus en plus rapidement.
Cette sensation formait une nouvelle hypothèse sur ce qu’avait fait le jeune Tentai durant son absence, mais il était difficile de juger. Ce genre de sentiment était facilement trouvable à Mahora, mais cela demeurait inquiétant.
La lumière provenant du couloir, s’infiltra dans la sombre chambre de Yozora, qui se réveilla aussitôt. Celui-ci, remarquant Anass, bondit de son lit, pivota brusquement face à lui et se recouvrit d’un drap.
- Qu’est-ce que tu fais ici !? S’écria-t-il plein de colère, mais à la fois anxieux.
- Qu’as-tu fait pendant ton absence ? Demanda Anass, sans prendre en compte les sentiments du jeune Tentai.
- Ce n’est pas tes affaires ! Va-t-en, maintenant ! Répondit-il en agitant son bras.
- Contre qui tu t’es battu ? Continua Anass, à présent impassible, ses yeux exorbités dévoilait une colère bien plus impressionnante que celle de Yozora, ce qui était inhabituel pour les Caelestis qui l’avaient toujours vu enjoué.
Sentant que cela ne mènerait à rien, le jeune Tentai s’approcha d’Anass afin de pouvoir l’évacuer de sa chambre. Cependant, celui-ci lui saisit aussitôt le bras fortement, et le mit face à son visage, il était couvert de plaies, comme son dos :
- Ils étaient armés, qu’est-ce que tu faisais ? Je veux des réponses, ordonna le jeune garçon.
Yozora serra les dents fortement, il était de plus en plus en colère à son tour, et céda à la pression de ce sentiment, en frappant fortement le jeune garçon d’un coup de poing, le propulsant hors de la pièce.
- Je m’occupe de la maison, c’est tout ! S’écria-t-il en claquant la porte.
Le jeune Levander se releva, sans montré la moindre sensation d’avoir été blessé, mais il était inquiet à propos du jeune Tentai. S’exposer à tant de blessures alors qu’on ait qu’un humain, cela risquerait la mort assuré. Sans compter que l’habilité impressionnante des attaques de ses adversaires dévoilait une précision incroyable. Il pourrait rencontrer des personnes plus dangereuses.
Anass était déterminé à savoir ce qu’il se passait, afin d’aider son ami. Quitte à devenir violent, il le ferait si ça peut aider son ami.
Malheureusement, la dispute entre Yozora et Anass se fit entendre, et ce fut le jeune Levander qui fut réprimandé, du fait qu’il soit rentré sans permission. Lui, il ne dévoila rien de ce qu’il avait découvert, il voulait régler ce problème de manière discrète. Ce ne serait pas une bonne chose que tous ses amis viennent le sermonner, cela ne ferait qu’empirer les choses. Il fallait lui montré clairement, le danger de ses actes, mais avant tout, il fallait découvrir quels étaient ses actes. Cependant, il était prêt à les découvrir.

Une semaine entière était passée, les examens arrivaient pour la semaine suivante et tout était rentré dans l’ordre. Yozora n’était plus absent et reprenait une vie normale. Cela ne rassurait pas Anass qui voulait tout de même savoir ce qu’il avait fait. Malheureusement, il était difficile pour lui d’espionner qui que ce soit, alors qu’il était toujours obligé de prendre des cours aves les Calestis. Il ne pouvait que veiller sur Yozora pendant qu’il dormait.

Ce jour-là, Anass Levander dormait profondément mais son repos ne se déroulait pas exactement à l'intérieur de sa demeure. Il dormait sur le toit de sa maison avec des vêtements chauds, le vent doux du printemps tenta de le réveiller en le chatouillant mais ce ne fut que les pétales du cerisier en fleur qui était tombé sur son front qu'il l'arracha à ses rêves. Il ouvrit légèrement les yeux, il prit d'une main le pétale rose qui était tombé sur lui et la mit devant son visage, à quelques centimètres de lui, pour mieux l'analyser, son autre main caressa son front comme-ci la chute de la feuille lui avait fait mal, il bailla un instant puis murmura tout en s'adressant à la feuille.
- Oups, j'ai encore oublié de rentrer aujourd'hui.
En effet, Anass Levander dormait souvent en plein air sur le toit de sa maison, depuis que son ami Yozora Tentai était rentré grièvement blessé durant une absence de trois jours entiers.
Il se leva et regarda autour de lui, la ville était en train elle aussi de se réveiller, les lumières des chambres s'allumèrent, les voitures démarrèrent et les bateaux du port klaxonnèrent. Il sourit mais son regard s'attarda sur la mer qui essayait de cacher le levé du soleil, il se rassit et contempla toute la splendeur qui s'offrait à lui. Seconde par seconde, minute par minute, les couleurs du ciel changeaient, du rose, du jaune, du violet, du bleu, des milliers et des milliers de couleur se mélangeaient pour finir dans un bleu clair intense. Il se rallongea, referma les yeux mais une voix féminine familière l'empêcha de se recoucher, mais lorsqu'il reconnut la personne, il ne broncha pas et sourit à nouveau.
- Anass ! T’as encore dormi dehors ! Vite, rentre, les autres vont encore se fâcher s’ils l’apprennent, et prépare-toi, on travaille plus tôt aujourd’hui.
La personne qui venait de parler avec autant de gentillesse était son amie, Aika Mukumi. Il rouvrit les yeux et regarda avec admiration la cadette de sa famille qui avait ouvert la fenêtre de sa chambre. Elle avait les cheveux blonds, des yeux vert qui nous donnaient l'impression de plonger dans une magnifique forêt lorsqu'on croisait son regard, sa peau mâte prouvait qu'elle passait son temps à la plage, mais ce n'est pas cela qu'était en train de regarder Anass, il regardait ses vêtements, elle avait un haut noir où on pouvait voir son nombril et un jean vert sombre assortis à sa veste.
- Pourquoi t'es habillée comme ça ? Demanda-t-il quelques secondes plus tard après avoir remarquer le regard gêné de son amie.
- Tu n’aimes pas ? Pourtant on m'a dit que c'était à la mode et j'ai trouvé que je devrais changer de look ! Répondit la jeune fille naïvement mais souriante.
- Si, si, j'aime bien, mais t'as changé d'un coup, ça m'a fait un choc.
- Contente que ça te plaise ! Bon, tu viens ?
- Ah oui, excuse-moi, juste le temps de me doucher, de me changer et de manger.
- Tu vas être en retard… Dit-elle découragée
- T'oublies qui je suis !? S'écria le garçon d'un air moqueur.
- Bon je te fais confiance, on t’attend dans le salon.
A ces mots, la jeune fille rentra à l'intérieur puis descendit comme elle venait de le dire en au rez-de-chaussé à l'attendre avec les autres Caelestis. Ne voulant pas que sa soit déçu de lui, il rentra dans la fenêtre d'un geste rapide, il ouvrit son placard et avait prit aussitôt ses vêtements habituels, il s'agissait d'une veste bleu marine à manche courtes et d'un jean noir. Il se précipita dans une autre pièce pour se jeter dans la salle de bain. Il avait balancé ces vêtements de rechange dans un coin et se déshabilla aussi vite, il rentra dans la douche et tourna le robinet d'eau, elle était froide, mais il continua à se laver, il avait connu pire. Avec un de ses amis, il nageait souvent dans un petit lac dans une forêt qui était à proximité de son camp, ce lac était toujours froid et même pendant l'été sa température ne changeait pas. Néanmoins, c’était des souvenirs du passé et il fallait à tout prix vivre dans le présent maintenant. Après avoir fini il s'habilla aussi vite qu'il s'était déshabiller et descendit les marches, il se précipita dans la cuisine de leur maison et mangea trois tartines avec un verre de lait. Il courut vers le salon et Aika le regarda avec des yeux ronds, tandis que les autres étaient seulement quelques peu surpris.
Elle s’approcha de lui, et lui murmura à l’oreille :
- Ouah ! T’es drôlement rapide, toi, dit-elle en riant, mais… T’as oublié quelque chose.
- De quoi ? Demanda-t-il à voix haute, attirant le regard des autres.
- Tes affaires de cours ! Dirent les Caelestis d’une même voix.
Anass se tapa le front et remonta les escaliers rapidement, il arriva dans sa chambre, ses cahiers étaient ouverts, il avait fini ses devoirs hier, ce qui le rassura. Il balança ses affaires dans un sac marron et redescendit les escaliers aussi rapidement qu’il les avait descendu. Cette fois-ci, il arriva dans la salle avec un long soupir, ce qui provoqua un rire euphorique dans le groupe, même Kaori avait ri.
C’était des situations de plus en plus courantes chez eux. Ce qui amusait le plus Anass, c’était sa complicité avec Aika. Elle était tellement gentille avec lui ces derniers temps. La vérité, était qu’elle voulait également en savoir plus sur la raison des absences du jeune Tentai. Pour elle, le scénario était simple : Yozora s’était trouvé un travail qui le mettait face à des dangers tels que des combats. Cela devait donc concerner de l’illégalité et cela expliquerait la raison pour laquelle qu’à chacune de ses absences, les revenus étaient meilleurs.
La raison pour laquelle les autres ne s’y préoccupaient pas, c’était parce que Yozora, depuis qu’ils le connaissaient, se comportait bizarrement. Il était souvent renfermé, et ne parlait pas beaucoup avec les autres. La première fois qu’il était venu dans le dortoir Caelestis, il s’était montré froid et peu sociable. Il ne voulait participer à aucune tâche ménagères, mais n’en causait aucune. Il restait dans sa chambre, dans le noir totale à regarder des films. Shin avait affirmé que c’était des films d’horreurs tellement terrifiants que le jeune Sunako en pleurait à chaque instant qu’il rentrait. Néanmoins, Aika dit qu’elle crut entendre des enfants qui riaient alors qu’il regardait un film certaines fois, et ces soirs-là, elle était sûre de l’entendre pleurer.
Tout comme Anass, Yozora ne voulait pas parler de son passé. Cependant, il était difficile de savoir ce qu’était son présent et également son avenir.

Plus tard, ils avaient travaillés d’arrache-pied et le jeune Levander redoublait d’effort durant ses cours particuliers afin de pouvoir savoir ce qui arrivait au jeune Tentai. C’était compliqué de devoir gérer toutes ces différentes matières, mais il ne cédait pas. Grâce à Aika, l’espionnage se déroulait plus facilement à présent.

Mais Yozora n’avait toujours pas fait d’absence mystérieuse… Jusqu’à ce jour.

To be continued

Anass faisait cours avec Yuka lorsque cela s’était produit. Il comprenait un peu mieux la science-physique grâce à elle, et ils parvenaient à communiquer plus aisément bien que leurs conversations tournaient dans le sens du travail et cela n’allait jamais au-delà.
Alors qu’il allait résoudre un exercice concernant les lumières de réfractions, Aika débarqua dans la pièce elle semblait essoufflée et accourut vers le jeune Levander.
- Ca y est ! S’écria-t-elle avec son regard déterminé. On a une piste sur les voyous qui rôdent dans le campus.
La jeune Nakahara, près d’Anass, écarquilla les yeux, ne comprenant rien de ce qu’elle parlait. A vrai dire, c’était logique. Afin d’éviter que les autres Caelestis se mêlent des affaires de Yozora, Anass et Yuka avaient élaborés un plan. C’était simple, Aika était membre du club de journaliste et afin d’espionné plus clairement le jeune Tentai, Anass avait rejoint ce club. Ensemble, la jeune Mukumi et lui avaient prétexté faire une recherche sur des jeunes personnes causant des problèmes dans le campus de Mahora, mais cela était en réalité une recherche sur Yozora Tentai.
Ce que venait de dire Aika à l’instant, signifiait que Yozora venait de s’en aller de nouveau. Le jeune Levander se leva et s’excusa auprès de Yuka avant de s’en aller avec la jeune Mukumi.
Leur plan était parfait, grâce à un système de détecteur posé dans les vêtements de Yozora, Aika pouvait pister Yozora sans problème. Ils allaient bientôt savoir ce qu’il se passait.
Malheureusement, leur plan n’aurait été parfait que si ce sentiment de sociabilité des Caelestis n’était pas si important. Car, à peine étaient-ils sortis de la demeure, que Ranmaru et Kaori les attendaient. Quelques secondes plus tard, Yuka arriva derrière les deux enquêteurs.
- Qu’est-ce que vous faites ? S’étonna Aika qui regardait sans cesse son GPS, par peur qu’elle perde le signal.
- Votre recherche, ça ne serait pas… Commença Ranmaru avec un air inquiétant.
Cette expression sur son visage était tellement grave, que Aika et Anass avaient l’impression d’avoir été découvert. Ils tremblaient de tout leur long et ne savait comment se débarrasser d’eux, alors que Yozora s’éloignait de plus en plus.
- Votre recherche, ça ne serait pas… Reprit le jeune Yasegawa,… Trop dangereux.
La réponse les laissa bouche bée, ils ne savaient comment réagir et attendaient une réaction de la part de leurs amis.
- On s’est posé beaucoup de question sur votre enquête, dit alors Yuka, on trouve ça bien, mais étant donné que c’est des voyous, on se disait que ce serait mieux qu’on vous accompagne.
Cette déclaration les laissa quelque peut inquiet, si ils les accompagnaient, ils découvriraient tout au sujet de Yozora. Néanmoins, ils ne pouvaient pas espérer attendre davantage, rien ne garantissait le retour du jeune Tentai, surtout depuis ce qu’à vu Anass :
- Très bien, dépêchons-nous, dit le jeune garçon.
Ils se mirent dés lors à courir hors de la demeure. Par surprise du jeune garçon, une voiture attendait là. Aussitôt, il se dit que c’était un taxi qu’avait appelé Aika ou les autres avant qu’ils ne sortent, mais ne voyant pas de chauffeur, il s’inquiéta davantage.
La suite, l’inquiéta davantage, les Caelestis se précipitèrent dans l’automobile, et ce fut la jeune Mukumi qui prit le volant. Anass resta face à cette voiture noire qu’occupait ses amis.
- Qu’est-ce que tu fais ? Demanda Aika d’un ton sévère.
- Tu… T’as… pas le droit de conduire normalement, non ? La questionna-t-il, en bégayant et en la pointant du doigt.
- Bien sûr que je n’ai pas le droit, j’ai que 15 ans ! Rétorqua-t-elle.
Anass fit un soupir de soulagement, cela n’était donc qu’un malentendu.
- Mais, ce n’est pas la première fois que je conduis, ajouta-t-elle souriante. Maintenant, tu montes ! Dit-elle d’un ton autoritaire.
Le jeune Levander en resta encore tout tremblant et Kaori, impatiente comme à son habitude, sortit de la voiture, frappa Anass violemment pour le faire entrer dans l’automobile, y rentra à son tour et ferma les portes.
- Mets ta ceinture, conseilla Kaori aussitôt.
Anass s’exécuta et tremblait de toutes ses dents. Comment ses amis pouvaient-ils restés si serein alors que leur camarade n’était pas en droit de conduire ? La raison fut rapidement expliquée, du moins, seulement après le démarrage.
Aika avait mis le contact et appuya l’accélérateur fortement, faisant ainsi démarrer la voiture avec du 100 kilomètre à l’heure. Malgré la vitesse, elle prenait les virages aisément et conduisait parfaitement, bien que cette vitesse ne cesse de faire bouger les passagers dans tous les sens. Heureusement, cela se calma lorsqu’ils furent sur une route sans virages.
Pendant la route, Anass et Aika élaborait discrètement un plan afin de s’occuper du cas de Yozora, sans que leurs amis s’en aperçoivent. Il fallait seulement leur détourner leur attention, pendant que quelqu’un irait régler le compte au jeune Tentai.
Afin de donner du naturelle à leur conversation, Aika parlait de temps à autre, à voix haute, en lui expliquant la raison pour laquelle, elle savait conduire en voiture. La jeune Mukumi était, en réalité, une petite curieuse et voulait connaitre tout ce qui concernait la vie des adultes. Elle avait donc appris très tôt la manière de conduire une voiture, et elle s’était souvent entrainée à le faire. Sans compter que pour des enquêtes pour le journal de son école, elle n’hésitait pas à avoir recours à une voiture. Fort heureusement pour elle, elle n’eut jamais aucun problème avec les autorités.
C’était assez compliqué de pouvoir suivre deux conversations à la fois, surtout que le jeune Levander était intéressé par les deux sujets de conversation. Il se retournait de temps à autre pour parler avec ses amis sur l’enquête qu’ils menaient. Ils avaient la chance d’avoir un sujet réelle, et il semblerait que ce sujet soit lié à Yozora, puisque les pistes qui menait à Yozora menait à ces voyous.
Cela était très étrange, mais le plus étrange de tout cela et ce qui terrifia le plus Anass, c’était que cela se passait, en-dehors du campus de Mahora, loin des directeurs, du dôme de protection magique. Lorsqu’ils avaient franchis ce dôme, il eut un petit sursaut, car… Il retournait dans les dangers du monde magique…

Combat RPG : Songe ou réalité ?

Les heures passaient, et cette étrange sensation d’oppression ne cessait de croître dans le cœur du jeune Levander. Le plus étrange, était que cela ne cessait de grandir, au fur et à mesure qu’ils avançaient vers l’endroit où se trouvait Yozora.

Plus ils cheminaient, plus les rues devenaient sombre et les habitations devenaient détériorés. Cela avait tout l’air d’un quartier mal famé et il était évident que c’était là que se trouvait le jeune Tentai.
C’était un endroit remplis de ténèbres, et le cœur du jeune Levander ne cessait de se serrer à chaque personne qu’il croisait. Peine, colère, tristesse, haine se lisaient dans les visages qu’ils croisaient.
Il avait de la pitié mais une voix en lui en ricanait de joie.

C’était des sentiments si dures, si difficile à tenir en lui, que la fatigue lui montait. Il posa son front brûlant contre la vitre de l’automobile, baissant ainsi sa température qui venait d’augmenter subitement. Sûrement dû au stress et à la situation dans laquelle, il se trouvait.

De nouveau, c’était le passé qui lui chatouilla l’esprit, il sentait des larmes perlées et ses paupières lentement se fermer. Il ne comprit comment, lui qui était résistant au sommeil, venait de s’endormir profondément.

Un sommeil profond, pourtant, il croyait qu’il baignerait dans les ténèbres de son passé pour une fois. Ce ne fut pas le cas, il était dans un espace étrange, partagé entre l’ombre et au-dessus de lui, de la lumière blanche éclatante. Il se sentait étrange, comme-ci il était entouré d’une masse de faible consistance, du liquide, de l’eau…
D’instinct, il nagea vers la surface, vers cette lumière étrange, fuyant cette ombre oppressante. Néanmoins, il n’avait jamais ressentis autant de difficulté pour nager.
Lorsqu’il y arriva enfin, la blancheur de cet espace lui chatouilla les yeux et il dût s’y protéger en les protégeant de sa main. Pendant ce temps, son autre main cherchait un terrain plat pour pouvoir sortir de cet étrange liquide. Mais, à sa plus grande surprise, quelque que soit l’endroit où posait sa main, il y avait une surface solide. Il profita de cette situation, et se hissa hors de "l’eau". Lorsqu’il posa ses pieds, qu’il constata nues, sur le sol, il sourit, car tout autour de lui, de l’herbe se mit à pousser sur cette espace blanc mélangé et de ces quelques eaux ombreuses.
Il était bien, parfaitement à l’aise dans cet endroit. Il regarda attentivement vers le sol et aperçut un papillon volé face à lui, il dit :
- On va faire un p’tit tour ?
Il s’arrêta subitement. Ce qu’il venait d’entendre, c’était un écho, un écho très étrange. Un écho avec le même timbre de sa voix, la même intonation. Il se tourna lentement et écarquilla ses yeux.
Un arbre de cerisier splendide était disposé devant lui, et à son tronc, une personne était à genoux, les bras levés liés par des chaînes qui, celles-ci, voyaient leur bout devenir progressivement invisible, comme-ci cet individu étaient attaché par des chaînes coincés dans un autre monde.
Cette personne, devait avoir le même âge qu’Anass, presque treize ans. Il était torse nue, habillé d’un pantalon blanc, déchiré au niveau des genoux. Des inscriptions noires avaient recouvert son corps et de temps à autre, on avait l’impression que ces signes bougeaient. Anass s’avança vers cette personne et ceux-ci disent d’une même voix :
- Ca faisait longtemps, Anass.
Le jeune inconnu releva la tête, et dévoila un visage semblable au jeune Levander.
- Que fait-on ici ? Demanda Anass, d’une voix à la limite de la colère.
- Ne me le demande, je ne suis pas à l’origine de toutes tes bizarreries, répondit cette réplication du jeune garçon par un rire effrayant.
- Ce monde est étrange, qu’est-ce que c’est ? Interrogea encore le jeune Levander.
- J’en sais rien, je ne peux pas en savoir plus que toi puisque… Tu es également moi, répondit son interlocuteur avec un soupçon de frustration.
Anass soupira, il posa sa main contre le tronc de cet arbre après s’être disposé à côté de cette réplique.
- Ne m’en veux pas pour cette histoire… C’était pour le bien tous… Répondit-il, avec une peine dans son cœur.
- Mais, tu ne peux vivre sans moi ! S’écria le prisonnier en essayant de se débarrasser de ses chaînes. Nous sommes un, continua-t-il, et un beau jour nous le redeviendrons, il faut l’accepter, m’accepter !
- Tais-toi…
- Tu tueras pour protéger, sauver, te protéger, et même te divertir ! C’est ainsi que nous sommes !
- Tais-toi !
- Je reviendrai briser ce rêve que tu as cru pouvoir conserver !
- La ferme !!!
Sur ces mots, l’esprit se tût. Soulagé, Anass soupira. Il se remit face au tronc, dos à l’esprit. Il fit quelques pas en avant et respira l’air qui l’entourait profondément. Il était apaisé, soulagé, heureux. Quitte à subir une illusion, un rêve, il voulait en profiter. C’était merveilleux, cela ressemblait à… Ce monde.
Il fit un sourire mélancolique et baissa les yeux devant lui et resta quelques peu surpris mais ne le montra pas. Une personne était là, et cela expliquait donc le silence de sa réplication. Il sourit et avança de quelques pas, l’esprit maléfique ne semblait pas être remarqué par ce nouvel arrivant ou plutôt, une arrivante.
C’était une jeune fille, elle devait avoir à peu près son âge. Elle portait des vêtements d’école, et pas n’importe lesquels, ceux de Mahora. Serait-ce une fille de cette école ? Et cela n’était donc pas une illusion ou un rêve mais une dimension magique ? Cette jeune fille serait-elle liée à la magie ?
Il n’avait aucun moyen d’avoir des réponses, mais seulement en la questionnant et plus il avançait, plus ses doutes disparaissaient.
Elle était plutôt mignonne pour son âge et le jeune Levander était surpris de lui-même en caractérisant une personne ainsi. Ses cheveux noirs étaient long et envoutant, il avait l’impression d’en avoir déjà vu des semblables pourtant quelque chose le forçait à se dire que c’était spécifique à elle. Cette demoiselle le regardait et elle le regardait avec attention, et ses yeux croisaient les siens. Il en resta quelque peu heureux. Ce noir dans ses yeux, rappelait ses pierres précieuses dans les montagnes qu’il occupait autrefois. Elle était un diamant de joie de son passé, s’opposant à ce qui était derrière lui. Une personne représentait sa joie, c’était nouveau pour lui. Tout lui plaisait chez elle, tout… Lui était familier.
Il s’apprêtait à la rejoindre en courant lorsque soudain, quelque chose le surpris, elle se mit dans une position de combat qui lui était également familière, mais avec un soupçon de différence étrange. Se méfiait-elle de lui ? Non, elle voulait tout simplement l’affronter ? Pourquoi ? Elle qui représentait tant de joie par un regard. Une nouvelle amie même en rêve, n’était qu’une illusion pour lui.
- Elle est là pour me libérer Anass ! Bats-toi ou elle me libéra ! S’écria l’esprit derrière lui en ricanant.
Pourtant, la jeune fille ne l’avait pas entendu, mais si cette fille était une magicienne, une magicienne venant des ténèbres. Alors… Ce serait une ennemie. Il savait qu’il ne devait pas se fier aux apparences et pourtant, il y avait cru cette fois-ci.
Il attendit alors, attendant la réaction de son adversaire. Il ne montrait pas de garde, mais il savait qu’il devait combattre.

La jeune fille tentait de lui dire quelque chose, mais cela demeurait inaudible pour le jeune Levander et malheureusement, cela était à présent inutile. Tout mouvement suspect mériterait une contre-attaque de sa part, même si cette jeune fille paraissait douce, il avait une quantité incroyable de personne à se protéger de… lui-même. Il resta un moment immobile, terrifié et au fond de lui, il savait qu’il devait bouger. Ca allait être un combat terrible et il fallait faire en sorte, que cela se termine le plus rapidement possible.
La posture de combat qu’avait pris cette jeune fille était terriblement impressionnante, que très peu d’erreur. Elle avait de l’expérience et c’était évident. Il fallait en terminer rapidement.
Le jeune Levander eut une larme perlant à ses yeux et soudain, son cœur palpita. Il disparut. L’instant d’après, il se retrouva sur le flanc de la jeune fille et s’apprêta à la frapper de son poing, directement sur sa nuque afin d’en finir le plus vite possible.
Dans son attaque, il murmura, bien qu’aucun son ne sortit de sa bouche :
- Désolé…
La jeune fille était très douée, il le savait, mais il ne s’attendait pas à cette aisance et cette fluidité dans ses mouvements. Malgré le fait que cette attaque était une surprise, elle parvint à garder un calme parfait et à enchainer des actions splendides.
D’un geste simple, elle frappa avec son poing droit vers le menton d’Anass qui esquiva de peu l’attaque par un bond en arrière. Il vit l’attaque de la jeune lui passez sous le nez, elle était décidément très doué, mais son attaque semblait comporté une erreur et peut être était-ce l’un des rares défauts de sa posture, car son dernier déplacement la fit tordre légèrement la cheville mais cela montrait une certaine douleur pour celle-ci.
Le jeune Levander voulait arrêter le combat mais la détermination régnait encore dans le regard de cette inconnue. Il devait agir vite, avant que cette détermination ne prenne trop d’ampleur. Il bondit vers elle, et de nouveau, son cœur palpita, il disparut et cette fois-ci, il apparut de nouveau face à elle et donna de nouveau, il serra le poing et le dirigea droit vers le vendre de son adversaire.
Intérieurement, il suppliait la fin de ce combat, car les rires de son alter ego bouillonnait dans son esprit encore fragile.
C’était un combat parfait venant de cette inconnue. Elle montrait une souplesse innée dans ses attaques, et semblait déjà s’adapter à la vitesse du jeune Levander. Elle était définitivement impressionnante. Sans compter le fait qu’elle était douée, elle montrait un certain plaisir à combattre. Il se reconnut en elle, autrefois.
Dans un certain sens, il l’enviait. Elle adorait encore le combat et les risques qu’il comportait, mais… Lui, n’avait plus le droit d’en bénéficier, il n’était pas bien né.
Elle, avait-elle un passé ? Que vivait-elle ? Du moins, si elle n’était pas une illusion, quels étaient ses sentiments pour les arts du combat ? Pensait-elle comme lui ou comme… son alter ego ?
Ses pensées faillirent lui coûter cher, car ses songes les avaient distraits et le combat poursuivait. La jeune fille l’avait bloqué son attaque en un temps record et, sa contre-attaque fut aussi rapide. Comment avait-il pu faire ce genre de choses ? Un coup d’elle lui risquait cher, il était difficile d’estimer sa puissance dans un tel lieu où la reconnaissance des auras n’existaient pas.
Les poings serrés et joints de cette assaillante, le prirent pour cible. Par chance, il esquiva de peu en se baissa donna cette impression d’avoir été touché par l’attaque de la jeune fille. Elle était bien douée, mais lorsqu’elle constata qu’elle n’avait pas touché et que lui était juste en face d’elle, sa douleur à la cheville réapparut par un nouveau mauvais mouvement et celle-ci fut plus intense que la précédente, à telle point que cela laissa sa garde grande ouverte.
C’était sa chance, il bondit derrière elle, lui donnant le temps de se retourner. Il arma son poing, lui donnant une forme étrange en sortant plus quelques doigts que d’autres, donnant l’impression d’avoir des lames à la place des poings. Il visa avec précision, son cœur…
Ses yeux flamboyaient de plus en plus, le combat l’excitait et il voulait gagner, la battre. C’était un sentiment étrange, un sentiment d’adoration pour… le sang. Ses yeux clignotaient faiblement, de cette couleur rouge…
Par chance, il revint à lui et dirigea sa dangereuse attaque, droit dans l’épaule droit de la jeune fille, prêt à l’immobiliser ce membre.
Son attaque porta enfin, malheureusement, ce coup avait été bien trop violent, au-delà de ses désirs. Quelque chose dans ce mouvement était étrange, quelque chose qui lui était familier. C’était ainsi qu’il agissait autrefois, avec cet esprit. Cette pensée lui fit jeter un regard derrière lui, où se trouvait cette personne ayant les mêmes traits de son visage.
Son regard se tourna de nouveau vers la mystérieuse jeune fille, son épaule était à présent sanglante et quelques goutte rouges atteignirent son visage. Un sang chaud qui lui fit couler une petite larme le long de sa joue mais un rire démoniaque continuait à retentirent chez son alter ego.
Son corps devint rapidement tremblant et se battait intérieurement contre ce passé assaillant. Mais son esprit se concentra sur cette victime de ses erreurs, de ce passé, cette jeune fille aux cheveux d’ébène. Elle allait chuter, cette attaque avait atteint son épaule de manière à ce que les muscles soient gravement touchés et à la fois, immobilisés. Une telle douleur, feraient chuter n’importe qui.
Remplis de remord, il se précipita vers elle, prêt à la secourir. Lorsque tout à coup, alors qu’il était à quelques mètres d’elle, celle-ci vit ses blessures disparaître. Une sorte de filets nuageux blancs étaient passé autour de chaque blessure. Ces nuages apparurent ensuite sur son corps, et cela s’en suit par l’espace qui les entourait. L’herbe verdoyante disparut, le soupçon d’azur avec lui, le nuage où était cet esprit, également disparut.
Cette lumière les faisait lentement disparaitre et le jeune Levander se battait tant de bien que de mal vers cette personne pour l’aider, la protéger. Une lumière blanche se déclencha et Anass se sentit flotter, comme à son arrivé…

Combat RPG : In tenebraum

Cette lumière aveuglante finit enfin par disparaître. Laissant place à… La nuit. Le jeune Levander chutait. Il chutait du haut d’un ciel noir, tel un ange déchu. Cette pensée le fit un sourire ironique, il se laissa tombé la tête la première sans prêter à la distance qui le séparait du sol. Il s’était tourné vers l’endroit où était supposé être la lune et ses étoiles. Il n’y avait rien. C’était la représentation de son cœur actuelle, un être perdu dans les abysses des ténèbres.
Une pensée difficile qu’il chassa rapidement lorsqu’il remarqua que ce monde avait bel et bien un sol. Il fit une roulade arrière à son atterrissage, amortissant ainsi à la chute et bondit en arrière. C’était des moments pleins de surprises et malheureusement, une autre l’attendait :
- Bouh… Dis alors une voix derrière lui.
Le jeune Levander se retourna subitement, le poing serré prêt à affronter l’ennemi propice. C’était malencontreusement cet esprit moqueur enchainé auprès d’un arbre, à présent sombre et dont les feuilles étaient tombées. Cette représentation allégorique de son mauvais côté se mit alors à ricaner :
- Ah… Tu t’es battu… Tu l’as fais… Tu l’as fais tellement bien…
- Tais-toi, répondit Anass stoïquement, je l’ai fais pour que jamais on ne te délivre.
- Sûrement, sûrement, répéta cet esprit, mais… Tu as éprouvé du plaisir et de l’envie dans ce combat, ce dernier coup était… splendide, tu aurais dû lui viser le cœur.
- Arrête ! On ne doit plus jamais tué ! S’écria le jeune Levander en prenant son alter ego par les épaules. Tué, c’est la pire chose qu’on n’ait jamais faite !
- Si tu les as tué, c’était pour te protéger, tu n’as rien fais de mal.
- Tais-toi !!
- Ah, elle est de retour…
Le jeune Levander se tourna tellement rapidement, qu’un vent se leva autour de lui. Ceci provoqua la formation de l’espace qui l’entourait. Des arbres apparurent de nouveaux, un à un, une pleine lune écarlate se dessina dans le ciel. Il vit la jeune fille, toujours aussi attentive au jeune Levander, mais elle ne voyait toujours pas le démon de son cœur.
Il brandit la main en l’air, les yeux fermés et soupira longuement. Un sujet difficile avait été abordé, le faisant prendre conscience de l’importance qui se déroulait à ce moment. Il n’avait pas le choix, il devait se battre, pour le bien de tout le monde, de Mahora, des Caelestis, de… son passé.
Il prit dés lors une position de combat étrange, une de ses jambes s’était fléchis et l’autre était tendu dans le sens opposé. Un bras se plia et sa main cachait son œil gauche, tandis que l’autre bras était tendu devant lui.
Il se battrait et y aura recours s’il le faut. Le combat allait commencer selon ses actes, une attaque et tout commencera, quitte à se battre éternellement, il le fera. Il rompit sa promesse de ne jamais se battre intérieurement, et il murmura déterminé bien qu’on ne l’entendait pas :
- S’il faut les protéger, je dois l’utiliser… Ozryel Mai, Sanguis…

Finalement, l’inconnue finit par agir. Elle avait adoptée une position de combat aussi complexe que la sienne. Cela ne donnait qu’une seule signification : ce combat sera plus ardent que le précédent.
La détermination dans le regard de cette demoiselle déclencha dans le cœur du jeune Levander une étrange sensation. Elle avait un regard semblable à ce garçon de son passé. Elle avait les yeux… du prince de la Forêt.
Anass resta à cet instant concentré sur ces yeux et les souvenirs lui revinrent tellement rapidement, qu’il ne prêta attention à rien de ce qu’il passait autour de lui. C’était des mémoires heureuses pour lui et, cette détermination ne fit qu’accentuer la sienne.
Il allait combattre une déesse, il devait vouer un combat magnifique… Comme il le faisait avec ce prince…
Mais il devait protéger tout le monde, et il le ferait…

Même si cela signifiait la tuer…

Anass sentit son corps trembler lorsque la jeune fille face à elle, dessinait une position de combat très basse, et il en fut déstabiliser, d’ailleurs, il prêta à cet instant, plus d’attention à sa garde. Il n’avait pas utilisé cet art de combat depuis longtemps, ou plutôt, ce n’était pas "lui" qui l’utilisait.

Ce moment où il doutait de lui-même, permit à la mystérieuse jeune fille de s’élancer sur Anass qui continuait à rêvasser, il ne put constater seulement la vitesse incroyable qui lui permit de se retrouver face à lui. Il en resta bouche bée et améliora sa garde, mais son adversaire s’était montré bien plus futé et d’un mouvement acrobatique, elle arriva par-dessus lui et le jeune Levander ne put ressentir qu’un violent coup lui touchant sa tête. L’impact de l’attaque le fit basculer en avant et espérant qu’il pouvait reprendre le contrôle de la situation, il l’aperçut face à lui, elle pointait son poing vers son visage avec férocité, son regard croisant le sien, un regard déterminé se lisait dans ses yeux… Un regard… comme… le sien…
- Hayashi… Shin…

Le nom de "Hayashi Shin" résonnait encore dans sa tête, une douleur insurmontable le transperçait. Il était là… De nouveau. Des souvenirs sombres lui revinrent et progressivement la douleur, la haine, le plaisir, le sang apparaissaient de nouveau comme de précieux sentiments en lui.
Il lui faisait mal, la martyrisait, cette jeune inconnue… Si seulement elle n’avait pas le même regard, le passé ne serait jamais revenu. Il l’avait blessé à son bras et voilà qu’il s’attaqua à son menton, il frappa violemment et la fit décoller en l’air.
Son instinct animalier avait pris le dessus, mais il gardait une certaine conscience en lui. Il fallait contenir cette force, mais il n’y parvenait pas. Il voulait le faire et se disait qu’il allait causer la même erreur qu’il avait causée, il y a un an de cela.
Il bondit, des filets lumineux et pourtant noir était en train de recouvrir son corps, il arriva face à la jeune fille qui était toujours dans les airs, son pied se arma prêt à en finir avec elle… Tandis que lui, intérieurement, cherchait un moyen de se calmer, il cherchait quelque chose, quelqu’un… Une voix… Yozora…
- " Anass, on est tes amis, hein ?"

Il était de plus en plus rapide, de plus en plus fort et de plus en plus violent. Sa vitesse devenait tellement importante que son adversaire n'arrivait plus à suivre ses mouvements. Si bien que son attaque porta si facilement et la projeta en arrière et sa chute tant bien que de mal, l'affaiblissait davantage, ce qui ne l'empêcha pas de se relever. Cependant, l'instinct monstrueux du jeune Levander demeurait dans le coeur du jeune garçon et le voici bondissant vers elle, prête à l'achever, mais... on l'en empêcha...
- " Anass, on est tes amis, hein ?"
La voix de Yozora résonnait dans sa tête, suivit celle de ses amis les Caelestis et sa voix... Sa véritable voix, son véritable rire...
- Je dois... Se murmura-t-il, protéger tout ça...
Ces paroles prononcées, eurent un effet étrange. Cette lumière noire entourant le jeune garçon semblait lentement disparaitre et lorsque Anass se mit à serrer les dents, une explosion retentit soudainement avec épicentre, son coeur. Une explosion de flammes noires provoquant une importante fumée autour de lui. Il en sortit quelques secondes plus tard après avoir roulé sur le sol. Il était encore un peu déséquilibré dû à l'impact de l'explosion, mais sa surprise n'était pas terminé, son adversaire n'avait pas perdu de temps, elle était derrière lui, avait bondit en l'air et se préparait à donner un coup de pied sur la tête du jeune Levander, un coup décisif à ce combat...

Bien qu'il vienne de se défaire de l'emprise maléfique qui l'envahissait, il parvint à se servir encore de sa puissance. Il sentit chez son alter ego, une déception totale face à cet événement. Il n’avait cependant pas de temps à se soucier de lui, son adversaire demeurait redoutable et il fallait user de toute la puissance et l’intelligence possible pour le vaincre.
Il stoppa l’attaque fatale de la jeune fille en usant de cette puissance et se prépara à l’étreindre, mais sa vivacité lui permit de s’en tirer à temps, mais son atterrissage maladroit lui fit blesser sa cheville et constant ce désavantage, elle prit de la distance face à Anass.
Cependant, celui-ci n’avait pas attendu, il arriva rapidement face à son adversaire et stoppa sa course à quelques mètres d’elle. Il bondit en diagonale vers elle et se réceptionna sur une main avant d’atterrir sur ses deux jambes. Il avait effectué ces mouvements si rapidement que son corps semblait être devenu souple, léger et doux comme le vent. A l’angle où il se trouva, il avança progressivement vers son adversaire et dessina dans l’air avec ses bras par des gestes circulaires et fluides, et cela donnait l’impression d’assister à une danse traditionnelle asiatique, mais à peine fut il à un mètre d’elle qu’il fonça soudainement vers cette jeune fille, présenta la paume de ses deux mains et se prépara à frapper son ventre.
Mais, il disparut. Une attaque frontale était facile à parer, il fallait donc provoquer une feinte et ouvrir la garde de son adversaire. Le voilà au-dessus de son adversaire, dans la lune de ce monde imaginaire, son pied pointant vers elle comme une flèche…

Il l'avait fait, il l'avait touché de plein fouet. Il avait gagné et sans s'en rendre compte, cela marqua la fin de la pression de son alter ego sur lui et le décor changeait à son tour, laissant place à un univers entièrement blanc.
Son coup avait été tellement rapide, que la parade devenait compliquée pour elle, bien qu’elle le tenta. C’était intéressant, puisqu’elle limita les dégâts, mais cela n’était pas suffisant pour qu’elle continue le combat.
Quelle jeune fille impressionnante. Anass se baissa près d’elle et observa attentivement cette petite princesse endormie. Il sourit et lui murmura :
- Tu m’as donné du fil à retordre toi…
Il voulut caresser ses longs cheveux paraissant si soyeux, mais sa main traversa son corps. Elle disparaissait. Cela signifiait-il la fin de ce combat ? De ce rêve ? Un sentiment d’effroi et de crainte traversait son corps. Il ne voulait pas la perdre, mais pourtant, quelque chose lui disait qu’ils se reverraient… Après tout, il avait l’impression déjà d’entendre son appel.

Quelques secondes plus tard, elle avait disparue, le laissant seul avec son alter ego. Celui-ci était devenu plus calme, et se laissa basculer d’avant en arrière avec ses chaînes aux poignets.
- Dommage… Dit-il tout haut. J’aurai vraiment voulu qu’elle me libère…
Anass se retourna vers lui et frotta ses doigts les uns contre les autres, comme-ci il avait réussi à toucher les cheveux de cette mystérieuse inconnue.
- Tu crois vraiment qu’elle l’aurait fait ? Demanda le jeune Levander.
- Absolument, répondit-il aussitôt. Crois-le ou non, elle va me libérer un jour ou l’autre.
- Comment tu peux être sûr de ça ? Elle n’était pas là pour ça, et je le sais ! S’exclama Anass, outré par le comportement désinvolte et énigmatique de cet être.
- C’est simple, fit-il en souriant, toi et moi… On est des Vahika…

Spoiler:

Le jeune Levander se réveilla difficilement, il semblait encore s'attacher à ce monde étrange et de cette fille mystérieuse. Ces combats étaient très enrichissants. Il sentait malgré que cela ne fût que spirituel, une force l’envahir, comme-ci il venait d’acquérir beaucoup d’expérience. C’était très étrange et cherché le sens à cet événement était difficile puisqu’il venait d’arriver à proximité de l’endroit où se trouvait Yozora, bien qu’il se disait que ce "rêve" était dû à une influence magique qui émanait dans cette ville.
Aika était la première sortie de la voiture, suivit de Ranmaru, Kaori et Yuka. Anass sortit bien après, bien que son sommeil fût réparateur et enrichissant, il était encore un peu somnolant. Il se retourna vers ses amis alors que ceux-ci étaient déjà prêts d’un bâtiment lugubre, où étaient adossées plusieurs personnes étranges et d’une aura malfaisante. Les portes de la voiture furent fermées mais cela n’empêcha pas à plusieurs inconnus de s’avancer vers celle-ci pour mieux la regarder.
Le jeune Levander se précipita vers ses amis et prit la tête du groupe, en laissant Aika à un mètre derrière lui. Il n’eut besoin à ses amis à leur demander de bien se regrouper que cela fût fait aussitôt son arrivé. La tension que dégageait cet endroit était effrayante, et cela était parfaitement familier à Anass. D’ailleurs, il n’avait plus de doute, sur ce qu’ils allaient voir.
Ils avancèrent vers l’entrée du bâtiment sombre, là où le radar indiquait la position de Yozora. A quelques mètres de la porte, le jeune Levander s’arrêta, faisant arrêter tous ses compagnons.
- Euh… Commença-t-il hésitant, voilà… Je vais aller voir ce qu’il se passe…Je vous dirais après.
- Maintenant qu’on est là, répondit Kaori, je suis de plus en plus inquiète pour Yozora.
Cette réponse provoqua une surprise chez Aika et Anass. Ils se retournèrent bouche bée.
- Vous croyez qu’on avait crût à vôtre mensonge ? Ajouta-t-elle avec une certaine ironie. C’est rid..
- Ce n’est pas le plus important, coupa Ranmaru, je laissais Yozora faire comme bon lui semble, vu son caractère, mais… fréquenter un endroit pareil est trop risqué pour lui.
- Oui, je suis d’accord, ajouta Yuka, je préfère payer le loyer en entier seule ou même me retrouver à la rue. Je ne veux pas qu’il arrive quelque chose à Yozora. Je travaillerai plus s’il le faut.
Anass regarda avec étonnement la jeune Nakahara. Elle se sentit gênée mais aussitôt, il fut un sourire encourageant et répondit :
- Dans ce cas… On aura qu’à lui dire ça tout à l’heure. Je peux très bien augmenter le niveau de mes notes aussi, mais… jamais j’abandonnerai un ami…
Il resta un instant silencieux et se murmura à lui-même :
- C’était ma promesse… et à je la tiendrai maintenant…
Il se retourna et les regarda sérieusement et vit leur regard déterminé. Leur interdire de l’accompagner maintenant, avec les circonstances et la situation de leur ami, il serait impossible de les faire rebrousser chemin. Il serait même capable de venir en cachette, ce qui serait plus problématique. Autant les garder près de lui.
Cependant… Si ses doutes étaient fondés... Ils allaient dans ce monde.

Les voilà à s’avancer vers le bâtiment, c’était un tunnel menant vers le sous-sol du bâtiment. Un homme les interpella :
- Vous savez où vous allez ? Demanda-t-il.
Le jeune Levander le regarda, il était plutôt grand, crâne rasé et âgé d’une quarantaine d’année. Il était très musclé et son corps, étant torse-nu, était recouvert de tatouage à forme tribale. Celui-ci aussi dégageait une aura, et il n’y avait pas besoin de voir son visage, pour voir qu’il avait de mauvaises intentions.
- Evidemment… Répondit le jeune garçon en avançant sans le regarder.
Ses amis le suivirent, restant bien regroupé. Quelques instants plus tard, par prévention, après avoir plusieurs personnes à l’aspect de meurtrier, ils se tinrent tous par la main fermement. Puis, un vieil homme apparut, alors qu’ils avaient presque atteint la sortie.
- Mais… Commença l’inconnu en caressant sa longue barbe crasseuse. Vous… Vous n’êtes pas d’ici, hein ?
- Comment vous le savez ? Demanda Aika surprise.
Soudain, elle se tût en constant la tenue qu’ils portaient : celle de collégien. Néanmoins, ce n’était pas à cela que se référait cet individu étrange, fragile et tremblant et Anass le savait, c’était la raison pour laquelle, il ne cessa pas un instant de le dévisager. Puis, le mystérieux inconnu s’avança près du visage du jeune Levander avec un sourire vicieux et murmura :
- Tu vas les inscrire, hein ?
Anass resta silencieux et avança, sans l’écouter. Ses amis le prirent pour un fou, et avant qu’ils ne débouchent vers la sortie, on entendit la voix d’un vieil homme, se plaignant de douleur respiratoire… Les yeux d’Anass viraient au rouge…
Après avoir franchi le tunnel, la lumière qui était dégagé était tellement éblouissante, qu’ils durent se contenter de regarder leurs pieds pendant un long moment. Leurs yeux s’étaient habitués à la pénombre prépondérante du tunnel.
Lorsqu’ils parvinrent à pouvoir utiliser leur vue, ils constatèrent que le sol était fait d’un bitume curieux où on pouvait voir, de temps en temps, des petites lumières apparaitre avec un symbole étrange. Ils levèrent leur regard face à eux et manquèrent chacun de lâcher un cri de surprise.
Ils venaient d’arriver dans un imposant stade. Ce lieu avait la même dimension que celui d’un stade olympique, bien qu’il présentait quelques originalités. Tout d’abord, les sièges étaient des bancs en pierre et le nombre de place était très limité. Il n’y avait pas vraiment beaucoup de personne comparé à un match de base-ball mais cela demeurait très impressionnant. Ce qui était le plus inquiétant, c’était le spectacle. Le stade entier avait les yeux rivés vers le centre de la scène, où un petit terrain en bitume avec quelques courts piliers disposés n’importe comment, servait de terrain de combat.
Dans ce terrain, une dizaine de personnes et la plupart… était tous aussi étranges que les spectateurs. Il y avait des gens encapuchonnés, vêtu de toge longue. D’autres semblaient s’être habillé principalement d’armure lourde et enfin, il y avait la totalité des spectateurs et des combattants armés d’armes tranchantes, tous… sauf eux et un combattant.
Cet endroit, Anass le connaissait, du coup, il n’était surpris, surtout qu’il savait qu’il allait se retrouver à cet endroit depuis un petit moment. Il regarda autour de lui, à la recherche de quelque chose de précis. Un symbole, un signe qui pourrait l’aider à tirer cette affaire au claire, mais la panique de ses amis ne l’aidaient pas vraiment.
- Mais qu’est-ce que c’est que cet endroit !? S’écria Aika qui venait de voir un ciel azurée alors qu’il faisait nuit.
- Ouah ! S’écria Ranmaru. C’est une invention du département scientifique ou quoi ?
- Taisez-vous, et restez groupés, ordonna Anass d’une voix séche.
- Tu sais où on est ? Demanda Kaori qui s’était exécuté la première.
Anass constata qu’elle n’avait toujours par lâcher la main de Yuka. Preuve qu’elle voulait la défendre à tout prix. C’était un tempérament légitime, surtout dans la situation dans laquelle il se trouvait. Le jeune Levander soupira profondément. Il aurait dû faire en sorte qu’ils ne viennent pas, mais maintenant, le problème de Yozora prenait une plus grande envergure. Bien plus grave qu’ils ne pouvaient le penser.
- Ce lieu… Murmura-t-il… C’est un Pandémonium.

- Un Pandémonium ? Répéta Aika.
- Oui, continua Anass, c’est un endroit où on organise des combats clandestins et cela où il n’y aucune restriction sur les moyens de gagner… Le pire, c’est que… Tuer est permis.
Il avait dit ce dernier d’un ton très grave, et ses amis se glacèrent, ils avaient l’intention de s’en aller mais le jeune Levander les en dissuadèrent :
- Si on ne parait pas pour des gens « normaux », dit-il, on va avoir de gros problèmes. Restez calme et observez le spectacle, je vous dirais quand on pourra partir.
Les Caelestis s’exécutèrent, mais sur un accord commun, ils ne s’étaient pas assis sur les bancs en compagnie de ces gens. Ils se méfiaient d’eux et leur accoutrement ne les rendait pas moins étrange, au contraire.
Le plus soupçonneux pour les Caelestis, c’était le calme qu’exprimait Anass pour la toute première fois en leur compagnie. Il montrait des allures de chef et savait maîtriser parfaitement la situation, c’était pour eux, un nouvel individu dont ils ignoraient tout. Le plus inquiétant, c’était qu’il en savait autant sur cet endroit.
Lui, il cherchait encore des indices, quelque chose. Il écoutait les conversations des autres personnes et remercia son ouïe fine. Le Pandémonium était en réalité un combat face à deux équipes, et cet endroit était sous la tutelle d’une équipe : Paladium. Le jeune Levander frémit et resta immobile pendant un long moment. Cette information l’avait tellement surpris qu’il fit un mauvais mouvement et tomba par terre.
Cette erreur un tumulte parmi certains spectateurs, l’un des plus carrés s’étaient avancés et d’un air effrayant demanda :
- Qu’est-ce qui te prend, morveux !?
- Je… Balbutia-t-il, pas par peur de cet homme, mais bien par l’équipe. Je m’interrogeai sur le combat d’aujourd’hui, j’étais dans les nuages et ça m’a causé cette honteuse chute.
- Et tu t’excuses pas !? S’écria l’homme qui ressemblait fortement à celui qui était devant le tunnel.
A ce moment, le jeune Levander garda son calme. Il ne fallait pas provoquer le moindre problème dans ce genre d’endroit, il mettrait la vie de ses amis en danger. Ce genre de situation était une provocation typique des spectateurs de Pandémonium, excité par le combat qui se présente à eux, ils ont tous envie de faire comme leurs champions. Néanmoins, se montré faible et s’excuser, sera l’occasion de se faire piétiner mais à l’inverse…
- Pourquoi le devrais-je ? Répondit le jeune garçon, en montrant un visage glacial.
Le silence se fit dans la zone où il se trouvait. Ses amis restèrent silencieux et tremblant. C’était une erreur pour eux. Il ne fallait pas répondre à cette provocation, mais Anass s’était laissé plonger dedans et le résultat fût comme il l’espérait :
- T’es un bon p’tit gars, toi ! S’écria l’homme en riant. Un p’tit aussi déterminé que toi, ça deviendra un champion au Pandémonium, c’est qui ton favoris ?
A cette question, le vieil homme voulait savoir qui était le favori des combattants dans le Pandémonium. Le jeune Levander resta interdit pendant un long moment. Il ne fallait pas se faire des ennemis, cet endroit était la propriété de Paladium, donc il répondit :
- Sin Vahika Tsuki, le céleste Yume.

Cette réponse ne provoqua pas l’extase à laquelle s’attendait le jeune garçon, ce fut plutôt la déception de beaucoup de spectateurs et la surprise de ses compagnons qui devenaient de plus en plus soupçonneux envers leur camarade.
- Ouais… C’est normal ça, répondit l’homme robuste en s’asseyant par terre, tout le monde adore Yume, c’est dommage qu’il ne se bat plus.
Anass écarquilla les yeux, mais cette information semblant de longue date, il devait faire attention à ce qu’il disait, mais en plus de se faire une couverture, il était intrigué par ces informations et voulait en apprendre plus alors qu’il ne remarquait pas qu’il était en train de perdre sa première couverture face à ses amis.
- Ouais, fit Anass d’un air las, je me demande bien pourquoi il a arrêté…
- Tu le sais pas !? S’étonna-t-il.
Le jeune garçon se mordit une nouvelle fois les lèvres, mais heureusement que son nouvel ami était plutôt compréhensif et ne faisait rien de compromettant à son égard.
- Et bien, continua-t-il, c’est parce que une des ses "Bêtes mythiques" a disparu… Il paraitrait qu’elle se soit enfuie, c’est ridicule… Il vivait bien avec le maître Yume.
- Sa disparition est la cause de l’arrêt de ses combats ? En conclut Anass.
- Ouais, ça en partie, ca l’a désespéré. Il le préférait par-dessus tout et surtout que c’était une puissance unique qu’il avait, et à présent les anciens royaumes sont tentés de s’attaquer à celui de Paladium.
Le jeune garçon se souvint du fait qu’on nommait les équipes des royaumes. Les anciens royaumes, c’était les royaumes fondateurs du système de Pandémonium. Chacun avait à leur tête un roi, mais parmi les anciens royaumes, on les appelait les Dieux, car il possédait un pouvoir inébranlable et ce pouvoir s’était matérialisé dans ce qu’on appelait « les reliques ». Des objets discrets, semblable à ceux du quotidien, renfermant une puissance magique tellement puissante que le monde entier souhaite s’en emparer, et le seul moyen c’était de vaincre un de ces anciens royaumes.
- C’est quoi la deuxième raison ? Demanda le jeune garçon au bout d’un moment.
- Et bien, malgré ce problème qui a atteint son moral. Il s’est trouvé un champion, le comandant en chef des armées de Paladium, il n’a pas de nom mais, nous, on l’appelle Nix.
- Il est fort ? S’interrogea le jeune Levander, surpris, vexé et angoissé à la fois.
L’homme sortit une cigarette de son pantalon, il en proposa une mais Anass refusa. Il se mit à la fumer pendant un p’tit moment et se présenta sous le nom de Ein, Anass ne se présenta pas, il attendait sa réponse et son nouvel ami, sentant cela répondit après souffler de la fumée de sa bouche :
- C’est lui qui a balayé les Néo-régius, soit les nouveaux royaumes, et parmi eux, y avait celui de Sanctud, celui qui était promis à dépasser la puissance des anciens royaumes…. Il les a tous renversé… tout seul.
Anass déglutit mais sa surprise n’en resta pas là, car il ajouta :
- C’est lui aussi qui a instauré cette règle chez les Pladium, celle de la Via Sacra.
- En quoi ça consiste ? Demanda le jeune garçon.
Encore une fois, ce fut une erreur mais Ein était devenu tellement familier avec lui, qu’il n’était même pas surpris d’entendre des questions qui n’auraient pas lieu d’être dans un monde pareil :
- En gros, ceux qui veulent rejoindre l’ancien royaume Paladium, doivent créer leur Néo-régius et affronter les Néo-régius de basse catégorie de Paladium.
- Donc, un moyen d’entrer dans le Paladium est de vaincre les plus faibles d’entre eux. Conclut Anass.
- Oui, mais, répondit Ein avec un petit rire, après, il y a plusieurs Paladium, le I, le II, le III, le IV et ainsi de suite, jusqu’au X, qui est le Paladium fondateur, l’ancien royaume.
- C’est drôlement compliqué… Répondit Anass en se frottant le front, et là ? C’est quoi comme équipe ? Paladium ou un Néo-Régius ?
- C’est l’équipe Paladium I, la plus faible, répondit Ein ennuyé, ce n’est pas un combat intéressant, ils ont fait une magouille pour pouvoir progresser. Je t’explique tout de suite, comme ça, ça t’évitera de poser des questions idiotes.
Anass se sentit soudainement gênée par cette remarque mais ne contesta pas pour autant.
- Paladium I, continua-t-il, ils ont fait en sorte que des humains normaux s’inscrivent sous un Néo-Régius en leur disant que c’est un simple combat clandestin et qu’ils gagneront beaucoup d’argent s’ils gagnent. Ce qui est le cas, mais la victoire n’est pas gagné pour eux, comme ils n’ont aucun pouvoir magique.
Le jeune Levander ne fit pas attention que le mot magique passe à travers les oreilles de ses amis, il était tellement concentré dans cette conversation qu’il ne faisait plus attention à rien du tout, alors que ses amis étaient de plus en plus effrayé et pour certains, en colère.
- Bon, ajouta Ein, aujourd’hui ça va être plus intéressant que d’habitude, y a un humain vraiment doué. Il a réussi à battre beaucoup de l’équipe de Paladium, tiens, d’ailleurs, il vient d’en battre un autre là, dit-il en pointant du doigt quelqu’un vers l’arène.
Anass se retourna et regarda cette personne. Vu sa morphologie, ca devait être un garçon, d’environ le même âge que lui. Il était vêtu de noir et s’était encapuchonné le visage, bien qu’on distingue quelques mèches blondes. Il était armé d’un katana en bambou et avait frappé un homme deux fois plus grand que lui. Son mouvement était particulier, rapide, fluide et porta en réalité, un coup à la jambe, à la hanche, au ventre et à la nuque de son adversaire. Ce mouvement, Anass l’avait déjà effectué, et ce, récemment, c’était contre :
- Yozora…

C’était Yozora, c’était Yozora qui se battait. C’était ça son nouveau travail, c’était un combat dans le Pandémonium. Toutes ses discussions avec Yozora prirent un sens pour Anass. C’était là où il voulait en venir. Bien qu’il montre une véritable insouciance, il avait connaissance des dangers. Le jeune Levander resta interdit. Son ami Ein rigolait aux éclats, il le trouvait admirable et avoua qu’il était fort dommage qu’il meurt ce jour-là. Il avait effectivement raison. Anass avait fait la bonne part des choses, Yozora était le dernier debout dans son équipe, ils étaient encore trois dans l’équipe adverse. Le dernier de ses compagnons venait de faire éliminer par une faux lancé par un de ses ennemis. Yuka voulut crier d’horreur mais Anass se précipita pour mettre sa main devant sa bouche. Sa vitesse était tellement impressionnante que ses amis en restèrent subjugués.
- Retiens-toi, murmura-t-il à la jeune Nakahara, c’est normal pour eux ce genre de truc, donc on garde notre calme.
- Anass... Interpella alors Ranmaru qui gardait son calme comme il pouvait, même si son front montrait des perles de sueur.
Le jeune Levander tourna son visage vers son ami et recula sa main délicatement de Yuka, tout en fixant son ami en l’impliquant de parler.
- C’est, commença alors le jeune homme qui venait de comprendre le regard d’Anass, c’est… C’est bien Yozora, n’est-ce pas ? Dit-il en pointant le combattant encapuchonné.
Aika et Yuka furent surprise de cette affirmation et paniquèrent davantage lorsque le jeune Levander approuva, mais il les fit taire aussitôt. Il imposa le silence afin que chacun parle à son tour et le plus discrètement possible. Evidemment, il avait déjà prévu le dialogue qui allait suivre. Yuka insistait pour que ne le laisse pas dans cette arène et les autres avaient la même version mais dite différemment. Il parvint de nouveau à les calmer, inspira et répondit :
- On ne peut rien faire pour le moment, si on intervient, on prend part au combat et on sera mort pour rien.
- Alors on ne fait rien ! S’exclama Aika, on le laisse crever et c’est tout ? Et c’est quoi cette histoire, comment on sent on prendra part au combat ?
- C’est la règle du Pandémonium, répondit-il, c’est sous contrat magique et si on prend part, la situation sera plus que délicate. Chaque spectateur ici est en faveur à cette équipe de Paladium, et participé contre eux, signifie d’avoir le public à dos.
- Anass… Dit alors Kaori, comment ça se fait que tu t’y connaisses autant ? Tu pourrais nous parler davantage de ce qui est magique ?
Elle avait demandé cela le plus sereinement possible. Elle avait gardé son calme habituel et parlait distinctement. Malheureusement, elle venait de parler d’un sujet délicat. Le jeune Levander grimaça et indiqua :
- Ce n’est pas le moment d’en parler. De plus, ajouta-t-il d’un air grave, quoiqu’il se passe et que je fasse, n’intervenez pas. Vous prendrez la voiture et vous irez à Mahora, d’accord ? Yozora et moi, on vous rejoindra. Si on ne rentre pas au bout de 12 heures d’absence, allez voir le directeur.
- C’est quoi cette histoire encore ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? Se questionna Ranmaru.
Alors qu’il posait cette question, Yozora s’était retrouvé en difficulté avec deux de ses adversaires. Ils s’étaient tous retournés et regardait le combat avec attention. Le jeune Tentai maintenait un de ses amis avec son sabre en bambou qui était entrechoqué à un des sabres de fer de son adversaire et tentait de le faire reculer, alors qu’un autre venait l’attaquer au flanc. Yozora garda son calme et parvint à se défaire de cette situation, et Anass sourit par admiration pour son ami à la manière dont il s’en était sortit.
A la dernière minute, le jeune Tentai avait la force de l’épée en métal le repoussé et lâcha la prise qu’il avait faite le sien qui était en bambou. Il le fit glisser afin de le tenir par la lame et frappa son adversaire avec le manche de son sabre de Kendo. Son adversaire déséquilibré, il se baissa subitement, fit une balayette par un mouvement circulaire et profita de ce mouvement pour pivoter rapidement et frapper au flanc de cette ennemi qui était dans les airs encore, dû à ce croche-pied. Cette attaque subtile fit projeter son adversaire contre celui qui voulait l’attaquer au flanc. Celui-ci pour ne pas blesser son compagnon avait rangé son arme et tomba à terre avec celui-ci. Yozora, toujours en forme, bondit en leur direction, alors que ceux-ci étaient à terre, et les frappa violement entre leurs cous et leurs épaules à quatre reprises. Ils étaient ainsi inconscients, et il restait plus qu’un adversaire.
Le jeune Levander nota le silence et l’admiration que portaient les Caelestis à leur ami. Ceux-ci venaient de comprendre la réaction d’Anass. La victoire de Yozora éviterait tous les remue-ménages qu’ils pouvaient provoquer. Sans compter qu’Aika avait souligné le fait que ce triomphe, leur fournira l’argent de la victoire. Anass sourit face à cette idée, mais il restait très inquiet. Il restait un adversaire et cela n’était pas gagné.
Ce dernier ennemi était le plus étrange de tous. Il était deux fois plus grand que Yozora, une peau brune et tatoué partout. Des yeux blancs et une musculature si impressionnante, qu’on se demandait comment cet être pouvait se déplacer. Il était à ce moment assis sur un siège, semblable à un trône, observant cette bataille. Il se leva montrant toute sa grandeur face à Yozora et surtout, il dégageait cette aura oppressante.
- Je suis Olk Magna, chevalier de Paladium I, et à cette bataille… Je suis le roi.
- Qu’est-ce que ça signifie ? Demanda Ranmaru qui venait de reprendre son calme.
Naturellement, cette question était posée à Anass. A présent, tout le monde savait qu’il n’était pas du même univers que le leur, mais le jeune Levander était tellement préoccupé, qu’il n’avait même pas réalisé qu’il avait perdu sa fausse identité.
- Ca veut dire, répondit Anass, que si Yozora bat cet Olk, cette équipe, le Paladium est dissoute ou, sous le commandement de Yozora.
- Ouah ! Yozora peut devenir un chef. Récapitula Aika.
Anass n’entrevoyait pas la victoire comme ses amis, et c’était clairement naturel, cet Olk… dégageait cet aura qui était unique à ces êtres. Il n’y avait pas que lui, beaucoup des spectateurs et des combattants à terre avaient cet aura…
Celle des démons…

Olk s’avança vers Yozora, avec un air menaçant. Il applaudit, et la foule le suivit. Pour ne pas paraître insultant et attirer les regards, les Caelestis firent de même. Yozora, lui, resta bouche bée, bien qu’il était à cran. Il n’appréciait pas cette situation.
- Je te félicite, dit Olk en faisant arrêter les applaudissements, c’est la première fois… Que j’ai à affronter un humain. Ils sont d’habitude si faibles. T’es unique comme gars et je vais te faire une offre, une offre exceptionnelle…
Il marqua un long silence et ajouta :
- Rejoins les Paladium I.
- Dans tes rêves ! Répondit aussitôt Yozora en tirant la langue. Je ne rejoindrai jamais une bande d’escrocs et d’assassins dans votre genre ! Je vais te mettre à terre comme je l’ai fais avec tous ces gars, gros porc !
Les Caelestis rirent aussitôt de la réplique de leur compagnon, c’était bel et bien leur ami Yozora, il venait d’enlever son capuchon. Ses cheveux blonds en bataille étaient poussés par un vent venant d’un tunnel dans l’arène fermé par des grillages. C’était une réplique parfaite d’un colisée de Rome. Anass ne riait pas. C’était de la provocation de Yozora, et il n’était pas en bonne situation pour le faire.
- Tu viens… de m’insulter !? S’écria le géant. Olk est énervé ! Olk est pas content !!!
- Ah, Ira Olk, la colère de Olk, dit alors Ein qui s’était rapproché du groupe, quand il est comme ça, il laisse place à son instinct de tueur et cela lui fait perdre toute notion de langage correcte. C’est rare de voir ça, profitez en les gamins.
Profiter ? Cela allait être difficile, à présent, Ein avait effrayé les amis d’Anass. Il avait parlé d’Olk d’une manière si élogieuse, que chacun venait de comprendre la puissance de cet homme, et leur doute se conclure aussitôt. Les tatouages sur le corps du géant s’illuminèrent et s’agrandirent pour rejoindre ses yeux. C’était de la magie. Elle consistait à augmenter des facultés physiques et lors que Olk frappa sur un des piliers et le détruit de son simple coup de poing, le jeune Levander en conclut que c’était sa force qui avait accru. Ce monstre bondit alors sur le jeune Tentai et frappa dans tous les sens, détruisant les piliers qui s’y trouvaient. Yozora avait esquivé de peu la masse de son adversaire et avait prit suffisamment de distance, mais la fumée qui s’élevait et les gravillons l’avaient quelques peu blessé. Yozora regarda dans la fumée, la silhouette de son adversaire demeurait immobile dans ce nuage de poussière. C’était une occasion pour lui qu’il saisit aussitôt. Il courut vers son ennemi, bondit en l’air au-dessus de son adversaire, et augmenta la vitesse de sa chute par l’intermédiaire d’une multitude de salto et frappa de son sabre sur l’épaule droit de Olk avant d’atterrir. Par malchance, celui-ci ne réagit même pas, la force de ses muscles étaient tellement impressionnante qu’il ne bougea même pas. Ce fut qu’au bout d’un moment que Olk réagit, il pivota et frappa violemment Yozora et fut aussitôt projeté contre l’un des murs de l’arène. Sur l’impact, le jeune Tentai ne parvint pas à réagir, il était sonné et des pierres l’avaient recouvert. Il avait perdu son sabre sur le coup.
Anass, lui venait de conclure quelque chose de primordial, la force de ce géant était importante qu’à un temps désiré. Ce n’était pas un sort continu. Si cela aurait été le cas, il aurait été le véritable roi de ce Paladium I, ou même se trouverait chez le Paladium V. C’était une information importante mais un peu tardif. Yozora fut saisit par la gigantesque main de son adversaire et soulevé en l’air.
- Olk broyer corps à toi… doucement.
C’était la fin. Yozora ne pouvait pas se défaire d’une telle puissance. C’était impossible. Il allait mourir dans un Pandémonium. Le jeune Levander commençait à regretter de n’avoir rien compris de cette histoire. Il se demandait aussi si ce n’était pas sa faute, il n’aurait jamais eu une telle épreuve si il était meilleur élève, ou s’il n’était pas dans cette école. Il se reprochait tout, complètement tout. Mais ses lamentations…. N’allaient pas s’arrêter. Ranmaru apparut dans l’arène :
- Hé ! S’écria-t-il vers Olk, essoufflé, Bats-toi contre moi !